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(signifiant : chênes, ou palmiers, c’est-à-dire grands arbres sacrés). Ville édomite, près d’Etsion-Guéber (1 Rois 9.26), peut-être la même qu’El-Paran (Genèse 14.6) et portant peut-être le même nom que le chef édomite Éla (Genèse 36.41). Les Hébreux y passèrent pendant le séjour au désert (Deutéronome 2.8).
Plus tard détruite, la ville fut reconstruite par Azaria = Ozias (2 Rois 14.22) ; puis elle fut prise par Retsin, roi de Syrie, et rendue aux Édomites (2 Rois 16.5 et suivant). Son nom, devenu à travers l’araméen et le grec Aïlana, servit jadis à désigner le golfe Aelanitique. De même aujourd’hui, son nom moderne, Akaba ou Kalaat-el-Akaba, est appliqué à l’actuel golfe d’Akaba.
Sa situation géographique lui a toujours valu une grande importance commerciale : elle se trouve près de la mer, au carrefour des routes de caravanes venant d’Égypte, de Gaza et de Syrie et menant en Arabie ; les deux premières doivent traverser un col escarpé qui entaille le versant oriental du plateau désertique de Tih ; Akaba est donc encore aujourd’hui un centre de ravitaillement pour les caravanes de La Mecque.
Elle est construite sur un seuil, à l’extrémité du grand couloir syro-palestinien, dont le golfe d’Akaba n’est qu’un prolongement (voir Araba). Ce golfe étroit et profond (1 000 m) est une véritable fissure qui coupe à angle aigu celle qui a donné naissance à la mer Rouge ; entre les deux se dresse le massif montagneux du Sinaï. L. P.