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Dans le pressoir à raisin, nos versions ne peuvent pas toujours distinguer rigoureusement entre les deux récipients voisins, taillés dans le roc en forme d’auge : la cuve à recueillir le moût (hébreu ièqèb ; grec lênos ou hupolênion), et le pressoir proprement dit où on foule les grappes (hébreu gath) ; celui-ci est deux fois plus vaste que celle-là (environ 75 cm 2 et 37 cm 2), mais trois fois moins profond (environ 30 cm et 90 cm) ; le jus exprimé s’écoule de l’un à l’autre par un ou deux conduits en pente (voir Gens et Choses de Pal., pages 92-95).
Ces deux récipients sont nommés ensemble dans Joël 3.13 ; mais il s’agit plus spécialement de la cuve dans Jérémie 48.33 et Aggée 2.16, dans Proverbes 3.10 et Joël 2.24 où elle est mise en parallèle avec le grenier à blé, dans Nombres 18.27 ; Nombres 18.30 ; Deutéronome 15.14 ; Deutéronome 16.13 ; 2 Rois 6.27 et Osée 9.2 où elle est mise en parallèle avec l’aire. Dans d’autres passages il peut être question de la grande cuve, celle du pressoir (Job 24.11 ; Ésaïe 5.2 ; Ésaïe 16.10 ; Marc 12.1 ; Matthieu 21.33 etc.). Voir Vin.
Dans les images apocalyptiques des châtiments, c’est le pressoir qui fournit le point de comparaison, avec « la grande cuve de la colère de Dieu » foulée hors ville et d’où sortent des torrents de sang (Apocalypse 14.19 et suivant) ; allusion à Ésaïe 63.3, et surtout au Ier Hénoch 100.3 : « Les chevaux marchant dans le sang des pécheurs en auront jusqu’au poitrail, et le chariot sera totalement submergé ». Dans Apocalypse 19.16, l’image de la cuve de la colère se combine avec celle de la coupe de la colère à laquelle les ennemis de Dieu devront boire (cf. Apocalypse 14.10).
Pour la grande cuve d’airain (Exode 38.8) et les dix cuves, voir (1 Rois 7.38 ; 2 Rois 16.17) Tabernacle, Temple.