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Puberté
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

C’est l’âge où le poil vient ordinairement aux jeunes gens dans les parties que la bienséance ne permet pas de nommer. Chez les Romains l’âge de puberté était entre quatorze et seize ans ; en sorte qu’au commencement de la dix-septième année ils prenaient la robe virile, comme entrant dans l’âge d’homme. Chez les Athéniens les jeunes hommes n’entraient dans l’état des éphèbes et ne sortaient de la puberté qu’à dix-huit ans. Enfin chez les Hébreux l’âge de puberté pour les garçons était entre treize ans et six mois ; en sorte qu’à treize ans ils étaient encore censés enfants. Depuis treize ans jusqu’à six mois de là ils étaient pubères. Au delà de treize ans et demi ils étaient censés hommes, soumis à tous les préceptes de la loi, et en particulier à l’obligation de se marier.

Pour les filles, l’âge de puberté commençait à douze ans, et finissait ordinairement à douze ans et demi, à moins qu’à cet âge la nature n’eût point encore fait paraître les marques de puberté, ce qui apportait une exception à la loi commune. Dès qu’une fille avait donc atteint l’âge de douze ans et deuil, ou que les marques de puberté avaient paru en elle, elle était émancipée, et son père n’était plus le maître de l’empêcher de se marier ; elle était entièrement maîtresse de sa conduite. Mais les rabbins conseillent fort aux pères de se hâter de marier leurs filles dès qu’elles arrivent à l’âge de puberté, c’est-à-dire, à douze ans accomplis. Saint Paul semble faire allusion à cela lorsqu’il dit : Si le père croit que ce lui soit un déshonneur que sa fille passe la fleur de son âge sans être mariée, et qu’il juge la devoir marier, qu’il fasse ce qu’il voudra (1 Corinthiens 7.36).

Suivant ce que nous venons de dire, les Hébreux mariaient leurs filles fort jeunes ; et l’Écriture, pour exprimer le dérèglement d’une femme qui se livre au désordre, dit qu’elle abandonne le conducteur de sa jeunesse ou de sa puberté (Proverbes 2.17) : celui à qui elle a donné ses premières inclinations. Et de même, pour marquer un deuil amer, elle le compare à celui d’une jeune veuve qui a perdu l’époux de sa jeunesse (Joël 1.8).

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