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Cappadoce
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet
Westphal Bost

Région de l’Asie-Mineure, où il y avait beaucoup de Juifs, qui, pour la plupart, étaient à Jérusalem pour la tête de la Pentecôte, lorsque les Apôtres, venant de recevoir le Saint-Esprit, parlèrent toutes les langues (Actes 2.9). Ces Juifs cappadociens embrassèrent le christianisme et ils furent de ceux à qui saint Pierre écrivit sa première Épître, comme on le voit en (1 Pierre 1.1). La Cappadoce avait depuis longtemps perdu de son importance et était alors assez circonscrite. « Son nom, dit Barbie du Bocage, s’étendit d’abord à tout le pays compris entre l’Halys et l’Euphrate, le Pont-Euxin et le Taurus : avec elle on confondait le Pont. Sous l’empire des Perses, tout ce pays fut divisé en deux satrapies, la Grande Cappadoce et le Pont, qui, sous les successeurs d’Alexandre, formèrent également deux royaumes distincts. Les Romains laissèrent les Cappadociens libres de se choisir un gouvernement ; mais ceux-ci préférèrent le gouvernement monarchique et élurent un souverain, dont les successeurs les gouvernèrent jusqu’aù temps de Tibère, époque où la Cappadoce fut réduite en province romaine. Les Cappadociens étaient d’origine syrienne ; mais à cause de leur teint, qui, dit Strabon (p. 819), était plus blanc que celui de leurs compatriotes du sud, ils ne sont désignés par lès auteurs du temps des Perses que sous le nom de Syriens blancs. La Grande-Cappadoce ou Cappadoce proprement dite, peu favorisée par la nature de son sol ; était mal cultivée. Des terres labourables on tirait cependant quelque froment ; mais la majeure partie du pays, étant couverte de hautes steppes, seulement propres aux pâturages, et placée sous un climat âpre et rigoureux, était abandonnée. Le bois manquait aussi, ce qui, en mettant entrave à la construction des habitations et par suite à celle des villes, réduisit le plus grand nombre des Cappadociens à la condition de pasteurs. Il est vrai que leur menu bétail et leurs chevaux étaient renommés ; ceux-ci, surtout, étaient vantés à cause de leur légèreté ; aussi étaient-ce là les objets les plus importants des exportations. Le peuple avait le renom d’être menteur. Il était, réduit à un état d’esclavage dont il ne cherchait point à sortir, bien qu’il fût exposé à être vendu par les seigneurs, qui s’en défaisaient comme ils se débarrassaient de leurs bestiaux, et tiraient même de cette vente leur principal revenu. Comme au moyen-âge, dans les pays de l’Europe, la Cappadoce était alors couverte de châteaux-forts. On recherchait à Rome, pour en faire des porte-faix, les hommes sortis de cette partie de l’Asie ; leurs larges épaules leur permettaient en effet de porter les plus lourds fardeaux. Mazaca, depuis Coesarea, et aujourd’hui Kaisarieh, située au pied du mont Argée, en était la capitale. Saint Basile y vit le jour. » Voyez l’addition au mot Cappadociens, qui suit.

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