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Rendre la vie, ressusciter, se prend dans le sens littéral, par exemple (1 Rois 2.6). Et Osée (Osée 6.3) : Il nous rendra la vie après deux jours. Il nous ressuscitera au troisième jour. Élisée avait rendu la vie au fils de la veuve de Sunam (4 Rois 8.5) : Cujus vivificaverat filium.
Se met aussi pour conserver la vie. David n’épargnait ni homme ni femme de ceux qu’il prenait sur les terres des ennemis ; il ne conservait la vie à aucun (1 Rois 27.11). Pharaon ordonna aux Israélites d’exposer leurs enfants et de ne les pas nourrir, de ne leur pas conserver la vie (Actes 7.19. Quand l’impie se convertira et fera la justice, il conservera sa vie (Ézéchiel 17.27).
Que le Seigneur le conserve et le vivifie ; qu’il lui accorde la santé et une heureuse vie (Psaumes 40.3).
Dans le sens figuré, vivifier se met pour délivrer d’un grand danger, tirer de captivité, d’une grande maladie, garantir d’un grand péril. Les captifs de Babylone demandent souvent à Dieu dans les psaumes (Psaumes 79.19) de leur rendre la vie ; de les tirer de l’état de mort, d’oppression, de douleur où ils gémissaient. Vivifiez-moi par votre miséricorde ; rendez-moi la vie selon votre parole, etc.
S’emploie quelquefois dans l’Hébreu pour marquer le rétablissement d’une ville, d’une maison, d’une muraille ; par exemple (Néhémie 4.2) : Rendront-ils la vie à ces pierres calcinées, pour rebâtir les murs de Jérusalem ? David bâtit la ville de Jérusalem depuis Mello, tout autour (1 Par 11.8) ; et Joab vivifia le reste de la ville. Il rebâtit tout le reste des murs. Habacuc prie le Seigneur de faire éclater de nouveau ses anciens prodiges (Habakuk 3.2) ; et saint Paul (1 Corinthiens 15.36) dit que ce qu’on sème ne pousse point, n’est point vivifié qu’il ne pourrisse et ne soit mort auparavant.
Dans les écrits des apôtres, vivifier se met le plus souvent pour rendre la vie de l’âme, qui consiste dans la foi, dans la charité, dans la justice, dans la grâce, dans l’innocence. Celui qui veut sauver sa vie aux dépens de la vérité perdra son âme, et celui qui perdra la vie pour conserver sa foi et pour soutenir, la vérité sauvera son âme (Luc 17.33). La lettre tue et l’esprit vivifie (2 Corinthiens 3.6). La loi ne peut pas vivifier (Galates 3.21), ne peut pas donner la justice, sans la foi, animée de la charité.