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Byblos
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet
Westphal

[au moyen-âge Gibelet, maintenant Gébaïl et Djébaïl], ville de Phénicie, entre Sidon et Orthosie entre le Lycus ou rivière du Chien et l’antique Botrys ou Botiron au moyen-âge, et aujourd’hui Batroun, à environ deux heures au sud de cette dernière. Byblos était fameuse par son atttachement au culte d’Adonis, que l’on croit avoir été blessé par un sanglier dans le Liban, au-dessus de cette ville. Le fleuve Adonis qui descend du Liban, passe à Byblos et se charge en certain temps d’une couleur rouge comme du sang, à cause d’une certaine terre à travers laquelle il passe, et entraîne en grande quantité dans ses débordements. C’est alors que ceux de Byblos pleurent Adonis, feignant que c’est de son sang que leur fleuve est rougi. Les Égyptiens, tous les ans à la fête d’Adonis, avaient coutume de jeter dans la mer une boite faite en forme de tête, qu’ils disaient être la tête d’Osiris, dans laquelle était une lettre adressée à ceux de Byblos, éloignés de plus de quatre-vingts lieues. Cette boite allait, disait-on, d’elle-même se rendre à Byblos au bout de sept jours. On croit que le prophète Isaïe (Isaïe 18.1) fait allusion à cette coutume, lorsqu’il dit : Malheur au pays qui envoie ses ambassadeurs sur la mer et les fait courir dans des vaisseaux de jonc.

On croit aussi que ceux qui sont appelés dans l’Écriture Giblii (1 Rois 5.18), et dont on loue l’adresse à tailler le bois et à construire des vaisseaux, étaient ceux de Byblos, nommés en hébreu Gébal (Ecclésiaste 27.9). Elle était au pied du Liban, sur la Méditerranée, à-peu-près vis-à-vis le lieu où l’on voit encore aujourd’hui iuelques cèdres. [Voyez Giblos].

Byssus  
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