A B
C D
E F
G H
I J
K L
M N
O P
Q R
S T
U V
W X
Y Z
Armes des Hébreux.
Les Hébreux se servaient de toutes les mêmes armes qui étaient en usage parmi les autres peuples de leur temps et de leur pays. Ils étaient armés d’épées, de dards, de lances, de javelots, d’arcs, de flèches et de frondes. Ils portaient pour armes défensives le casque, la cuirasse, le bouclier, les cuissards.
On remarque que dans certains temps, surtout dans des temps d’oppression et de servitude, des armées entières d’Israélites n’avaient aucunes bonnes armes. Dans la guerre de Déborah et de Barac contre Jabin, on ne vit ni boucliers ni lances dans une armée de quarante mille Israélites (Juges 5.8) Du temps de Saül, au jour de la bataille contre les Philistins (1 Samuel 13.22), il ne se trouva dans tout Israël que Saül et Jonathas armés de lances et d’épées, parce que les Philistins qui régnaient dans le pays avaient interdit aux Hébreux les métiers de forgerons et de maréchaux, et qu’ils les obligeaient de venir dans leur pays, même pour raccommoder leurs outils de labourage, et ne voulaient pas leur forger d’armes.
Les armes, anciennement, étaienti ndifféremment de cuivre ou de fer (Voyez notre Dissertation sur la milice des Hébreux). On voit, dans l’Écriture des boucliers, des casques et des arcs d’airain (Job 20.24 ; Psaumes 17.35 ; 1 Rois 14.27). Goliath portait un casque d’airain, des bottines et un bouclier de même matière. Les Hébreux étaient d’habiles archers et d’habiles frondeurs ; on sait de quelle manière David usa de la fronde contre Goliath (1 Samuel 17.5-1). Ceux de Benjamin étaient si adroits à tirer de la fronde, qu’ils auraient atteint un cheveu (Juges 20.16). L’Écriture ajoute qu’ils étaient pour la plupart ambidextres.
L’Écriture emploie dans le texte original jusqu’à quatre termes, pour signifier les boucliers : chidon, magen, zinna, Scharah). On ne doute pas qu’il n’y eût entre eux quelque différence, mais il serait bien malaisé d’en fixer la forme et l’usage particulier. On les faisait de bois ou d’osier, et on les couvrait de cuivre, de cuir ou de fer ; quelquefois on les bordait simplement de métal, d’autres fois on y mettait plusieurs doubles de cuir (Voyez Bouclier). Un large bouclier d’airain couvrait les épaules de Goliath, quand il s’avança contre l’armée d’Israël.
Les cuirasses étaient quelquefois de lin de laine ou de coton battu en manière de feutre ; d’autres fois elles étaient de cuivre où d’airain ; tantôt faites en chemises de mailles, et tantôt composées d’écailles ou de lames posées l’une sur l’autre, et tantôt de plaques solides de cuivre, de fer ou d’acier. Goliath avait une cuirasse d’écailles (1 Samuel 17.5).
Saül en avait une de en très-solide et presqùe impénétrable (2 Samuel 1.9). Or, le mot Hébreu signifie un tissu de lin (Exode 28.3 Psaumes 44.14. Nous avons fait voir, dans la Dissertation sur la milice des Hébreux que ces sortes de cuirasses n’étaient pas connues aux anciens.
C’était la coutume de suspendre des armes et des boucliers aux tours des forteresses. Il est parlé, dans le Cantique (Cantique 4.4), de boucliers suspendus à la tour de David. Ézéchiel (Ézéchiel 27.10) parle des boucliers et des casques que les Tyriens, les Perses, les Libyens et les Lydiens suspendaient aux murs de Tyr. Les Machabées (1 Machabées 4.57), ayant purifié et de nouveau dédié le temple, ornèrent son portait de couronnes d’or et de boucliers. Simon Machabée orna le mausolée de ses frères avec des arums et des navires taillés dans la pierre (1 Machabées 13.29).
Saint Paul, dans presque toutes ses Épîtres, fait allusion aux armes, à la guerre, aux exercices militaires et à ceux des athlètes dans les jeux publics ; il veut que les chrétiens (Éphésiens 6.11-13) emploient leurs membres comme des armes de justice, pour servir Dieu, et non comme des armes d’iniquité, pour commettre le péché ; qu’ils se revêtent d’armes de lumières ou d’armes éclatantes et brillantes ; qu’ils n’ont pas à combattre contre des ennemis mortels, composés de chair et de sang, mais contre les princes des ténèbres et les puissances de l’air, contre les démons, C’est pourquoi, leur dit-il, prenez les armes de Dieu, revêtez-vous de la cuirasse de justice, prenez la chaussure de la préparation à l’Évangile de paix, prenez le casque du salut, l’épée de l’esprit, qui est la parole de Dieu, etc. Et ailleurs (1 Thessaloniciens 5.8) : Nous portons la cuirasse de la foi et de la charité, et le casque qui est l’espérance du salut. Ceux qui combattent dans les jeux publics s’abstiennent de plusieurs choses pour obtenir une couronne périssable (1 Corinthiens 9.25), etc. Celui qui combat dans les jeux ne sera pas couronné, qu’il n’ait combattu selon les règles (2 Timothée 2.15), etc.