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Cainan
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet
Bost

Cainan (1)

Fils d’Enos, naquit l’an du monde 325. Enos, son père, avait alors quatre-vingt-dix ans (Genèse 5.9). Nous ne savons aucune particularité de sa vie, sinon qu’âgé de soixante-dix ans, il engendra Malaléel. Caïnan mourut âgé de neuf cent dix ans, l’an du monde 1235, avant Jésus-Christ 2765, avant l’ère vulgaire 2769.

Cainan (2)

Fils d’Arphaxad et père de Salé, n’est pas dans le texte hébreu ni dans la Vulgate (Genèse 12.12-14) ; mais on le lit dans S. Luc (Luc 3.36), qui le met entre Salé et Arphaxad. Les Sepante (Genèse 10.24 ; 11.12) l’admettent de même que saint Luc. Quelques-uns ont cru que les Juifs avaient supprimé le mot de Caïnan et l’avaient ôté de leurs exemplaires pour rendre suspects les Septante et saint Luc, qui le recevaient ; d’autres ont cru que Moïse avait exprès omis Caïnan, parce qu’il ne voulait compter que dix générations depuis Adam jusqu’à Noé, et depuis Noé jusqu’a Abraham ; d’autres veulent qu’Arphaxad ait été père de Caïnan et de Salé : de Salé, selon l’ordre naturel, et de Caïnan, selon la loi ; enfin, d’autres ont avancé que Caïnan et Salé n’étaient qu’une même personne, qui avait été marquée par saint Luc et par les Septante par ces deux noms : voilà ce que l’on dit pour appuyer le sentiment qui soutient que réellement Caïnan est fils d’Arphaxad et père de Salé. Nous ne nous arrêtons point à réfuter ces diverses opinions. On peut voir notre Commentaire sur la Genèse (Genèse 10.24), et les auteurs qui ont travaillé exprès sur Caïnan.

Ceux qui soutiennent que Caïnan a été fourré dans les Septante, et qu’il est passé de là dans saint Luc, prétendent que l’autorité de l’hébreu, de la Vulgate, du Chaldéen et du Syriaque, doit beaucoup l’emporter sur les Septante : que saint Luc ayant simplement copié ces interprètes, son texte en cet endroit ne peut être d’une plus grande autorité que celui des Septante ; que les retranchements et les changements qu’ils ont faits dans les années des patriarches, suffisent seuls pour ruiner leur autorité dans tout ce qu’ils ont de contraire à l’Hébreu ; que les éditions des Septante comparées ne sont pas même semblables entre elles. Enfin, il y en a qui soutiennent que le nom de Caïnan est étranger dans le texte des Septante ; que ces interprètes ne l’y ont point mis ; que les plus anciens Pères ne l’y ont point lu. Et en effet, ni Josèphe ni Philon n’ont point connu Caïnan, fils d’Arphaxad ; et les anciens Pères ne comptent que dix générations depuis Noé jusqu’à Abraham. Or ; il y en aurait onze, si l’on y comprenait Caïnan. Si donc saint Luc l’a mis dans son Évangile, c’est qu’il était dès lors dans quelques exemplaires des Septante ; et il y a plusieurs habiles gens qui croient que dans les premiers textes de saint Luc, ce nom ne se rencontrait point, et que c’est une addition qui y a été faite par les copistes.

Cains  
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