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Se met pour extraordinaire, inusité. Le Seigneur a choisi une nouvelle manière de faire la guerre : Nova bella elegit Dominus (Judic 5.8), dit Débora dans son cantique. Si le Seigneur fait une chose nouvelle (Nombres 16.30), et que la terre ouvre son sein pour engloutir ces gens-là, vous saurez qu’ils ont blasphémé le Seigneur ; et l’auteur du livre de la Sagesse (Sagesse 15.3), en parlant de la manne, dit que les Hébreux goûtèrent d’une nourriture nouvelle : Novam gustaverunt escam ; Dieu leur donna une viande toute miraculeuse ; et en parlant des cailles qu’il leur envoya (Sagesse 19.11) : Viderunt novam creaturam avium.
Dieu nous promet des cieux nouveaux, et une terre nouvelle au temps du Messie (Isaïe 45.17) ; c’est-à-dire, un changement universel dans les mœurs, dans les sentiments, dans les pratiques, dans toute l’étendue du monde sous le règne du Messie. On entend aussi ce passage de ce qui doit arriver au ciel et à la terre à la fin du monde ; on y verra un ciel nouveau, et une terre nouvelle, non que les cieux et la terre que nous voyons doivent être anéantis et changés de nature ; mais l’air, la terre et les éléments seront plus parfaits, ou du moins nous serons d’une nature qui ne sera plus sujette à toutes les vicissitudes et les altérations que nous souffrons de la part des éléments.
Dieu promet aussi à son peuple (Ézéchiel 11.19 ; 18.31 ; 36.26) une nouvelle alliance, un esprit nouveau, un cœur nouveau ; et c’est ce qui a été pleinement exécuté à la venue du Sauveur.
Un hymne nouveau, un cantique nouveau ; ces sortes de choses plaisent ordinairement davantage, lorsqu’elles ont le caractère de la nouveauté.
Dieu dit qu’il va créer une chose nouvelle sur la terre, qu’une femme enveloppera un homme (Jérémie 31.22), ce qu’on entend de la conception et de la naissance du Messie. Plusieurs nouveaux l’entendent autrement : Je vais faire une chose nouvelle dans Israël ; ce seront ci-après les femmes qui rechercheront les hommes en mariage. Voyez (Isaïe 4.1).
Le Sauveur dit, par une espèce de proverbe (Matthieu 9.17), qu’il ne faut pas mettre de vin nouveau dans de vieilles outres ; c’est-à-dire qu’il ne convenait pas de surcharger ses apôtres d’observances difficiles, avant qu’ils fussent fortifiés par la venue du Saint-Esprit.