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Assemblées publiques chez les Hébreux. Le jour du sabbat, à l’assemblée publique, dit Salvador, se formait devant la principale porte de toutes les villes de l’État ; là on lisait, on expliquait les lois, on s’entretenait des intérêts de ces villes, de la tribu, de tout le pays, et on prêtait une oreille attentive aux hommes doués de sagesse et d’éloquence, qui prêchaient avec d’autant plus de ferveur contre tous les genres d’abus, que le droit de la parole était illimité ; et que la vraie manière de vivre noblement, pour me servir des expressions d’un auteur religieux, consistait à conserver soigneusement sa liberté, à n’être sujet qu’aux lois et à la puissance publique. Les femmes, dont l’influence est si grande sur les mœurs des citoyens, et les enfants eux-mêmes assistaient à ces réunions de chaque semaine, pour se pénétrer de bonne heure de l’esprit national. De là l’ordre qui fut donné, sous le climat chaud de la Syrie, de ne pas allumer en ce jour le feu dans l’intérieur des demeures, afin que les femmes, ayant préparé les aliments dès la veille, restassent, comme les hommes, exemptes de tout travail domestique (Exode 35.3)… Le législateur favorisa de tous ses moyens la tenue des assemblées en faisant bientôt adopter la loi sévère qui ordonne à tous les individus, sans exception, et sous les plus redoutables peines, de suspendre en ce jour les travaux privés auxquels l’égoïsme aurait le plus souvent sacrifié l’intérêt général…
Outre les assemblées de chaque semaine, la loi en établit plusieurs autres à temps fixe, les assemblées du premier jour du mois lunaire ou les néoménies, et les trois grandes assemblées générales et annuelles dans la ville capitale de l’État.
Isaïe, se plaignant de la conduite de ses concitoyens dans ces assemblées diverses, indique en peu de mots leur nombre, leur nature et les intentions du législateur. Qu’ai-je besoin, dit Jéhovah (Isaïe 1.11-17), de tant de sacrifices, de vos oblations et de votre parfum ? Toutes ces choses m’obsèdent et me font trouver de l’ennui à vos nouvelles lunes, à vos jours de sabbat, à la publication de vos convocations et à vos assemblées solennelles… Recherchez le droit, redressez celui qui est foulé, rendez justice à l’orphelin : soutenez la cause de l’étranger et de la veuve ; alors Sion méritera d’être nommée la Cité juste et fidèle.