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(hébreu ahâlîm, ahâlôth ; grec aloé). Arbre odoriférant dont le bois servait à parfumer (Psaumes 45.9 ; Proverbes 7.17 ; Cantique 4.14 ; Jean 19.39). Cet aloès n’a rien de commun avec la Liliacée de ce nom qui fournit un purgatif célèbre pour son amertume, ni avec le faux aloès, ou agave d’Amérique, d’importation récente en Palestine. Son nom scientifique est aquilaria agallochum, famille des Thymélacées (arbres ou arbrisseaux à feuilles opposées ou alternes, sans stipules, dont les rieurs sont en capitule, en grappe, en épi ou solitaires). L’aquilaria agallochum est originaire de la Chine et de l’Indo-Chine. On a donné le nom de lignum aloès à son précieux bois odoriférant, où l’on suppose qu’il se produit une infiltration d’huile résineuse. Ce fut dès l’antiquité une marchandise de luxe apportée d’Extrême-Orient ; on le brûlait en guise d’encens, pour les fumigations aromatiques et les embaumements. Aussi y a-t-il parenté entre les diverses formes de son nom : sanscr. agourou, arabe ahaloudje, et celles qui ouvrent le présent article. Sa mention en Canaan, aussi ancienne que Balaam (Nombres 24.6), paraît étonnante : ou il faut admettre que l’aloès avait jadis prospéré dans la flore tropicale du Jourdain, puis en disparut, ou il faut supposer une légère erreur de lettre ayant changé en aloès des palmiers ou des térébinthes.
Ch.-Ed. M.