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La loi de Dieu condamne sévèrement le parjure, les faux serments, les vœux, les promesses faites sans dessein de les exécuter (Lévitique 19.12), ou les serments faits au nom des faux dieux (Exode 23.13). Le parjure offense la vérité et la justice de Dieu même ; il insulte en quelque sorte à sa puissance et à sa majesté, en le prenant à témoin de son mensonge, et se couvrant de son nom redoutable pour mal faire. Voyez Philon, De decem Proeceptis ; et De specialibus Legibus.
Moïse, dans le Lévitique (Lévitique 5.4-6, 6.2-3), semble assigner des sacrifices pour expier le parjure ; ce qui est contraire à saint Paul (Hébreux 7.18 ; Galates 2.16 Romains 8.3 Hébreux 9.9-13), qui assure que les sacrifices et les cérémonies légales ne remettaient point les péchés intérieurs, mais seulement les fautes extérieures et légales. Il faut donc dire que ces sacrifices ordonnés par Moïse ne regardent que l’ignorance et la précipitation de celui qui aura promis trop légèrement, ou seulement le serment ou la promesse secrète ; ou qu’il suppose que celui à qui il ordonne d’offrir un sacrifice a déjà expié sa faute intérieure par une parfaite contrition, et que le sacrifice extérieur qu’il prescrit n’est, pour ainsi dire, qu’afin, de satisfaire aux fautes qu’il avait pu commettre, en s’approchant des choses saintes-étant dans un état de souillure. On sait d’ailleurs que le faux serment prononcé en public et devant le juge ne se remettait point par des sacrifices, même selon Moïse. Il étale puni par la sentence des juges, lorsque le coupable était convaincu : Portabit iniquitatem suam. Ce que l’on entend ordinairement de la peine de mort. Voyez (Lévitique 5.1 ; 9.8 ; 20.17-19, 20 ; 29.15 ; Nombres 9.13 ; 15.31).