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Ce terme se prend non-seulement pour le besoin où l’on peut se trouver de certaines choses, mais aussi pour l’embarras, la peine, l’inquiétude où l’on se trouve, soit qu’on soit affligé intérieurement, ou attaqué au dehors par ses ennemis, ou dans l’irrésolution et la perplexité, etc. Il répond quelquefois à l’hébreu zarah, angustia, à mezucah, coarctatio. Souvent saint Jérôme a mis dans la Vulgate le mot de necessitas, pour marquer une chose qu’il fallait faire sur-le-champ ; mais surtout dans les Psaumes (Psaumes 24.17) necessitates est mis pour angustiœ. Dans le livre de la Sagesse chapitre (Sagesse 18.21), il est dit qu’Aaron fit cesser cette dure plaie dont Dieu avait frappé son peuple, à l’occasion de la révolte de Coré. Et ailleurs Sagesse 9.4 ; les Égyptiens étaient comme entraînés dans leur malheur par une espèce de fatalité ou de nécessité, dont ils s’étaient rendus dignes par leur endurcissement.
Saint Paul parle souvent des nécessités des saints, ou des nouveaux fidèles qui étaient dans une vraie et réelle pauvreté.
Le nom de nécessaire, ne marque pas toujours une nécessité absolue, niais une nécessité de bienséance, ou de devoir, ou simplement une chose utile et avantageuse. Par exemple, Necesse est ut veniant scandala (Matthieu 18.7).
Il faut qu’il arrive des scandales. Dieu permet qu’il en arrive, et il en sait tirer sa gloire. Et dans Tobie (Tobie 12.13) : Il fallait, il était expédient que vous fussiez éprouvé par la tentation. Et dans saint Luc (Luc 14.18) : J’ai acheté une maison de campagne, il est nécessaire, il est convenable que je l’aille visiter, etc.