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Roi d’Assyrie. Il n’est pas connu dans l’Écriture sous le nom de Sardanapal ; mais il y a assez d’apparence que c’est le même qui fit pénitence à la prédication de Jonas (Jonas 3.6), et qui fut vaincu par Arbacès, satrape de Médie, et par Bélésus, satrape de Babylone. Nous croyons que Phul ou Pul, roi d’Assyrie, qui vint au secours de Manahem, roi d’Israël (2 Rois 19.20 1 Chroniques 5.26), était père de Sardanapal : comme qui dirait Sardan-pul. Voyez hum. Bé :ésus, satrape de Babylone, est apparemment le même que Baladan, marqué dans Isaie (Isaïe 39.1 ; 2 Rois 20.12), et qui est connu dans les profanes sous le nom de Nabonassar. Ussérius met la première année du règne de Sardanapal en l’an du monde 3237, avant Jésus-Christ 763, avant l’ère vulgaire 767. Il régna vingt ans à Ninive, selon Eusèbe et Jules Africain. Tout le monde sait que les richesses, le luxe et la mollesse de ce prince sont passés en proverbe. Caché au fond de son palais avec ses femmes, à peine paraissait-il jamais en public, négligeant entièrement les affaires de son royaume. Deux de ses satrapes, Arbacès et Bélésus, indignés de sa lâcheté et las d’obéir à un tel prince, se révoltèrent contre lui en l’an du monde 3254, avant Jésus-Christ 74.6, avant l’ère vulgaire 750, et l’attaquèrent avec une armée de quatre cent mille hommes, composée de Mèdes, de Perses, de Babyloniens et d’Arabes.
Cette armée fut battue dans les trois premiers combats ; mais au quatrième, les troupes bactriennes étant passées de son côté ; elle demeura victorieuse et chassa l’ennemi de son camp, l’ayant attaqué pendant la nuit. Sardanapal, ayant laissé le commandement de ses troupes à son beau-frère, nommé Salannen se retira dans Ninive. Salemen fut vaincu dans deux combats, et perdit presque toute son armée. Ainsi les conjurés se disposèrent à assièger Sardanapal dans Ninive. Ce prince, craignant les événements de la guerre, envoya ses trois fils et ses deux filles en Paphlagonie, à Cotta, gouverneur de cette province, afin qu’ils y demeurassent en sûreté. Il fit de grandes levées de soldats, et amassa de grandes provisions dans Ninive, pour se disposer à y soutenir un long siège. La ville fut assiégée pendant trois ans, et elle aurait soutenu le siège encore plus longtemps, si le Tigre, extraordinairement enflé par les pluies, ne se fût débordé et n’eût renversé vingt stades, trois mille cinq cents pas de la muraille.
Alors Sardanapal, voyant qu’il lui était impossible de résister, fit un bûcher au milieu de son palais, où il ramassa toutes ses richesses, qui étaient immenses, et où il se brûla avec ses concubines et ses eunuques, après avoir mis le feu au palais. Dès que les eaux furent écoulées, les conjurés entrèrent sans peine dans Ninive. Ainsi finit l’empire d’Assyrie, après avoir duré cinq cent vingt ans, comme le dit Hérodote. Arbacès fut proclamé roi des Mèdes, et Bélésus, ou Nabonassar, ou Baladan, roi de Babylone. Ce qui n’empêcha pas que les Assyriens n’établissent encore un nouveau roi qui domina sur l’Assyrie proprement dite, et réduite dans ses anciennes bornes. Ce roi est nommé par les profanes Ninus le Jeune, et par les auteurs sacrés : Téglat-Phalassar. Voyez (2 Rois 15.29 ; 16.7-10 1 Chroniques 5.6-26 2 Chroniques 28.20).