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Ce terme se dit d’ordinaire d’une mort funeste et envoyée de Dieu pour punir le crime (Deutéronome 32.35) : Juxta est dies perditionis. Et Job (Job 21.30) : Dieu ne conserve le méchant que pour le faire périr et pour faire éclater contre lui sa vengeance. La perdition se met aussi pour l’Enfer, pour le lieu où les méchants expient dans des tourments éternels leurs crimes passés ; ainsi Job dit que la perdition est nue et découverte aux yeux de Dieu (Job 26.6). Et encore (Job 28.22) : La perdition et la mort ont dit : Nous ne connaissons la sagesse que de nom et de réputation. Et le Sage (Proverbes 15.11) : L’enfer, ou le tombeau, et la perdition sont devant le Seigneur ; il les connaît, il les voit à découvert. À plus forte raison découvre-t-il le cœur de l’homme.
Les méchants reconnaissent dans le livre de la Sagesse (Sagesse 5.7), qu’ils se sont fatigués dans la voie de l’iniquité et de la perdition. L’Ecclésiastique dit (Ecclésiaste 20.27) qu’un menteur vaut moins qu’un voleur, et que l’un et l’autre auront pour partage la perdition, une mort funeste. Osée (Osée 13.9) menace les Israélites des derniers malheurs ; Dieu se jettera sur eux comme une ourse eu fureur, et comme un lion rugissant. Il conclut : Perditio tua, Israël, tantummodo in me auxilium iman. Votre perte, votre malheur ne vient que de vous ; elle vous est propre ; et vous ne devez espérer de secours que de moi : en vain en chercherez-vous ailleurs.
Dans l’Évangile (Jean 17.12) Judas est nommé le fils de perdition. L’Antechrist est nommé de même dans saint Paul (2 Thessaloniciens 2.3). Saint Pierre (Actes 8.10) dit à Simon le magicien : Que ton argent aille avec toi dans la perdition. Et le Sauveur dans saint Matthieu (Matthieu 17.13) : Entrez par la porte étroite, parce que la voie qui conduit à la perdition est large et spacieuse.
En latin perditio, se prend aussi le plus souvent pour une simple perte, par exemple : Ut quid perditio ista unguenti facta est (Marc 14.4) ?