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La brebis est d’origine asiatique (Voyez blé, paragraphe V). Cet animal et la chèvre formaient chez les Hébreux le menu bétail, nommé tsôn. En général, les brebis étaient blanches ; il y en avait peu de noires et de marquetées. On distingue aujourd’hui en Orient plusieurs espèces différentes de brebis. Les Arabes se servent de certaines expressions particulières, soit pour ramener les brebis qui s’écartent du troupeau, soit pour les appeler quand il faut les traire ou les conduire à l’abreuvoir. C’est de cet usage, sans doute, que le divin Sauveur emprunta le fond de son admirable parabole du bon pasteur. Voyez saint Jean, 3 et suivants Il y a des Arabes qui gardent dans leur tente une ou deux brebis qu’ils y apprivoisent et y nourrissent avec autant de soin et de délicatesse, que si elles étaient du nombre des enfants dont la famille se compose. Ils les appellent comme par privilège, brebis familières. Ces brebis favorites portaient le même nom chez les Hébreux.
L’Écriture nous dit qu’elles venaient boire dans la coupe de leur maître, et même reposer à ses côtés (2 Samuel 12.3 ;6 ; Jérémie 2.19). Les brebis étaient constamment en plein air ; dans la nuit on les tenait dans des enclos ou dans des parcs formés pour la plupart de quatre murailles peu élevées : et ces parcs ou bergeries étaient toujours découverts. La tonte des brebis était chez les Hébreux une fête domestique, un temps de réjouissance ; on invitait ses amis, on leur donnait un festin et on s’amusait.
Nous avons parlé, sous l’article moutons, de ces grosses queues de brebis qui se voient en Orient. Par le nom de brebis, l’Écriture entend souvent les peuples : Nous sommes votre peuple et les brebis de votre pâturage (Psaumes 78.13) ; et ailleurs : Ô pasteurs d’Israël, qui conduisez. Joseph comme un troupeau de brebis (Psaumes 79.2). Jésus-Christ dit qu’il n’est envoyé qu’aux brebis égarées d’Israël (Matthieu 15.24)… Les justes sont souvent, comparés à des brebis exposées aux violences des méchants, à la rage des loups, à la boucherie ; (Psaumes 63.22). Au jugement dernier, les justes représentés sous le nom de brebis seront à la droite du souverain Juge, et mis en possession du royaume des cieux. Le Sauveur dit que les séducteurs sont des’ loups qui se couvrent de la peau de brebis (Matthieu 7.15).