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L’Ancien Testament parle de crèche pour l’âne (Ésaïe 1.8), le bœuf (Proverbes 14.1), le buffle (Job 39.1).
Dans le Nouveau Testament, Luc seul emploie ce mot et quatre fois : à l’occasion de la naissance de Jésus (Luc 2.7 ; Luc 2.12 ; Luc 2.16), et à propos du sabbat, dans une question qui parle de bœuf et d’âne (Luc 13.15). Le mot grec phatnè signifie mangeoire ou râtelier, donc crèche dans son sens le plus simple ; mais il pouvait aussi désigner le contenant, c’est-à-dire l’enclos même où l’on enfermait le bétail. Le mot catalunia, traduit « hôtellerie » dans Luc 2.7, n’est pas non plus très défini (voir Hôtellerie) ; il désigne ordinairement un caravansérail, mais quelquefois aussi une salle de repas (Luc 22.11). De plus, il n’est pas sûr qu’il y eût un rapport entre l’hôtellerie et une crèche (Luc 2.7) ; le texte ne dit pas : la crèche. Donc ce verset semble impliquer au moins ceci : Marie, faute de place dans la salle des voyageurs, coucha l’enfant dans le coin réservé aux bêtes. C’est l’essentiel de la tradition.
Dès le début du IIe siècle une tradition persistante veut que Jésus soit né dans une caverne. Quelle que soit l’origine de ce récit, il n’est pas incompatible avec ce qui précède, car on abritait parfois les montures dans des excavations naturelles attenant aux auberges, comme il se fait toujours dans les pays accidentés. Bien des visiteurs modernes ont vu en Palestine des arrangements de ce genre. L’église de la Nativité, à Bethléhem, est bâtie sur une grotte, dont la mangeoire a été transportée à Rome. Voir Dalman, Les itinéraires de Jésus, p. 61ss.