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Fils et successeur d’Achab, roi d’Israël (1 Rois 22.40). Il régna deux ans, partie seul, et partie avec son père Achab, qui l’avait, dit-on, associé au royaume l’année d’avant sa mort. Ochozias imita l’impiété de son père, et rendit ses adorations à Baal et à Astarté, dont Jéza bel, sa mère, avait introduit le culte dans Israël. L’Écriture dit que le roi Josaphat ayant équippé une flotte à Asiongaber, Ochozias le pria de trouver bon que ses serviteurs allassent avec les siens à Ophir. Josaphat en fit apparemment d’abord assez de difficulté, puisque le 1er livre des Rois porte qu’il ne voulut pas y consentir (1 Rois 22.50). Mais les Paralipomènes (2 Chroniques 22.36-37) marquent assez qu’enfin il y consentit, puisqu’ils nous apprennent que ces deux princes ayant ensemble équippé une flotte pour aller à Tharsis, le Seigneur, irrité de l’alliance que Josaphat avait faite avec ce roi impie, permit que cette flotte fût brisée par les vents, et qu’elle ne pût faire le voyage projeté.
Les Moabites, qui avalent toujours obéi aux rois des dix tribus, depuis leur séparation du royaume de Juda, se révoltèrent (2 Rois 1.1-2) après la mort d’Achab, et refusèrent de payer le tribut ordinaire. Ochozias n’eut pas le loisir ou le pouvoir de les réduire ; car vers le même temps étant tombé de la terrasse de sa maison dans la chambre haute qui était au-dessous, il se blessa considérablement, et il envoya de ses gens à Accaron, pourconsulter Béelsébub sur sa maladie. Alors le prophète alla par l’ordre du Seigneur au-devant de ces gens, et leur dit : Est-ce qu’il n’y a point de Dieu dans Israël, que vous allez ainsi consulter Béelsébub, dieu d’Accaron ? C’est pourquoi voici ce que dit le Seigneur : Vous ne relèverez point du lit où vous étes ; mais vous mourrez grès-certainement. Ayant dit cela, il s’en alla. Les gens d’Ochozias étant revenus au palais de ce prince, lui dirent ce qui leur était arrivé. Ochozias leur demanda : Quelle est la figure et l’habit de cet homme qui vous a dit ces choses ? Ils répondirent : C’est un homme vêtu de poil, qui est ceint sur les reins d’une ceinture de cuir. C’est Élie de Thesbé, leur répondit-il. Aussitôt il envoya un capitaine de cinquante hommes, avec ses cinquante soldats, pour arrêter Élie, et pour le lui amener. Mais ce capitaine ayant parlé d’une manière trop impérieuse à l’homme de Dieu, Élie fit descendre le feu du ciel, qui le dévora avec ses cinquante soldats. Ochozias l’ayant appris, y envoya un autre, qui fut de même consumé par le feu du ciel avec ses cinquante soldats. Un troisième y étant venu, se mit à genoux devant Élie, le supplia de lui conserver la vie, et de venir trouver le roi. L’ange.du Seigneur dit alors intérieurement au prophète qu’il pouvait y aller, et qu’il n’avait rien à craindre. Élie se leva donc, et alla trouver Ochozias, auquel il répéta ce qu’il avait dit à ses gens, qu’il no relèverait point de sa maladie. Il mourut en effet, selon la parole du Seigneur, et Joram, son frère, régna en sa place l’ail du monde 3108, avant Jésus.Christ 892, avant l’ère vulgaire 896.
Roi de Juda, fils de Joram et d’Athalie, succéda à son père dans le royaume de Juda (2 Rois 8.24 2 Chroniques 22). l’an du monde 3119, avant Jésus-Christ 881, avant l’ère vulgaire 885. Il avait vingt-deux ans lorsqu’il commença à régner, et il ne régna qu’un an à Jérusalem. Il marcha dans les voies de la maison d’Achab, à laquelle il était allié, puisque sa mère était de cette race ; et il fit le mal devant le Seigneur. Ce prince portait aussi le nom de Jonchas (2 Chroniques 21.17). Le texte du 2e livre des Paralipomènes (2 Paralipomènes 22.2) porte qu’il avait quarante-deux ans lorsqu’il commença à régner ; ce qui est différent du texte du livre quatrième des Rois, qui ne lui en donne que vingt-deux. Mais on croit que le passage des Paralipomènes est corrompu. Joram, roi d’Israël, étant allé attaquer Ramolli de Galaad, que les rois de Syrie avaient prise sur les rois ses prédécesseurs, y fut dangereusement blessé ; et se fit porter à Jezrael, pour s’y faire traiter (n). Ochozias, ami et parent de Joram, l’accompagna dans cette guerre, et vint ensuite lui rendre visite à Jezrael. Cependant Jéhu, fils de Namsi, que Joram avait laissé au siège de la forteresse de Ratnoth, se souleva contre son maître, et vint pour exterminer la maison d’Achab, suivant l’ordre du Seigneur. Joram et Ochozias, qui ne savaient rien de son dessein, allèrent au-devant de lui. Jéhu tua Joram d’un coup de flèche. Ochozias prit la fuite, tuais les gens de Jéhu l’atteignirent à la montée de Gaver, qui est près de Jéblaam, et le blessèrent mortellement. Cependant il eut assez de force pour aller jusqu’à Mageddo, où il mourut. Ses serviteurs l’ayant mis sur son chariot, le portèrent à Jérusalem, où il fut enseveli avec ses pères dans la ville de David. Voilà comme la chose est racontée au 2e livre des Rois (2 Rois 9.21-22) et suivants
Mais les Paralipomènes (2 Paralipomènes 22.8-10) racontent la chose un peu différemment : Comme Jéhu allait pour exterminer la maison d’Achab, il trouva les princes de Juda, et les fils des frères d’Ochozias, qui le servaient, et il les tua tous. Cherchant aussi Ochozias, il le trouva caché dans Samarie ; et après qu’on le lui eut amené, il le fit mourir. On lui rendit l’honneur de la sépulture, parce qu’il était fils de Josaphat, etc. Pour accorder le récit des livres des Rois avec celui des Paralipomènes, on peut dire que dans Le passage que nous venons de citer, Samarie est mise non pour la ville, mais pour le royaume de ce nom. Jéhu ayant appris qu’Ochozias était encore dans les terres d’Israël, et qu’il n’avait pu regagner le pays de Juda, étant demeuré dangereusement malade à Mageddo, il le fit apporter en sa présence, et le fit mourir.