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C’est ainsi que les Grecs appelaient une chaîne de montagnes qui était à l’orient du Liban, et qui, a proprement parler, ne formait avec le Liban qu’une longue chaîne de montagnes, qui s’étendait du nord au midi, et ensuite du midi au nord, à-peu-près en forme de fer de cheval, dans l’espace d’environ quatre-vingts lieues. La partie orientale de ces montagnes s’appelait Anti-Liban ; et la partie occidentale, Liban. Celle-ci s’étendait sur la Méditerranée, à-peu-près depuis Sidon jusqu’à Arade, ou Symira. Le texte hébreu de l’Écriture ne parle jamais de l’Anti-Liban ; elle l’appelle toujours du nom général de Liban ; et les monnaies frappées à Laodicée et à Hiérapolis portent le nom de villes du Liban, quoiqu’elles appartiennent plutôt à l’Anti Liban. Les Septante, au contraire, mettent souvent l’Anti-Liban, au lieu du Liban (Deutéronome 1.7 ; 3.25 ; 11.24 Josué 1.4 ; 9.1). La vallée qui sépare le Liban de l’Anti-Liban est très-fertile. Elle était autrefois fermée du côté de la Syrie par un mur, dont on ne voit plus de vestiges aujourd’hui. Strabon dit que le nom de Célé-Syrie, ou de Syrie-Creuse, se donne principalement à cette vallée, qui est entre le Liban et l’Anti Liban.