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Les maladies et la mort sont des suites et des effets du péché ; c’est l’idée que l’Écriture nous en donne. Les anciens Hébreux, peu versés dans l’étude de la physique et peu accoutumés à recourir aux causes naturelles et à consulter les médecins dans leurs maladies, les attribuaient ordinairement aux mauvais esprits exécuteurs de la vengeance divine. Pour peu que les incommodités parussent extraordinaires, et que la cause leur en fût inconnue, ils ne manquaient pas de dire que c’était un coup de la main vengeresse du Seigneur ; les plus pieux et les plus sages recouraient à Dieu pour en obtenir la guérison ; et on blâme le roi Asa de ce que dans les douleurs de la goutte dont il était attaqué aux pieds, il n’eut pas recours au Seigneur, mais de ce qu’il mit sa confiance aux médecins (2 Chroniques 16.12). Les amis de Job ne balancent pas a attribuer à la justice de Dieu toutes les incommodités dont ce saint homme était accablé. La lèpre, si commune parmi les Juifs, se traitait comme une maladie envoyée de Dieu ; c’étaient les prêtres qui jugeaient de la nature et des qualités de ce mal, qui renfermaient le malade, qui le déclaraient guéri ou atteint de lèpre ; et après sa guérison le malade offrait un sacrifice comme pour expier sa faute. Marie, Giezi et le roi Ozias, frappés soudainement de lèpre : la première, en punition des discours de détraction ; le second, pour son avarice, et le troisième, pour sa présomption : tout le peuple d'Israël frappé de peste pour punir la vanité de David ; et quantité d’exemples de même nature fomentaient et augmentaient la prévention du peuple à cet égard.
Dans l’Évangile, ou attribue la cause de la plupart des maladies au démon. On y dit que le démon a lié une femme qui était courbée depuis dix-huit ans (Luc 13.16). On nous y parle de la même personne comme possédée d’un esprit de maladie (Luc 13.11). On nous y parle d’un démon muet et d’un autre qui parlait avec peine, c’est-à-dire, qui causait ces infirmités à ceux qui en étaient possédés ; et lorsque Jésus-Christ ou ses apôtres voulaient rendre la santé à ces malades, ils commençaient par en chasser les démons, puis la guérison suivait aussitôt.
Dans d’autres cas, le Sauveur commence à leur remettre leurs péchés, puis il les guérit. Saint Paul livre à Satan l’incestueux de Corinthe, pour la perte de sa chair, afin que le mauvais esprit le tourmente et l’afflige par des maladies (1 Corinthiens 10.5) ; le même apôtre attribue aux communions indignes la mort et les maladies de plusieurs (1 Corinthiens 11.30). Le même apôtre attribue à un mauvais ange les infirmités dont il est affligé (2 Corinthiens 12.7).
C’est un ange de mort qui fait périr les premiers-nés des Égyptiens ; c’est l’ange exterminateur qui met à mort l’armée de Sennachérib ; c’est l’ange vengeur qui tire l’épée contre le peuple, et qui le frappe de peste pour punir le péché de David. Saül tombe dans une noire mélancolie, et on dit que le démon le saisit. Abimélech, roi de Gérare, n’a pas plutôt enlevé Sara, épouse d’Abraham, qu’il est menacé de mort (Genèse 20.3-4). Her et Onan, fils de Juda, sont mis à mort par des maladies inconnues, pour avoir commis des actions honteuses et détestables. Les Philistins sont frappés d’une incommodité honteuse, pour n’avoir pas traité l’arche avec tout le respect qu’elle méritait. On ne finirait pas, si l’on voulait ramasser tous les exemples de maladies envoyées de Dieu en punition des péchés commis.
Les maladie de L’Égypte, dont Dieu promet de garantir son peuple (Deutéronome 7.15) ; ces maladies sont, ou les plaies dont Dieu frappa l’Égypte avant la sortie des Israélites de ce pays, ou les maladies les plus communes dans ce pays, comme l’aveuglement, les ulcères aux jambes, la phthisie, la lèpre nommée éléphantiasis, qui était particulière à ce pays-là. [Voyez Éléphantiasis]. Les voyageurs parlent de ces incommodités. Voyez ci-après l’article médecins.