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Fille native de Sunam, en la tribu d’Issachar. David âgé d’environ soixante-dix ans, et ne pouvant plus s’échauffer au lit, les médecins ordonnèrent qu’on lui cherchât une jeune personne qui pût servir à le réchauffer, on lui donna pour cet effet Abisag, qui était une des plus belles filles de tout Israël (1 Rois 1.3, Vers l’an du monde 3090, Avant Jésus-Christ 910, Avant l’ère vulgaire 914) ; le roi la prit pour femme, mais il ne la connut point pendant un an qu’elle demeura auprès de lui. Après sa mort, Adonias l’ayant demandée pour épouse, Salomon crut avec raison (voyez Adonias) qu’il voulait affecter la royauté, en épousant une des femmes du feu roi, et il le fit mourir (1 Rois 2.17, An du monde 2989, Avant Jésus-Christ 1011, Avant l’ère vulgaire 1015) [Ce furent les médecins qui décidèrent que le contact d’une jeune fille était nécessaire pour ranimer la chaleur vitale du vieux roi malade et languissant. « Ce trait de l’Écriture, ai-je dit dans mon Histoire de l’Ancien Testament, in 4°, tome 1 page 258 col. 2, note a, fourni à Voltairale sujet de quelques plates bouffonneries. L’élève d’une courtisane, l’auteur effronté de tant d’ouvrages scandaleux, celui qui traîna dans la boue l’héroïne de la France, la noble vierge de Vaucouleurs, ne devait pas épargner David et Abisag. Il nous suffit de faire observer que rien, dans la conduite du roi et de la jeune Sunamite qui devint son épouse, ne peut donner matière à l’indécent bavardage du prétendu philosophe. Pour s’égayer avec Voltaire aux dépens de la Bible, a dit Benja min Constant, il faut réunir deux choses qui rendent cette gaieté assez triste : la plus profonde ignorance et la frivolité la plus déplorable. » Dans nos temps modernes, il y a des médecins fort savants qui prétendent que le remède conseillé par leurs anciens confrères d’Israël est efficace ; d’autres écrivains disent que c’est un préjugé. Ce n’est pas ici le lieu d’exposer et d’examiner les pièces de ce procès].