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Vous m’avez mis en mauvaise odeur parmi les chananéens, ou Vous m’avez fait sentir mauvais parmi ces peuples, disait Jacob à ses fils, après le meurtre de ceux de Sichem (Genèse 34.30). Les Israélites se plaignent de même à Moïse et à Aaron (Exode 5.21) : Vous avez fait sentir mauvais notre odeur aux yeux de Pharaon. Cette manière de parler se rencontre assez souvent dans le texte hébreu ; mais saint Jérôme l’a rendu par d’autres expressions équivalentes. Dans un sens contraire saint Paul (2 Corinthiens 11.15-16) dit qu’il est la bonne odeur de Jésus-Christ dans ceux qui se sauvent, et dans ceux qui périssent ; aux uns une odeur de vie qui donne la vie, et aux autres une odeur de mort qui donne la mort.
Dans les sacrifices de l’ancienne Loi, l’odeur des victimes immolées au Seigneur nous est représentée dans l’Écriture comme une odeur agréable à Dieu (Genèse 8.21) : Odoratus est Dominus odorem suavitatis, et odor suavissimus victimœ Domini (Exode 19.18). On dit à proportion la même chose des prières, qui sont comme une bonne odeur qui monte devant le Seigneur. Dirigatur oratio mea sicut incensum in conspectu tuo (Psaumes 140.2). Et saint Jean dans l’Apocalypse (Apocalypse 5.8) nous représente les vingt-quatre vieillards avec des vases d’or pleins de parfums, qui sont les oraisons des saints.
L’odeur du feu se met quelquefois pour la flamme qui consume quelque chose. Dans Daniel, odor ignis semble marquer que les habits même des trois jeunes hommes jetés dans la fournaise ne se sentirent pas du feu, quod odor ignis non transisset per eos.