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Nous trouvons dans l’Écriture plusieurs exemples d’une multiplication miraculeuse d’aliments, par exemple, celle que fit Élie en faveur de la veuve de Sarepta, dont il multiplia la farine et l’huile qu’elle avait en très-petite quantité ; en sorte qu’elle lui suffit à son fils et àÉlie, son hôte, tout le temps que dura la famine (1 Rois 17.10-11). Le second exemple de multiplicition est celui que lit Élisée en faveur d’une veuve qui avait été femme d’un prophète, laquelle, étant pressée par les créanciers de son mari (2 Rois 4.1-2), s’adressa à Élisée pour en avoir quelque secours. Élisée lui demanda ce qu’elle avait dans sa maison. Elle répondit qu’elle n’avait qu’un peu d’huile pour s’en oindre. Élisée lui dit : Allez, empruntez autant de vases vides que vous pourrez de vos voisins, remplissez-les de l’huile que vous avez, vendez cette huile pour payer vos créanciers, et vous et vos fils vivrez du reste. Elle obéit, et l’effet suivit les promesses du prophète. L’huile ne cessa de couler, que lorsqu’elle n’eut plus de vases pour la mettre. Le même prophète multiplia vingt pains d’orge qu’on lui avait apportés, en sorte qu’il y en eut assez pour le repas de cent prophètes, qui s’étaient assemblés, et qu’il y en eut même de reste (2 Rois 4.42).
Dans le Nouveau Testament on lit que Jésus-Christ nourrit cinq mille hommes ; sans compter les femmes et les enfants, avec cinq pains d’orge seulement et deux poissons (Matthieu 14.17 Jean 6.5) ; en sorte qu’il y en eut encore douze corbeilles de reste. Dans une autre occasion (Matthieu 15.28) il rassasia quatre mille hommes, sans compter les femmes et les enfants ; avec sept pains et quelques petits poissons. Saint Augustin compare cette multiplication que Jésus-Christ fat des pains à celle que Dieu fait tous les jours, d’une manière non moins admirable, de quelques grains de semence, pour produire une infinité de fruits et de grains pour la nourriture de l’homme et des animaux. Mais, comme à force de voir ces merveilles, que l’on peut appeler naturelles, on n’y fait plus d’attention, Dieu s’est réservé certaines actions éclatantes pour réveiller notre attention et pour nous faire admirer sa puissance.
On ignore la manière dont s’est faite cette multiplication. Si c’est par une nouvelle création, par un changement subit des parties e la matière adjacente, ou enfin par un transport subit et imperceptible des parties de même nature, pour les joindre à celles qui étaient dans les mains des apôtres, et pour en augmenter la quantité. Saint Augustin et saint Jérôme ont cru que la multiplication des pains se fit entre les mains de Jésus-Christ ; saint Chrysostome, Léontius et Euthyme entre les mains des apôtres. Saint Hilaire n’ose décider [Quant au lieu où se fit le miracle de la multiplication des pains, voyez Béatitudes].
Multiplication des Israélites en Égypte. Voyez Accroissement.