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Tête
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet
Westphal

Caput. Ce terme a plusieurs significations, outre celle qui lui est naturelle, qui est de signifier le chef ou la tête de l’homme. Être à la tête, in capite, commander, conduire, gouverner : Vous avez imposé des hommes sur nos têtes (Psaumes 65.12) ; vous nous avez donné des maîtres. Vous m’avez établi à la tête des nations (Psaumes 17.44) ; vous m’avez élevé à la royauté. Ses ennemis ont été sur sa tête (Lamentations 1.5). Et Moïse (Deutéronome 28.13) : Vous serez toujours le maître et jamais soumis.

Tête, pour commencement (Psaumes 39.8) : Il est écrit de moi au commencement du livre. L’Hébreu : In volumine libri ; dans le volume du livre, ou dans le livre roulé en volume, à la manière des anciens. Le fleuve du paradis terrestre se divisait en quatre têtes, in quatuor capita (Genèse 1.10), en quatre sources, quatre branches. La pierre qui a été rebutée par les bâtisseurs a été mise in caput anguli (Psaumes 117.22), la première de l’angle, soit qu’on la mit au haut de l’angle pour le couronner et l’orner, ou au fond de l’angle pour le soutenir. Vos enfants sont mis à mort et jetés par terre à la tête de tous les chemins, au commencement des chemins (Isaïe 51.20) :In capite omnium viarum.

Tête se prend quelquefois pour le poison, parce que l’Hébreu rosch, qui signifie tête, signifie aussi le poison. Caput aspidum suget (Job 20.16) ; Il sucera le venin des aspics. Et l’Ecclésiastique (Ecclésiaste 25.22) : Non est caput nequius super caput colubri, et non est ira super iram mulieris : Il n’y a point de poison plus dangereux que celui du serpent ; et il n’y a point de colère plus forte que la colère de la femme.

Dans le deuil on se couvrait la tête, on se coupait et on s’arrachait les cheveux : (Amos 8.10), disent les prophètes en parlant des temps de disgrâce ; au contraire dans la prospérité on s’oignait la tête de parfums : (Eccle 9.8).

Branler La tête sur quelqu’un est quelquefois un geste de mépris et d’insulte : (Isaïe 37.22). Quelquefois c’était un signe d’admiration et de joie. Les parents et amis de Job, après sa guérison et son rétablissement, vinrent manger et se réjouir avec lui (Job 42.11).

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