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(Deutéronome 1.4 Josué 9.10 ; 12.4 ; 13.12-31) ou Astaroth-Carnaïm (Genèse 14.5) ; ou simplement Carnaïm (1 Machabées 5.26-43,44), ou Carnéa, ville [du pays de Basan ou de la Batanée, demi-tribu de Manassé] au delà du Jourdain, à six milles ou deux lieues d’Adraa ou Edraï, entre cette ville et celle d’Abila (Genèse 14.5 1 Machabées 5.26-28). Il y avait deux lieux nommés Astaroth, dans la Batanée, distant de neuf milles l’un de l’autre, entre Abila et Adraa. Il y avait encore une ville de Carnaïm aux environs de Jérusalem, dit Eusèbe [« Nicolas Sanson, distingue Astaroth et Carnaïm, dit le géographe de la Bible de Vence, et suppose qu’Astaroth est la même que Bosra, qui fut donnée aux Lévites, parce qu’en effet la ville lévitique, nommée Bosra, dans la Vulgate, au livre de Josué (Josué 21.27), est nommée Astaroth dans l’Hébreu et dans la Vùlgate, au 1er des Paralipomènes (1 Chroniques 6.71). Mais au livre de Josué, l’Hébreu lit, Bostra, d’où a fort bien pu venir au livre des Paralipomènes Astaroth ; ainsi il est probable que ce n’est pas la même. » Voyez Bosra].
On croit que le nom d’Astaroth-Carnaïm, vient de la déesse Astarté, qui y était adorée et que l’on dépeignait avec des cornes, ou un croissant sur le front ; car Carnaïm signifie des cornes ; et la déesse Astarté était la plus célèbre déesse des Phéniciens. Nous en avons parlé au long dans la Dissertation sur les Divinités Phéniciennes, à la tête des petits prophètes, et nous y avons montré qu’Astarté était la déesse des bois, la lune, la reine du ciel, la déesse céleste, ou la Vénus céleste, ou la déesse de Syrie, on Ventis la Syrienne, épouse d’Adonis. Enfin, saint Augustin assure que Junon est nommée Astarté par les Carthaginois. C’était aussi apparemment la même que la déesse Isis des Égyptiens, que l’on représentait, de même qu’Astarté, avec une tête de bœuf, ou des cornes sur la tête. L’auteur du second livre des Machabées (2 Machabées 12.26), dit qu’il y avait dans la ville d’Astaroth-Carnaïm, un temple de la déesse Atergata. Or, Atergata était la même que Dercéto, adorée à Ascalon, et représentée sous la forme d’une femme, ayant tout le bas d’un poisson, et qui était connue des Hébreux sous le nom du dieu Dagon, on du dieu Poisson.
Mère de Melchisédech, selon les Orientaux ; d’autres l’appellent Astérie, ou Salathiel.