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Ce nom vient du grec presbyteros, qui signifie proprement un ancien, un vieillard. Le nom hébreu dont se sert l’Écriture pour désigner les prêtres est cohen, et le grec hiereus, et le latin sacerdos ou presbyter. Mais ce dernier terme ne marque pas toujours un prêtre dans le texte latin de l’Écriture. Par exemple, Judith fit venir dans sa maison Chabri et Charmi, anciens du peuple (Judith 8.9). Jésus, fils de Sirach (Ecclésiaste 4.7), conseille aux pauvres de s’abaisser devant les anciens et de paraître avec un air respectueux devant les grands. Et ailleurs (Ecclésiaste 6.35) : Trouvez-vous dans l’assemblée des vieillards. On donne aussi le nom de presbyteri, ou d’anciens, aux deux juges d’Israël accusateurs de Susanne (Daniel 13.28). Mais dans le latin du Nouveau Testament, le nom presbyter se met toujours pour les prêtres.
Dans l’Ancien Testament le sacerdoce ne fut attaché à une certaine famille, que depuis la loi de Moïse. Auparavant les premiers-nés des maisons, les pères de famille, les princes, les rois étaient prêtres-nés dans leur ville et dans leur maison. Caïn et Abel, Noé, Abraham et Job, Abimélech et Laban, Isaac et Jacob offrent eux-mêmes leurs sacrifices. Dans la cérémonie de l’alliance que le Seigneur fit avec le peuple au pied du mont Sinaï, Moïse fit l’office de médiateur (Exode 24.5-6), et on choisit pour faire celui de prêtres des jeunes hommes du milieu des enfants d’Israël.
Mais depuis que le Seigneur eut choisi la tribu de Lévi pour le servir dans son tabernacle, et que le sacerdoce fut fixé dans la ramille d’Aaron, alors le droit d’offrir des sacrifices à Dieu fut réservé aux seuls prêtres de cette famille : Qu’aucun étranger, dit le Seigneur (Nombres 16.40), qui n’est point de la race d’Aaron ne présume de se présenter pour offrir l’encens au Seigneur, de peur qu’il ne soit traité comme l’a été Coré et ceux de sa faction. On sait ce qu’il en coûta à Ozias ou Azarias, roi de Juda, qui, ayant entrepris d’offrir l’encens au Seigneur, fut sur-le-champ frappé de lèpre (2 Chroniques 26.19), mis hors de son palais, et exclu de l’administration des affaires jusqu’à sa mort. Il semble toutefois que dans certaines occasions les juges et les rois des Hébreux ont offert des sacrifices au-Seigneur, surtout avant que le lieu où le Seigneur voulait être principalement adoré ait été fixé dans Jérusalem. Voyez (1 Samuel 7.9), où Samuel, qui n’était point prêtre, offre un agneau en holocauste au Seigneur. Voyez aussi (1 Samuel 9.13), où il est dit que ce prophète devait bénir l’hostie du peuple, ce qui paraît une fonction réservée aux prêtres. Enfin (1 Samuel 16.5,11) va à Bethléem, et y offre un sacrifice dans l’inauguration ou, l’onction de David.
Saül offre lui-même l’holocauste au Seigneur, apparemment en qualité de roi d’lsraël (1 Samuel 13.9-10). Élie offrit aussi un holocauste sur le mont Carmel (2 Rois 18.33). David immola lui-même, au moins le texte le marque ainsi, dans la cérémonie du transport de l’arche à Jérusalem (2 Samuel 6.13) et dans l’aire d’Aréuna (2 Samuel 24.24) Salomon monta à l’autel d’airain gni. était à Gabaon, et y offrit des sacrifices (2 Chroniques 1.5). Je sais que l’on explique ordinairement ces passages en disant que ces princes offrirent ces victimes par les mains des prêtres ; mais le texte sacré ne favorise nullement ces explications ; et il est tout naturel de dire qu’en qualité de rois et de chefs du peuple ils ont pu, dans des cérémonies extraordinaires, faire quelques fonctions sacerdotales, comme nous voyons David, revêtu de l’éphod sacerdotal, consulter le Seigneur (2 Samuel 6.14 1 Samuel 23.9 ; 30.7), et dans d’autres occasions donner solennellement la bénédiction au peuple (2 Samuel 6.18). Salomon en a usé de même (1 Rois 8.56-57).
Le Seigneur s’étant réservé les premiers-nés de tout Israël (Nombres 3.41), parce qu’il les avait garantis de la main de l’ange exterminateur dans l’Égypte, voulut qu’on lui donnât, comme par échange et par une espèce de compensation, la tribu de Lévi pour le service de son tabernacle. Ainsi toute la tribu de Lévi fut destinée au ministère sacré, mais non pas de la même sorte ; car des trois fils de Lévi, qui sont Gerson, Caath et Mérari, et qui sont chefs de trois grandes familles, le Seigneur choisit dans la famille de Caath la maison d’Aaron pour exercer les fonctions de son sacerdoce. Tous ceux de la-même famille de Caath, même les enfants de Moïse et ses descendants, demeurèrent dans le rang de simples lévites. Comme j’ai parlé ailleurs sous l’article Lévites, de tout ce qui les regarde, je n’en dirai rien ici ; je me bornerai a ce qui concerne les prêtres.
Le grand prêtre était chef de la religion et le juge ordinaire des difficultés qui la concernaient, et même de tout ce qui regardait la justice et les jugements de la nation des Juifs (Deutéronome 17.8-10) : S’il se trouve une affaire embrouillée et où il soit difficile de juger et de discerner entre le sang et le sang, entre une cause et une cause, entre la lèpre et la lèpre ; et si vous voyez que dans les assemblées qui se tiennent à vos portes les avis des juges sont partagés, allez au lieu que le Seigneur votre Dieu aura choisi, et adressez-vous aux prêtres de la race de Lévi, et à celui qui aura été établi en ce temps-là juge du peuple. Vous les consulterez, et ils vous rendront un bon jugement sur l’affaire dont il s’agit. Vous ferez ce qu’ils vous diront, et vous exécuterez leur jugement, sans vous en détourner ni à droite, ni à gauche. Et celui qui, s’enflant d’orgueil, ne voudra point obéir au commandement du pontife, qui en ce temps-là sera ministre du Seigneur votre Dieu, ni à l’arrêt du juge, sera puni de mort, et vous ôterez le mal du milieu d’Israël. On peut aussi voir (Deutéronome 9.17 ; 21.5 ; 23.9-10 ; Ézéchiel 44.24). Joseph. Antiquités judaïques 1.10 c ult., et contra Appion., où cette discipline est bien marquée. Enfin on peut consulter notre Dissertation sur la police des Hébreux, imprimée à la tête du Commentaire sur le livre des Nombres, et le grand ouvrage de Selden, de Synedriis veterum Hebrœorum.
Le grand prêtre avait seul le privilège d’entrer dans le sanctuaire une fois l’année (Lévitique 16.2-4), qui était le jour de l’expiation solennelle, pour expier les souillures de tout le peuple. Voyez l’article Expiation. Il devait être né d’une personne de sa tribu que son père aurait épousée vierge (Lévitique 21.13), et exempt de tous les défauts corporels marqués dans le Lévitique (Lévitique 21.17-18). En général tout prêtre qui avait des défauts corporels ne pouvait ni offrir des sacrifices, ni entrer dans le Saint pour y présenter les pains de proposition ; mais il lui était seulement permis de se nourrir des offrandes que l’on faisait au tabernacle (Lévitique 21.21-23).
Dieu avait attaché à la personne du grand prêtre l’oracle de sa vérité, en sorte que quand il était revêtu des ornements de sa dignité, et de l’Urim et Thummim, il répondait aux demandes qu’un lui faisait, et Dieu lui découvrait les choses cachées et futures (Exode 28.30, Ecclésiaste 45.12, 1 Samuel 23.9). Il lui était défendu de faire le deuil d’aucun de ses proches, pas même de son père ou de sa mère, et d’entrer dans un lieu où il y aurait un mort, de peur d’y contracter quelques souillures (Lévitique 21.10-12). Il ne pouvait épouser ni une veuve, ni une femme répudiée, ni une courtisane, mais seulement une fille vierge (Lévitique 21.13-14) de sa race. Il devait garder la continence pendant tout le temps de son service.
L’habit du grand prêtre était beaucoup plus magnifique que celui des simples prêtres (Exode 39.1-3). Il avait sur les reins un caleçon de fin lin et sur la chair une tunique aussi de lin, et d’une tissure particulière. Sur la tunique il portait une longue robe couleur de bleu céleste, ou d’hyacinthe au bas de laquelle était une bordure composée de sonnettes d’or et de pommes de grenade faites de laine de différentes couleurs, et rangées de distance en distance les unes auprès des autres. Cette robe était ceinte d’une large ceinture faite par l’art du brodeur : c’est ce que l’Écriture appelle éphod. Il consistait en deux rubans d’une matière précieuse qui, prenant sur le cou, et descendant de dessus les épaules, venaient se croiser sur l’estomac ; puis retournant par derrière, servaient à ceindre la robe dont nous venons de parler. L’éphod avait sur les épaules deux grosses pierres précieuses sur chacune desquelles étaient gravés six noms des tribus d’Israël ; et par devant ? sur la poitrine, à l’endroit où les rubans se croisaient, se voyait le pectoral, ou le rational, qui était une pièce carrée d’un tissu très-précieux et très-solide, large de dix pouces, dans lequel étaient enchâssées douze pierres précieuses, sur chacune desquelles était gravé le nom d’une des tribus d’Israël. Il y en a qui croient que le rational était double, comme une poche ou une gibecière, dans laquelle étaient enfermés l’Urim et Thummim. D’autres Croient que l’Urim et Thummim étaient deux espèces de figures hiéroglyphiques qui pendaient au bas du rational.
La tiare du grand prêtre était plus ornée et plus précieuse que celle des simples prêtres : mais on ne sait pas distinctementquelle était sa forme. Voyez ce que nous avons dit sur Cidaris. Ce qui distinguait principalement la tiare du grand prêtre était une lame d’or, qui était sur son front, et sur le devant de son bonnet, sur laquelle était écrit ou gravé : La sainteté est au Seigneur. Cette lame était liée par derrière la tête avec deux rubans qui tenaient à ses deux bouts.
Les prêtres particuliers servaient immé. diatement à l’autel, offraient les sacrifices, égorgeaient les hosties, les dépouillaient (2 Chroniques 29.34 ; 35.11), et en versaient le sang au pied de l’autel. Ils entretenaient le feu perpétuel sur l’autel des holocaustes et les lampes du chandelier d’or qui était dans le Saint, pétrissaient les pains de proposition, les faisaient cuire, les offraient sur l’autel d’or qui était dans le Saint, et les ôtaient tous les jours de sabbat, pour y en mettre d’autres. Tous les jours au soir et au matin, uu prêtre, désigné par le sort au commencement de la semaine, portait dans le Saint un encensoir fumant, et le posait sur la table d’or, autrement nommée l’autel des parfums (Luc 1.9).
L’habit ordinaire des prêtres était une aube ou tunique de lin sans couture, avec une ceinture de diverses couleurs (Exode 28.4), creuse comme la peau d’un serpent, tissue fort lâche, de la largeur de trois doigts. C’est ainsi que la décrit Josèphe. Il ajoute que les prêtres la portaient sur la poitrine, au-dessous des bras ; que diverses fleurs y étaient représentées avec des laines de couleur d’écarlate, de pourpre et d’hyacinthe ; qu’elle faisait deux fois le tour du corps, qu’elle était nouée devant, et tombait jusqu’aux pieds, pour rendre les prêtres plus vénérables. Lorsqu’ils offraient actuellement le sacrifice, ils rejetaient cette ceinture sur l’épaule gauche, pour être plus libres à s’acquitter de leur ministère. Les rabbins donnent jusqu’à tente-deux coudées ou trente-deux aunes de long à cette ceinture.
On croit que la ceinture du grand prêtre était d’un tissu plus précieux ; car Moïse dit qu’elle était faite par l’art du brodeur (Exode 28.39 ; 39.3-5) ; et on croit qu’outre les laines de pourpre, de cramoisi et d’hyacinthe, il y entrait du fil d’or. D’autres soutiennent qu’elle ne différait en rien de celle des simples prêtres. On peut voir Braunius, qui a exactement examiné tous ces détails dans son ouvrage des Habits des prêtres hébreux. Le grand prêtre avait deux ceintures : l’une qui ceignait sa tunique de lin, qu’il portait pur dessous et l’autre qui ceignait sa robe couleur de bleu céleste, et qui est nommée chescheb éphudath (Lévitique 8.7), et que nous avons décrite en parlant de l’éphod.
Le bonnet des simples prêtres (Exode 28.4) est nommé dans l’hébreu migbaoth, et celui du grand prêtre miznepheth. Mais les rabbins nous assurent que ces deux termes ne signifient qu’une même chose, et que le bonnet des simples prêtres, de même que celui du souverain pontife, était une espèce de casque, composé d’une bande de lin longue de seize aunes, qui enveloppait la tête de plusieurs tours et qui formait un bonnet qui avait quelque rapport à un casque, ainsi que le marque le terme hébreu migbooth, qui a la même signification. Josèphe le décrit ainsi : Il est composé de plusieurs tours d’une bande de lin repliée et cousue, en sorte qu’il paraît comme une couronne épaisse faite d’un tissu de lin. Par-dessus ce bonnet il y a une toile qui l’enveloppe tout entier, et qui descend jusque sur le front, pour cacher la difformité des coutures.
Enfin saint Jérôme en fait une description qui ne revient ni à celle des rabbins ni à celle de Josèphe. Ce bonnet, dit-il, est rond, et semblable à celui qu’on met sur la tête d’Ulysse, comme si l’on coupait une sphère en deux, et que l’on en prît la moitié pour servir de bonnet. Il n’a point de pointe en haut, et ne couvre pas toute la chevelure, mais on laisse la troisième partie découverte par devant ; et afin qu’il ne tombe pas, il est attaché par un ruban qui se noue par derrière. Sa matière est de fin lin, et il est couvert d’un linge qui en cache tontes les coulures. Moïse nous insinue (Exode 29.9 Lévitique 10.6 ; 21.5) qu’ils étaient en effet liés par un ruban, lorsqu’il dit que dans la consécration des prêtres on leur lia leurs bonnets.
Quant à la tiare du grand prêtre, les rabbins ne mettent guère d’autre différence entre cette tiare, et le bonnet des autres prêtres, sinon que celui du grand prêtre est plus plat et plus approchant de la forme d’un turban ; au lieu que celui des simples prêtres ressemble plus à un bonnet de nuit, s’élevant un peu en pointe par le haut. Josèphe en donne une description magnifique, prise apparemment sur ce qu’il voyait de son temps dans le temple de Jérusalem. C’est, dit-il un bonnet couleur d’hyacinthe, ou bien céleste, qui se met pardessus cet autre bonnet en forme de turban, dont on a donné ci-devant la description. Il couvre le derrière de la tête et les deux tempes, et est environné d’une triple couronne d’or, où il y a de petits boutons de fleurs de jusquiame. Le contour de ces fleurs est interrompu par devant la tiare, à l’endroit où la lame d’or, qui est chargée du nom de Dieu, se rencontre.
Les prêtres ne portaient point de grands cheveux dans le temple (Ézéchiel 44.20 Lévitique 10.6 ; 21.5). Ils ne se rasaient pas non plus la tête ; mais ils en coupaient les cheveux avec les ciseaux. Ils ne paraissaient point la tête nue durant leurs cérémonies. Paraître tête nue et découverte devant quelqu’un était un manque de respect, comme il l’est encore aujourd’hui chez certains peuples. Ils portaient des caleçons de lin, de même que le grand prêtre, de peur qu’en montant à l’autel, ils ne se découvrissent d’une manière indécente (Exode 28.42 ; 39.27). Les lévites n’avaient point d’habit particulier pour les cérémonies de religion ; mais environ l’an 62 de Jésus-Christ ils obtinrent du roi Agrippa de porter la tunique de lin, comme les prêtres : ce qui fut regardé, dit Josèphe, comme un mauvais présage, l’expérience ayant fait voir que l’on n’avait jamais impunément donné atteinte aux anciennes pratiques de la religion.
Il n’était pas permis aux prêtres d’offrir de l’encens au Seigneur avec un feu étranger (Lévitique 10.1-2), c’est-à-dire, qui ne fût pas tiré de l’autel : des holocaustes. On sait avec quelle rigueur Dieu châtia Nadab et Abiu pour y avoir manqué. Les prêtres et les lévites servaient par semaine et par quartier dans le temple. Ils entraient en semaine le jour du sabbat, et en sortaient de même (2 Rois 11.1-7). Moïse avait fixé l’âge auquel ils devaient entrer dans le sacré ministère à vingt-cinq ou trente ans (Nombres 8.14 ; 4.3), et la fin à cinquante : mais du temps de David on changea cet ordre, et on les obligea au service du temple dès l’âge de vingt ans (1 Chroniques 23.24 2 Chroniques 31.17 Esdras 3.8). Ceux qui voulaient se consacrer à servir pour toujours dans le temple y étaient bien reçus, et y étaient entretenus des offrandes communes et journalières (Deutéronome 18.6). Le Seigneur n’avait point donné de partage dans le pays à la tribu de Lévi II entendait qu’ils vécussent des Ornes, des prémices, des offrandes que l’on faisait au temple, et des parts des victimes pourt le péché, et d’actions de grâces que l’on immolait dans le temple, et dont certaines parties leur étaient assignées pour leur honoraire. Dans les sacrifices pacifiques le prêtre avait l’épaule et la poitrine (Lévitique 7.33-34). Dans les sacrifices pour le péché on brûlait sur l’autel les graisses qui couvrent les intestins, la taie du foie et les reins. Le reste était pour le prêtre (Lévitique 7.6-7). La peau de toutes les victimes était aussi pour lui ; et cela seul n’était pas un petit profit. Lorsqu’un Israélite tuait quelque animal pour son usage, il donnait au prêtre l’épaule, le ventricule et les mâchoires (Deutéronome 18.3). On leur donnait aussi une partie de la laine des brebis que l’on tondait (Deutéronome 18.4). Tous les premiers-nés, tant des hommes que des animaux, étaient au Seigneur, c’est-à-dire à ses prêtres. On rachetait les hommes pour la somme de cinq sicles (Nombres 18.15-16). On rachetait, ou l’on échangeait les premiers-nés des animaux impurs ; mais on ne rachetait pas les animaux purs ; on les immolait au Seigneur, on répandait leur sang autour de l’autel, et tout le reste était au prêtre (Nombres 18.17). Voyez ci-devant premier-né. Les premiers fruits des arbres (Lévitique 19.23-24), c’est-à-dire, ceux qui venaient la quatrième année, étaient au prêtre.
On offrait au temple les prémices de tous les fruits de la terre, el la quantité en était fixée par la coutume entre la quarantième et la soixantième partie. On y offrait outre gela fout ce que chacun avait voué au Seigneur. Voyez ci-devant l’article prémices. On donnait aussi aux prêtres ou aux lévites les prémices de la pâte qu’on pétrissait. Ils avaient la dîme de tous les fruits de la campagne, et tous les animaux qui passent sous la verge du pasteur (Lévitique 27.31-32). Et lorsque les lévites avaient recueilli toutes les dîmes et toutes les prémices, ils en mettaient à part la dixième partie pour les prêtres (Nombres 18.26). Ainsi les prêtres, sans avoir aucun bien en fonds dans le pays, ne laissaient pas d’être fort à leur aise et d’avoir très-abondamment de quoi subsister. Dieu avait aussi pourvu à leur logement, en leur assignant quarante-huit villes pour leur demeure (Nombres 35.1-3). Ils ne possédaient dans la banlieue de ces villes que la longueur de mille coudées au delà des murailles. De ces quarante-huit villes il y en eut six de destinées pour servir de villes de refuge à ceux qui avaient commis un meurtre casuel et involontaire. Les prêtres eu eurent treize pour leur part. Toutes les autres furent pour les lévites (Josué 21.19-20).
Une des principales fonctions des prêtres, après les sacrifices et le service du temple, était l’instruction des peuples et le jugement des affaires (Osée 4.6 Malachie 2.7). La distinction des différentes sortes de lèpres (Lévitique 13 ; Lévitique 14), les causes de divorce, des eaux de jalousie (Nombres 5.14-15), les vœux, les cas concernant la loi, et les souillures que l’on contractait en différentes manières, étaient du ressort des prêtres. Les lèvres du prêtre conservent la science, et on les consultera sur ce qui regarde la loi (Malachie 2.7). Ils donnaient publiquement la bénédiction au peuple au nom du Seigneur (Nombres 6.23-26). Dans la guerre, ils étaient chargés de porter l’arche d’alliance, de consulter le Seigneur, de sonner des trompettes sacrées (Nombres 10.8-9), et de prononcer ces paroles à la tête de l’armée : Écoutez, Israël, vous allez combattre vos ennemis ; ne craignez point, parcs que le Seigneur est au milieu de vous : il combattra pour vous, et vous garantira du danger.
La consécration d’Aaron et de ses fils se fit dans le désert par Moïse (Deutéronome 20.3-4) avec beaucoup de solennité ; et voici ce qui, se passa dans cette occasion (Exode 40.12 Lévitique 8.1-3) : Aaron et ses fils se lavèrent tout le corps dans l’eau, et s’étant présentés à Moïse au tabernacle de l’alliance avec les victimes qui devaient être offertes pour eux, Moïse les revêtit d’abord de tous leurs ornements, dont nous avons parlé ci-devant ; puis ayant pris l’huile d’onction, il en oignit Aaron en la versant sur sa tête. Il offrit ensuite un veau pour le péché ; et Aaron et ses fils ayant mis la main sur la tête de cette hostie, Moïse l’égorgea, en mit avec le doigt du sang sur les cornes de l’autel ; il en fit brûler les graisses sur le feu de l’autel, et envoya brûler la chair, la peau et la fiente hors du camp. Après cela, il offrit un bélier en holocauste. Aaron et ses fils mirent leurs mains sur la tête de la victime, et Moïse l’immola, en répandit le sang autour de l’autel, et en fit brûler les chairs et les intestins sur le feu de l’autel des holocaustes.
Enfin on présenta le bélier qui devait servir à la consécration des prêtres. Aaron et ses fils lui mirent les mains sur la tête ; Moïse l’égorgea, et, prenant du sang de ce bélier, il en toucha l’extrémité de l’oreille droite de chacun d’eux, les pouces de leurs mains droites et de leurs pieds droits, et répandit le reste du sang tout autour de l’autel Et ayant pris la graisse qui couvre les reins et les intestins, la queue, les reins et l’épaule droite de le victime, avec un pain sans levain, un gâteau et un tourteau, il mit le tout successivement sur les mains d’Aaron et de ses fils, qui les élevèrent devant le Seigneur par un mouvement d’agitation, Moïse soutenant et conduisant les mains de chacun d’eux. Après quoi Moïse reprit toutes ces choses, et les fit brûler sur l’autel des, holor caustes, parce que c’était le sacrifice de la, consécration d’Aaron et de ses fils. Ayant pris ensuite l’huile d’onction et le sang qui, était sur l’autel, il en fit l’aspersion sur Aaron et sur ses fils, revêtus comme ils étaient de leurs ornements sacrés. Cette cérémonie se continua pendant sept jours de suite, en la recommençant tous les jours de la même manière, au moins quant à l’offrande des sacrifices, et aux onctions et aspersions ; car il ne paraît pas que fou ait revêtu chaque jour Aaron et ses fils de leurs ornements sacerdotaux. Pendant tous ces sept jours les prêtres demeurèrent dans le parvis du tabernacle sans en sortir.
Dans toute cette cérémonie, ce fut Moïse qui fit l’office de prêtre consécrateur. On doute si à chaque nouveau grand prêtre on réitérait toutes ces cérémonies. Il est très-probable que l’on se contentait de revêtir le nouveau grand prêtre des habits de son prédécesseur, comme il se pratiqua à la mort d’Aaron (Nombres 20.25-26). D’autres croient qu’on lui don, nait aussi l’onction, au moins que cela se pratiqua ainsi jusqu’à la captivité de Babylone, quoique néanmoins on n’en ait.aucune preuve de fait ; au contraire, on sait que donathas Asmonéen (2 Machabées 10.21) se contenta de se revêtir des habits de grand prêtre à la fête des Tabernacles, pour entrer en possession de cette dignité et Agrippa, roi des Juifs, ayant offert à Jonathas, fils d’Ananas, la grande sacrificature pour la seconde fois, Jonathas l’en remercia, disant qu’il lui suffisait d’avoir reçu une fois les ornements de cette suprême dignité, et qu’il les laissait volontiers à un autre qui eu était plus digne.
À l’égard des prêtres particuliers, nous ne voyons pas qu’on ait fait aucune cérémonie particulière, sinon de les faire entrer dans l’exercice de leurs charges, enleur emplissant les mains, comme parle l’Écriture, c’est-à-dire, en leur faisant faire les fonctions de leur ordre. Mais lorsque les prêtres étaient tombés dans la prévarication, ou qu’ils avaient été longtemps hors d’exercice, comme il est arrivé quelquefois sous les règnes de quelques-uns des derniers rois de Juda, par exemple, Achaz, Amon et Manassé, il fallait sanctifier de nouveau les prêtres qui s’étaient éloignés du lieu saint, et qui avaient interrompu pendant un long temps les fonctions de leur ministère, ou même qui ne l’avaient jamais exercé, ainsi qu’il arriva sous Ézéchias (2 Chroniques 29.34) et sous Josias (2 Chroniques 35.12), où le nombre des prêtres sanctifiés ne s’étant pas trouvé assez grand pour le grand nombre de victimes qu’on offrit, on fut obligé d’employer les lévites à dépouiller les animaux qui furent immolés ; car les lévites sont bien plus aisés à sanctifier, que les prêtres : (2 Chroniques 29.34).
Il faut toutefois reconnaître que l’on ne sait ce qui se faisait dans ces occasions pour la consécration, ou plutôt pour la sanctification des prêtres ; et il n’est pas même certain s’il fallait autre chose qu’une sanctification ordinaire, c’est-à-dire l’exemption des souillures légales, nécessaire pour toucher aux choses saintes. Le texte hébreu du passage que nous venons de citer lit simplement : Car les lévites étaient droits de cœur, pour se sanctifier, plus que les prêtres. Les lévites témoignèrent plus de zèle et de bonne volonté que les prêtres, pour se disposer à servir dans cette cérémonie.
Quant aux prêtres de la nouvelle alliance, leur dignité est infiniment plus relevée que celle des prêtres hébreux, parce que leurs fonctions sont plus nobles et leur objet plus sacré et plus divin. Ils consacrent le corps et le sang de Jésus-Christ sur l’autel ; ils ont le pouvoir de lier et de délier, de remettre ou de retenir les péchés ; ils portent un caractère sacré et inviolable. Le sacerdoce chrétien est la réalité et la vérité, dont celui des Juifs n’était que l’ombre et la figure. Jésus-Christ, prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech, demeure toujours, comme le remarque saint Paul (Hébreux 7.23-24), au lieu que les prêtres, selon l’ordre d’Aaron, étant mortels, ne pouvaient demeurer longtemps. Le sacerdoce de Jésus-Christ est un partage entre plusieurs prêtres, qui participent à sa puissance, et qui exercent en son nom les fonctions de son ministère. La consécration donnée par Moïse à Aaron et à ses fils ne devait plus être réitérée à leurs successeurs, parce que le sacerdoce devait toujours demeurer dans la même famille ; au lieu que le sacerdoce du christianisme, n’étant point attaché à une seule famille, doit être conféré à chacun des prêtres avec des cérémonies nouvelles. Enfin les défauts corporels, qui excluaient du sacerdoce légal, et les prérogatives qui le distinguaient doivent s’entendre à proportion dans un sens relevé et spirituel, à l’égard du sacerdoce chrétien. Nous avons parlé ailleurs de la supériorité des évêques au-dessus des prêtres, et de la primauté du pape, évêque de Rome, lesquelles nous croyons être de droit divin. On peut voir les qualités que saint Paul demande dans un évêque (1 Timothée 3 ; Tite 1.7) et suivants
Liste chronologique des grands Prêtres des hébreux.
I. Succession tirée de différents endroits des livres sacrés.
1 Aaron, frère de Moïse, éabli l’an du monde 2514, mort l’an du monde 2552avant Jésus-Christ 1443, avant l’ère vulgaire 1452.
2 Eléazar, établi en 2552, mort vers l’an 2571, avant Jésus-Christ 1429, avant l’ère vulgaire 1433.
3 Phinées, établi vers l’an 2571, mort vers l’an 2590, avant Jésus-Christ 1410, avant l’ère vulgaire 1414.
4 Abiézer, ou Abisué. sous les juges.
5 Boul sous les juges.
6 Uzi. sous les juges.
7 Héli, de la race elthatuar, établi en 2848, mort en 2888, avant Jésus-Christ 1112, avant l’ère vulgaire 1116.
8 Achitob I.
9 Achia vivait en 2911, ou 2912.
10 Achimélech, ou Abiathar, fut mis à mort par Saül en 2944, avant Jésus-Christ1056, avant l’ère vulgaire.
11 Abiathar, ou Achimélech, ou Abimétech, sous David, depuis 2944 jusqu’en 2989, avant Jésus-Christ 1011, avant l’ère vulgaire 1015.
12 Sadoc I sous Saül, sous David et sous Salomon, depuis 2944 jusque vers 5000, avant Jésus-Christ 1000, avant l’ère vulgaire 1004.
13 Achimaas, sous Roboam, vers l’an 3030, avant Jésus-Christ 970, avant l’ère vulgaire 974.
14 Azarias, sous Josaphat ; apparemment le même qu’Amarias (1 Chroniques 19.11), vers l’an 5092, avant Jésus-Christ 908, avant l’ère vulgaire 912.
15 Johanan, peut-être Joiada, sous Josias (2 Chroniques 25.15), en 3126. Il mourut à gé de cent trente ans.
16 Azarias, peut-être le même que Zacharie, fils de Joiada, tué en 3164, avant I. C. 836, avant l’ère vulgaire 840.
17 Amarias, peut-être Azarias, sous Ozias, en 3221, avant Jésus-Christ 779, avant l’ère vulgaire 783.
18 Achitob II sous Joathan, roi de Juda.
19 Sadoc II sous Joathan, roi de Juda. [
20 Crias, sous Achas, vivait en 5265, avant Jésus-Christ 755, avant l’ère vulgaire 739,
21 Sellum, père d’Azarias, et aient d’Helcias.
22 Azarias, qui vivait du temps d’Ézéchias (2 Chroniques 31.10), vers l’an 3278, avant Jésus-Christ 722, avant l’ère vulgaire 726.
23 Helcias, sous Ézéchias.
24 Eliacim, ou Joachim, sons Manassé, et du temps du siège de Béthune, en 5348. Il continua sous Josias, jusqu’en 3580 et plus avant. Il est aussi nommé Helcias. Voyez (Baruc 1.7).
25 Azarias, peut-être Nerias, père de Saraias et de Baruc.
26 Saraias, dernier pontife avant la captivité, mis à mort en 5414, avant Jésus-Christ 586, avant l’ère vulgaire 590.
27 Josédech, pendant la captivité de Babylone, depuis 5414, jusqu’en 5469, avant Jésus-Christ 531, avant l’ère vulgaire 535.
28 Josué, ou Jésus, fils de Josédech, revint de Babylone en 3468, avant Jésus-Christ 532, avant l’ère vulgaire 536.
Ce qui suit est tiré des livres d’Esdras et de Josèphe.
29. Joachim, sous le règne de Xerxès. Joseph. Antiquités judaïques lib. 2 chapitre 5.
30. Eliasib, ou Joasib, ou Chasib, sous Néhémie, en 3550, avant Jésus-Christ 450, avant l’ère vulgaire 454.
31. Joïada ou Juda. Voyez (Néhémie 12.10).
32. Jonathan, ou Jean, ou Johanan (Néhémie 12.22)
33. Jeddoa, ou Jaddus, qui reçut Alexandre le Grand à Jérusalem en 3673, et qui mourut en 3682, avant Jésus-Christ 318, avant l’ère vulgaire 322.
34. Onias 1.établi en 3681, gouverna vingt et un ans, mourut en 3072, avant Jésus-Christ 298, avant l’ère vulgaire 302.
35. Simon I dit le Juste, établi en 3702 ou 3703, mort en 3711, avant Jésus-Christ 289, avant l’ère vulgaire 293.
36. Eléazar, établi en 3712. Ce fut, dit-on, sous ce pontife que se fit la traducion des Septantes, vers l’an 3727, Il mourut en 3744, avant Jésus-Christ 256, avant l’ère vulgaire 260.
37. Manassé, établi en 3745, mort en 3771, avant Jésus-Christ 19, avant l’ère vulgaire 233.
38. Onias 2.établi en 3771, mort en 3785, avant Jésus-Christ 215, avant l’ère vulgaire 219.
39. Simon 2.établi en 3785, mort en 3805, avant Jésus-Christ 195, avant l’ère vulgaire 199.
40. Onias 3.établi en 3805, déposé en 3829, mort en 3834. avant Jésus-Christ 166, avant l’ère vulgaire 170.
41. Jésus, ou Jason, établi en 3830, déposé en 3831, avant Jésus-Christ 169, avant l’ère vulgaire 173.
42. Onias IV autrement Ménélaiis, établi en 3832, mort en 3842, avant Jésus-Christ 158, avant l’ère vulgaire 162.
43. Lysimaque, vice-gérant de Ménélaüs, tué en 3834, avant Jésus-Christ 166, avant l’ère vulgaire 170.
44. Alcime, ou lacime, ou Joachim, établi en 3842, mort en 3844, avant Jésus-Christ 156, avant l’ère vulgaire 160.
45. Onias V n’exerça point le pontificat à Jérusalem ; mais s’étant retiré en Égypte, il y bâtit le temple d’Onian en 3854., avant Jésus-Christ 146, avant l’ère vulgaire 150.
46. Judas Machabée rétablit l’autel et les sacrifices en 3840, mort en 384.3, avant Jésus-Christ 157, avant l’ère vulgaire 161.
47. Jonathan Asmonéen, frère de Judas Machabée, établi en 3843, mort en 3860, avant Jésus-Christ 140, avant l’ère vulgaire 144.
48. Simon Machabée, établi en 3860, mort en 3869, avant Jésus-Christ 131, avant l’ère vulgaire 135.
49. Jean Hircan, établi en 3869, mort en 3798, avant Jésus-Christ 102, avant l’ère vulgaire 106.
50. Aristobule, roi et pontife des Juifs, mort en 3899, avant Jésus-Christ 101, avant l’ère vulgaire 105.
51. Alexandre Jannée, aussi roi et pontife vingt-sept ans ; depuis 3899 jusqu’en 3926, avant Jésus-Christ 74, avant l’ère vulgaire 78.
52. Hircan fut grand prétre trente-deux ans en tout ; depuis 3926 jusqu’en 3958, avant Jésus-Christ 42, avant l’ère vulgaire 46.
53. Aristobule, son frère usurpa la sacrificature et en jouit trois ans et trois mois ; depuis 3935 jusqu’en 3940, avant Jésus-Christ 60, avant l’ère vulgaire 64.
54. Antigone son fils usurpa aussi le pontificat sur Hircan et le posséda deux ans sept mois ; depuis 3964 jusqu’en 3967, qu’il fut pris par Sosius, avant Jésus-Christ 33, avant l’ère vulgaire 37.
55. Ananéel de Babylone, établi par Hérode en 3968, jusqu’en 3970, avant Jésus-Christ 30, avant l’ère vulgaire 34.
56. Aristobule, le dernier des Asmonéens, ne jouit pas un an entier du pontificat, mort en 3970, avant Jésus-Christ 30, avant l’ère vulgaire 34.
Ananéel, pour la seconde fois rétabli en 3971, avant Jésus-Christ 29, avant l’ère vulgaire 33.
57. Jésus, fils de Phabis, déposé en 3981, avant Jésus-Christ 19, avant l’ère vulgaire 23.
58. Simon, fils de Bofithus, établi en 3981, déposé en 3999, avant Jésus-Christ 1, avant l’ère vulgaire.
59. Matthias, fils de Théophile, établi en 3999. Ellem lui fut subrogé pour unjour, à cause d’un accident qui était arrivé à Matthias et qui l’empêcha de faire ses fonctions ce jour-là, avant Jésus-Christ 1, avant l’ère vulgaire.
60. Joazar, fils de Simon, fils de Boiithus, établi en 4009, l’an de la naissance de Jésus-Christ, quatre ans avant l’ère vulgaire.
61. Eléazar, frère de Joazar, établi en 4004, de Jésus-Christ 4, et 1 de l’ère vulgaire.
62. Jésus, fils de Siah, établi en 4009, de Jésus-Christ 9, et 6 de l’ère vulgaire.
Joazar pour la seconde fois établi en 4010, destitué en 4016, de l’ère vulgaire 13.
63. Ananus, fils de Seth, pendant onze ans ; depuis 4016 jusqu’en 4027, de l’ère vulgaire 24.
Ismaël, fils de Phabi, établi en 4027, de l’ère vulgaire 24.
65. Eléazar, fils d’Ananus, établi en 4027, de l’ère vulgaire 24.
66. Sinan, fils de Camithe, établi en 4.028, de l’ère vulgaire 25.
67. Joseph, surnommé Caïphe, établi en 4029 jusqu’en 4038, de l’ère vulgaire 35.
68. Jonathas fils d’Ananus, établi en 4.038 jusqu’en 4040, de l’ère vulgaire 37.
69. Théophile, fils de Joilathas, établi en 4040, déposé en 4044, de l’ère vulgaire 41.
70. Simon, surnommé Canthare, et fils de Simon Boëlhus, fut établi en 4044, de l’ère vulgaire 41.
71. Matthias, fils d’Ananus, établi en 4045, de l’ère vulgaire 42.
72. Elioneus, établi en 4057 jusqu’en 4048. de l’ère vulgaire 45. Simon, fils de Cantharus, pour la seconde fois établi en 4048, déposé la même année, de l’ère vulgaire 45.
73. Joseph, fils de Canée, établi en 4048 jusqu’en 4050, de l’ère vulgaire 47.
74. Ananias, fils de Nébédée, établi en 4050 jusqu’en 4066, de l’ère vulgaire 63.
75. Ismaël, fils de Phabée, établi en 4036, de l’ère vulgaire 63.
76. Joseph, surnommé Cabéi, la mémo année 4066, de l’ère vulgaire 63.
77. Ananus, fils d’Ananus, la même année 4.066, de l’ère vulgaire 63.
78. Jésus, fils d’Ananus, établi en 4007, de l’ère vulgaire 64.
79. Jésus, fils de Gamaliel, la même année, 4067, de l’ère vulgaire 64.
80. Matthias, fils de Théophile, établi en 4068 jusqu’en 4073, de l’ère vulgaire 70.
81. Phannias, fils de Samuel, établi en 4073, de l’ère vulgaire 70, qui est l’année de la ruine du temple de Jérusalem par les Romains et de l’abolition du sacerdoce et des sacrifices judaïques.
On peut voir la vie de chacun de ces pontifes dans leurs articles particuliers et sous leurs noms.
Prêtres et Prophètes du roi.
Il y avait à la cour des rois de Juda et d’Israël des prêtres et des prophètes à qui, par une distinction particulière, on donnait lé nom de prêtres et de prophètes du roi, soit qu’ils demeurassent ordinairement à la cour et auprès de la personne du prince, soit qu’ils fussent principalement occupés les uns à offrir les sacrifices et à faire les prières suivant la dévotion particulière du monarque, et les autres à consulter le Seigneur sur les choses dont le roi voulait être éclairci. Gad était le voyant de David (2 Samuel 24.11 1 Chroniques 21.9) ; ce prince avait aussi des musiciens, qui sont nommés prophètes de David (1 Chroniques 25.2), ou parce qu’ils servaient dans le tabernacle qu’il avait dressé au Seigneur dans Jérusalem, ou parce qu’ils chantaient les psaumes qu’il avait composés. Ira, Jaïrite était prêtre de David (2 Samuel 20.26) ; mais on ne convient pas que le nom de prêtre en cet endroit signifie un prêtre destiné par son office au service de l’autel : il y en a qui croient qu’Ira était le conseiller, le maitre, l’ami et le confident de David, à-peu-près comme Alcuin était le maître de Charlemagne. Ira n’était pas de la race d’Aaron, mais de celle de Jair, fils de Manassé. L’Écriture donne aussi le nom de prêtre à Banaïas, fils de Joïada(1 Chroniques 27.6), et à Zabud, fils de Nathan (1 Rois 4.5), ami ou favori de Salomon, et aux fils de David (2 Samuel 8.18), quoique les uns et les autres n’aient jamais officié dans le temple.