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Inscription que saint Paul remarqua sur un des innombrables autels d’Athènes et qu’il prit pour point de départ approprié de son discours à l’Aréopage (Actes 17.23) ; le grec n’ayant pas d’article, on peut aussi traduire : « À un Dieu inconnu ».
On sait par quelques auteurs anciens (Pausanias, Philostrate) que certains autels étaient ainsi dédiés à des divinités anonymes, et on en a découvert un à Pergame en 1909 portant l’inscription votive, probablement du IIe siècle après Jésus-Christ : « Aux dieux inconnus, Capiton, porte-flambeau » (Deissmann, Saint Paul, 1912, p. 262.). Le cas n’était donc pas particulier à la cité d’Athènes ; mais celle-ci comptait une telle multitude de divinités les plus diverses (même des idées déifiées : Pitié, Énergie, Mépris, etc.), que les Grecs pouvaient toujours redouter le ressentiment de celle qu’on aurait oubliée par mégarde ; d’où l’inscription en question, sorte d’et cætera commode et rassurant.
Elle pourrait aussi s’expliquer comme ex-voto d’action de grâces pour une délivrance survenue à l’étranger, en un pays dont le réchappé n’aurait pas connu le dieu par son nom (détail fort important dans le rituel grec) ; ainsi un papyrus grec de l’an 117 dit : « Ô dème, chez toi Phoïbos n’est pas un dieu inconnu », c’est-à -dire il est le dieu du district.