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Ou Zion, montagne sur laquelle le temple du Seigneur fut bâti dans Jérusalem par Salomon, et où David bâtit la cité de David, vis-à-vis et au nord de l’ancienne Jébus (Psaumes 47.3) ou Jérusalem, qui occupait le coteau opposé à Sion. L’Écriture met ordinairement le mont Sion pour le lieu où était le temple du Seigneur ; mais dans la rigueur il était plutôt sur le mont Moria (2 Chroniques 3.1), qui était un des coteaux qui composaient la montagne de Sion. M. Roland prétend que le mont Sion était au midi, et non pas au septentrion de Jérusalem on peut voir ses raisons.
Cet article nous paraît incomplet ; en voici un autre que nous empruntons de Barbié du Bocage :
Sion, une des montagnes renfermées dans l’enceinte de Jérusalem, et la plus élevée de toutes ; ce qui lui fait donner par Josèphe (Bel. Jud., 6.6) le nom de Haute-Ville, opposé à celui de Basse-Ville appliqué au mont Acra, situé au N. de Sion. Lorsqu’ils s’emparèrent de la ville de Salem, les Jébuséens y élevèrent une forteresse qui devait leur assurer la possession de la ville. Plus tard, ils furent eux-mêmes trop heureux d’y trouver un refuge contre les Israélites, maîtres du plat pays et même du reste de la ville. Ils s’y maintinrent néanmoins pendant toute la durée du gouvernement des juges et du règne de Saül, inquiétant de temps en temps leurs voisins. David les soumit en s’emparant de la citadelle. Ce prince, maître de cette position, fit entourer la montagne de Sion, dont dépendait le vallon creux et étroit de Mello ou de Tyropceôn, comme le nomme Josèphe, situé au N., d’une muraille capable de la défendre. Lui-même y établit sa demeure, y fit plusieurs constructions et prépara un lieu pour y placer l’arche du Seigneur : circonstance qui donna à la montagne de Sion un intérêt tout particulier aux yeux du peuple hébreu. Depuis lors en effet, bien que l’arche ait été transportée dans le temple par Salomon, la montagne n’en resta pas moins consacrée aux fêtes solennelles des Juifs, ce qui lui fit donner, à toutes les époques, le nom de montagne Sainte. C’était là aussi que les actes et avis importants de l’administration étaient exposés à la vue et à la connaissance de tous. Jusqu’au règne de Manassé, la cité de David ne paraît pas avoir dépassé ses limites naturelles ; mais ce prince étendit le mur d’enceinte jusqu’à Ophel, qu’il fortifia. Depuis les ouvrages de David, la montagne, qui s’était couverte petit à petit d’édifices et d’habitations, fut appelée ville de David et ville de Sion, dénominations quelquefois étendues à toute la cité. Indépendamment de sa forteresse, nommée aussi Mello.
Sion renfermait le palais du roi, que Salomon avait mis treize années à bâtir, et dont rien n’égalait, dit-on, la magnificence, et les tombeaux des rois, parmi lesquels se distinguait particulièrement le sépulcre de David. Le tribunal, les prisons, l’arsenal étaient attenants au palais même. Lorsque Jérusalem fut ruinée, incendiée, détruite par les Chaldéens, la ville de David partagea son sort ; ses édifices s’ensevelirent également sous leurs monceaux de cendres et de décombres. Mais lors de la réédification de Jérusalem, Sion ne put manquer de recouvrer son ancienne importance. Elle fut, à diverses reprises, fortifiée de nouveau de hautes murailles et de fortes tours, surtout au temps des guerres des Machabées contre les rois de Syrie. À l’époque de la passion de Notre-Seigneur, elle renfermait les maisons des grands prêtres. Anne et Caïphe. Depuis, la cité de David n’a plus été considérée à part du reste de la ville, et son existence se trouve désormais tout à fait liée à celle de Jérusalem.
Ville de la tribu d’Issachar (Josué 19.19). Elle est nommée Séon dans la Vulgate. Eusèbe et saint Jérôme disent qu’on voyait de leur temps un lieu nommé Séon près du mont Thabor. [Voyez Snon].
(Deutéronome 9.48). C’est un des noms du mont Hermon (Deutéronome 4.48). C’est apparemment de cette montagne dont il est parlé dans le psaume (Psaumes 132.3). L’union et la bonne intelligence des prêtres et des lévites est aussi agréable que la rosée qui tombe sur Hermon et sur Sion, deux montagnes contiguës et qui ne font que la même chaîne de montagnes. Jésus, fils de Sirach (Ecclésiaste 34.17), parle aussi du mont Hermon sous le nom de Sion.