Sot, sottise, folie, imprudence
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

(sottise, folie, imprudence) Ces termes se prennent dans l’Écriture, non-seulement dans leur sens naturel et littéral, pour un homme qui a perdu le sens, et pour les discours et les actions des insensés et des fous ; ils se prennent aussi pour le péché, et surtout pour ceux qui sont contraires à la pureté : Mes plaies se sont corrompues à la vue de ma folie (Psaumes 38.6), de mon crime. Seigneur, ma folie vous est connue, et mes péchés ne vous sont point cachés (Psaumes 69.6). L’impatient fera des actions de folie (Proverbes 14.17). Et La pensée de l’insensé est péché (Proverbes 24.9). Et Jérémie : Mon peuple est insensé, il ne m’a pas connu ; ce sont des fous et des gens sans lumière ils n’ont de sagesse que pour faire le mal (Jérémie 4.22). L’insensé a dit dans son cœur : Il n’y a point de Dieu (Psaumes 14.1). Seigneur, dit David (1 Chroniques 21.8), j’ai péché ; pardonnez-moi ma faute, car j’ai fait une folie. Et Thamar disait à son frère Ammon qui voulait lui ravir l’honneur (2 Samuel 13.13) : Ne faites point cette folie, car je ne pourrai survivre à mon déshonneur, et vous passerez pour un insensé dans Israël, etc.

La sagesse du monde est souvent une folie aux yeux de Dieu. Saint Paul (1 Corinthiens 1.20-21) : Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car, voyant que le monde avec la sagesse humaine ne l’avait point connu, il lui a plu de sauver par la folie de la prédication ceux qui croiraient en lui. Et encore (1 Corinthiens 3.18-19) : Si quelqu’un d’entre vous pense être sage selon le monde, qu’il devienne fou, pour devenir sage ; car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu, selon qu’il est écrit : Je surprendrai les sages par leur fausse prudence. Le même apôtre (Tite 3.9 ; 2 Timothée 2.23) recommande à Tite et à Timothée d’éviter les sottes questions qui n’ont aucune utilité, et qui ne sont propres qu’à causer des disputes. Et ailleurs (1 Corinthiens 1.18) : La parole de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour ceux qui se sauvent, c’est-à-dire pour nous, c’est la vertu de Dieu, etc.