A B
C D
E F
G H
I J
K L
M N
O P
Q R
S T
U V
W X
Y Z
Se prend en deux manières : pour l’opprobre ou la confusion que l’on souffre, ou pour celle que l’on cause. Parmi les Hébreux être incirconcis était un opprobre, et quand Josué eut donné la circoncision au peuple qui était né dans le désert, il leur dit (Josué 5.9) : J’ai ôté de dessus vous l’opprobre de l’Égypte. La stérilité était aussi un opprobre ; Rachel ayant mis au monde un fils, elle dit (Genèse 30.23) : Le Seigneur a ôté mon opprobre. Isaïe dit (Isaïe 4.1) que le temps viendra que les hommes seront si rares dans Israël, que sept femmes viendront prendre un homme, et lui diront : Nous ne vous demandons rien pour notre nourriture, ni pour notre entretien ; seulement délivrez-nous de l’opprobre du célibat et de la stérilité ; prenez-nous pour femmes, etc. Le Seigneur frappa les Philistins d’une maladie honteuse à l’anus, et les chargea par là d’un opprobre éternel (Psaumes 77.66).
La servitude, l’esclavage, la pauvreté involontaire, l’assujettissement à ses ennemis, être frappé de quelque maladie extraordinaire, comme la lèpre, tout cela était un opprobre, parce qu’on supposait que c’était ou l’effet de la lâcheté, de la paresse et de la mauvaise conduite de ceux qui les souffraient, ou que c’était un châtiment envoyé de Dieu pour punir l’injustice et l’impiété. Ainsi Dieu en cent endroits menace son peuple de lé rendre l’opprobre et la fable des hommes, et ce qui est arrivé en effet en cent occasions par les servitudes dont ils ont été accablés, et par les maux qui leur sont arrivés. Le Psalmiste se plaint souvent que Dieu l’a rendu l’opprobre de ceux qui l’environnent, lesquels ont insulté à son malheur et à ses disgrâces.
Recevoir l’opprobre contre son frère (Psaumes 14.3), c’est ne pas écouter les médisances et les calomnies formées contre son prochain. David ôta l’opprobre d’Israël (1 Samuel 17.26 Ecclésiaste 47.4), en terrassant Goliath. Jérémie (Jérémie 31.19) : J’ai été chargé de confusion, parce que j’ai porté l’opprobre de ma jeunesse : vous avez fait tomber sur moi la honte des crimes de ma jeunesse ; vous m’en avez fait voir l’horreur et vous m’en avez fait porter la peine et la confusion. Isaïe (Isaïe 54.4) : Vous ne vous souviendrez plus de l’opprobre de votre viduité. Il parle à la tribu de Juda. Après le retour de la captivité, vous ne vous souviendrez plus de l’opprobre ou vous étiez au milieu des nations.