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(Divination par le moyen des morts), ou magie noire, qui consiste àévoquer les âmes des trépassés. L’Écriture parle au long de l’apparition de Samuel à Saül, lorsque ce prophète fut évoqué par une magicienne du village d’Endor. Voyez (1 Samuel 28.7). Le terme de nécromancie ne se trouve pas dans l’Écriture ; mais Moïse défend de consulter les devins, et ceux qui consultent les morts (Deutéronome 18.11). La magicienne qui évoqua Samuel, est nommée (1 Rois 28.7-8, 9) Baalath-ob, maîtresse d’ob. Ce terme, ob est connu dans l’Écriture, pour marquer un devin, un magicien, un nécromancien, et ces gens qui parlaient du ventre, et qui trompaient les simples, en leur faisant croire que les morts leur parlaient du fond de la terre. Votre voix sera comme celle d’un ob, qui parle du fond de la terre, dit Isaïe (Isaïe 29.4), en parlant à Jérusalem. Vous gémirez, et vous n’oserez pousser qu’une voix obscure, entrecoupée, et comme sortant du fond de la terre. Ces sortes de nécromanciens étaient condamnés à la mort par la loi de Moïse (Lévitique 20.6 Deutéronome 18.11) ; et Saül, en exécution de cette loi, les avait fait chasser (1 Samuel 18.3-8,9) du pays. Mais on voit par les livres des Rois et des Paralipomènes (2 Rois 21.6 ; 23.24 1 Chroniques 10.13 2 Chroniques 33.6 Isaïe 8.19 ; 19.3) qu’ils ne furent que trop fréquents dans la suite, et que la loi était fort mal observée sur cet article, comme sur beaucoup d’autres.
Les rabbins croient que les nécromanciens employaient les os de morts pour faire leurs évocations, et qu’ils prenaient principalement le crâne, lui offraient de l’encens, et ne cessaient d’invoquer les mânes, jusqu’à ce que le mort leur apparût, ou qu’un démon prenant la figure du mort, se présentât, ou leur parlât. Dans l’histoire de la Pythonisse d’Endor, on ne voit pas que cette nécromancienne ait employé autre chose que des paroles. Plusieurs ont cru que dans l’art des nécromanciens, il n’y avait que de la fourberie de leur part, ou tout au plus de l’illusion de la part du démon ; et que jamais on n’évoquait réellement les trépassés. Il y en a même qui veulent que Samuel n’ait apparu ni à Saül, ni à la Pythonisse ; mais que cette magicienne ait abusé de la crédulité de ce prince, et du trouble où il était, pour lui persuader que Samuel lui était apparu, et qu’il lui avait parlé. On peut voir sur cela notre dissertation sur l’apparition de Samuel à Saül, au commencement du commentaire sur les livres des Rois, et les auteurs que nous y avons cités.