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(hébreu Ahagidâ = bonté). Cet oiseau échassier migrateur traverse chaque année la Palestine au début du printemps, et quelques couples nichent en haute Galilée.
C’est l’espèce commune (ciconia alba), blanche avec les pattes et le bec rouges et une partie des ailes noire, ces dernières ayant 2 m d’envergure.
La cigogne noire (melanopelargus nigra) est plus rare ; plus méridionale, elle se voit quelques fois en hiver dans le sud de la Palestine.
Quoique d’un naturel plutôt combatif, cet animal a toujours été vénéré : les Grecs l’avaient voué à Junon, les Romains l’avaient surnommé pia avis, comme type d’une piété filiale et d’une tendresse maternelle extraordinaires et devenues légendaires ; d’où aussi son nom hébreu et son surnom arabe : afygu sali = père de la bonne chance. Peut-être à cause de ce caractère sacré, et plus encore parce qu’elle se nourrit de toutes sortes de reptiles et d’insectes nuisibles (en quoi elle rend de grands services, particulièrement aux agriculteurs), la cigogne était classée chez les Hébreux comme animal impur (Lévitique 11.19 ; Deutéronome 14.18). Jérémie 8.7 la cite parmi les oiseaux qui connaissent les saisons de leurs migrations ; Psaumes 104.17 fait allusion à son nid construit sur les cyprès, ce qui est constant dans tout l’Orient où se trouve cet arbre élevé (Salonique, Smyrne, Liban, etc.), car la cigogne préfère gîter le plus haut possible ; Zacharie 5.9 fait allusion à la puissance de ses ailes. Enfin Job 39.16 doit jouer sur son nom, en en opposant le double sens à l’autruche qui, elle, passait pour cruelle envers ses petits : « Ses ailes ne sont pas des ailes de cigogne, ou de bontés