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Fils de Seth, grand-prêtre des Juifs, est nommé Anne dans l’Évangile (Luc 3.2 ; Jean 18.13-24). Il posséda la grande sacrificature pendant onze ans ; ayant succédé à Joazar, fils de Simon, il eut pour successeur Ismaël, fils de Phabi. Après sa déposition de la grande sacrificature, il en conserva le titre, et eut encore beaucoup de part aux affaires. Il est dénommé comme grand-prêtre avec Caïphe, lorsque saint Jean entra dans l’exercice de sa mission (Luc 3.2), quoique alors il ne fût plus grand-prêtre en exercice. Il était beau-père de Caïphe, et Jésus-Christ fut d’abord mené chez Anne, après qu’il eut été arrêté au jardin des Oliviers (Jean 18.13). Josèphe remarque, qu’Ananus fut considéré comme un des plus heureux hommes de sa nation, ayant eu cinq de ses fils grands-prêtres, et ayant lui-même possédé cette grande dignité pendant plusieurs années : bonheur qui n’était encore arrivé à personne.
Fils du grand-prêtre Ananus, dont nous venons de parler, il fut grand-prêtre pendant trois mois, l’an 62 de Jésus-Christ Josèphe le dépeint comme un homme extrêmement hardi et entreprenant, de la secte des Saducéens, qui ayant cru trouver le temps favorable après la mort de Festus, gouverneur de Judée, et avant l’arrivée d’Albin, son successeur, assembla le Sanhédrin, et y fit condamner saint Jacques, frère ou parent de Jésus-Christ selon la chair, évêque de Jérusalem, et quelques autres comme coupables d’impiété, et les livra pour être lapidés. Cette entreprise déplut extrêmement à tous les gens de bien de Jérusalem, et ils envoyèrent secrètement vers Agrippa, qui venait d’Alexandrie en Judée, pour le prier de faire défense à Ananus de rien entreprendre dans la suite de semblable. Le roi pour punir sa hardiesse lui ôta le pontificat, après trois mois, et le donna à Jésus, fils de Damnaüs. Presque en même temps le gouverneur Albinus qui était en chemin pour venir d’Alexandrie à Jérusalem, ayant aussi été informé du procédé d’Ananus, lui écrivit des lettres menaçantes, et lui dit qu’il réprimerait sa hardiesse, dès qu’il serait arrivé dans la ville.
Il y a assez d’apparence, que c’est ce même Ananus, qui en l’an 66 de Jésus-Christ fut nommé par le conseil des Juifs pour gouverneur de Jérusalem. Josèphe loue extrêmement la prudence de ce gouverneur et en parle comme d’un homme très-juste, aimant extrêmement la paix, zélé pour le bien public, très-vigilant et très-attentif aux intérêts de son peuple, qualités qui sont assez différentes de celles qu’il lui a attribuées en parlant de la mort de saint Jacques, évêque de Jérusalem. Mais l’âge avait pu mûrir ce feu et cette hardiesse excessive qu’il blâme dans sa jeunesse.
Les Zélateurs qui étaient maîtres du temple, ayant invité les Iduméens à venir défendre Jérusalem contre Ananus, que l’on voulait rendre suspect, comme étant d’intelligence avec les Romains ; Ananus leur fit fermer les portes ; mais les Iduméens étant entrés la nuit pendant un grand orage, commencèrent à chercher Ananus, et l’ayant aisément trouvé, ils le massacrèrent avec insulte et laissèrent son corps exposé aux bêtes, et privé de l’honneur de la sépulture. Josèphe dit que la mort d’Ananus fut le commencement de la ruine de Jérusalem et que ses murailles et ses plus forts remparts furent en quelque sorte renversés, dès que cette homme dans la sage conduite duquel consistait toute l’espérance de leur salut, fut si indignement sacrifié. Cela arriva l’an 67 de Jésus-Christ
Natif de Lydda, capitaine des Juifs, étant accusé devant Quadratus comme coupable de la division qui était arrivée entre les Juifs et les Samaritains, fut envoyé à Rome avec le grand-prêtre Ananias, pour rendre compte de sa conduite à l’empereur Claude.
Fils de Jonathas, fit ce qu’il put pour empêcher que les Juifs ne se révoltassent contre les Romains. Il voulut-même avec quelques autres, introduire Cestius dans la ville ; mais les Romains ayant été découverts par les factieux, ils furent chassés à coups de pierres de dessus les murs, et obligés de se sauver dans leurs Maisons.
Natif d’Ammaüs, fut un des gardes de Simon, chef des rebelles, il vint se rendre à Tite avec un nommé Archélaüs, fils de Magadati. Tite les reçut avec sa clémence ordinaire ; mais comme il vit que ce n’était que la pure nécessité, qui les obligeait à se rendre, il ne les traita pas comme il avait fait les autres Juifs qui avaient eu recours à lui ; il se contenta de leur donner la vie et de les laisser aller. Il avait d’abord résolu de les faire mourir, comme des méchants, qui abandonnaient la défense de leur patrie, après l’avoir mise tout en feu.