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Ou Maachati, ou Beth-Maachath, petite province de Syrie, à l’orient et au septentrion des sources du Jourdain, sur le chemin de Damas. Abel ou Abéla était dans ce pays : d’où vient qu’elle est appelée Abel-Beth-Maacha. Josué (Josué 13.13) dit que les Israélites ne voulurent pas détruire les Maachatéens, mais qu’ils les laissèrent dans le pays au milieu d’eux. Le roi de Maacha (2 Samuel 10.8-9) donna du secours aux Ammonites contre David. Séba, fils de Bochri, s’enferma dans Abéla, ville du pays de Maachati (2 Samuel 20.15-16). Le partage de la demi-tribu de Manassé au delà du Jourdain s’étendait jusqu’au pays de Mauchat (Deutéronome 3.14 Josué 12.5). [Voyez Machati] [Il ne sera pas inutile de donner ici l’article de Barbié du Bocage sur hleacua. Voici donc ce qu’il dit :
« Maacha ou Machati, dont le nom a été donné à la portion de la Syrie qui est voisine de Gessur, pays situé au nord de la Palestine, vers la source orientale du Jourdain. Reichard place Machati sur le bord du lac Samochonites, au nord. Toujours réuni au pays de Gessur, dans la mention qu’en fait l’Écriture, le pays de Moucha ou Machati semble avoir éprouvé le même sort. On pourrait croire, d’après le livre de Josué, que ces deux territoires faisaient partie de la demi.tribu E. de Manassé, et cependant on voit ailleurs que Gessur est gouvernée par un roi nommé Tholmaï, même au temps de David. À la même époque, le roi de Maacha prêtait son secours aux Ammonites contre ce prince. Tout porte donc à penser que le territoire de Maacha, de même que celui de Gessur, n’était que contigu avec celui de la demi-tribu E. de Manassé, mais qu’il n’en faisait point partie intégrante. Voyez Gessur. »]
Il y a plusieurs personnes du nom de Maacha dans l’Écriture.
I. Maacha, fils de Nachor et de sa concubine nommée Roma ; (Genèse 22.24). Ce Maacha peut être le père des Macètes dans l’Arabie Heureuse. Il y a une ville de Maca vers le détroit d’Ormus.
II. Maacha, fille de Tholmaï, roi de Gessur, femme de David, et mère d’Absalom et de Thamar (2 Samuel 3.3 ; 1 Chroniques 3.2).
III. Maacha, fille d’Abessalom (1 Rois 15.2), femme de Roboam, roi de Juda, et mère d’Abia, son successeur. Mais (2 Chroniques 13.2), elle est appelée Michaia, fille d’Uriel de Gabaa. Dans les livres des Rois, on pourrait bien avoir confondu la mère avec la fille, en leur donnant à l’une et à l’autre pour père Abessalom. [Voyez l’article suivant].
IV. Maacha, fille d’Abessalom, femme d’Abia, roi de Juda, et mère d’Asa, son successeur (1 Rois 15.10). L’Écriture (1 Rois 15.13-14) dit qu’Asa ôta à Maacha, sa mère, la charge de prêtresse des divinités infâmes que l’on adorait dans les bois [On voit que dom Calmet consacre ces deux derniers articles à deux filles d’Abessalom, l’une femme de Roboam, et l’autre femme d’Abia, fils et successeur de Roboam. Ainsi Abessalom aurait eu deux filles portant le même num, et Abia aurait épousé sa tante ; mais c’est dom Calmet qui arrange de cette manière les choses. Il dit ailleurs, au mot Abessalom, que Maacha était grand’mère d’Abia. Celle-ci serait la première, dans l’ordre chronologique, elle aurait été femme de Salomon ; il en compte trois, et toutes les trois, mariées dans trois générations successives, seraient filles du même Abessalom. De telles erreurs sont incroyables. Pour les détruire, ouvrons les livres qu’il a voulu expliquer.
1° Roboam épousa encore Maacha, fille d’Absalom (ou Abessalom), dont il eut Abia… Il aima Maacha, fille d’Absalom, plus que ses autres femmes… ; et il éleva Abia, fils de Maacha, au-dessus de tous ses frères… (2 Chroniques 11.20-22).
2° Abia régna sur Juda… ; sa mère s’appelait Michaïa ; elle était fille d’Uriel de Gabaa (2 Chroniques 23.1-2). Abia régna sur Juda… ; sa mère s’appelait Maacha ; elle était fille d’A bessalom (ou Absalon, 1 Rois 15.1-2).
3° Asa (fils et successeur d’Abia) ôta aussi l’autorité souveraine à Maacha, sa mère (1 Chroniques 15.16).
Il est visible qu’au 1° et au 2° il s’agit d’une seule et même Maacha, nommée aussi Michaïa, fille d’Absalom ou Abessalom, femme de Roboam et mère d’Abia. Quant à ce qu’il est dit dans un endroit, qu’elle était fille d’Uriel de Gabaa, il faut entendre petite-fille ; les textes parallèles l’exigent : il suit de là que Absalom ou Abessalom était fils de cet Uriel.
Au 3° il est dit que Maacha était mère d’Asa ; il faut entendre grand’mère : l’écrivain sacré a mis mère pour grand’mère, comme fille pour petite-fille, ce qui était fréquent chez les Hébreux. Or Maacha, grand’mère d’Asa, est la même que Maacha, mère d’Abia, femme de Roboam et fille d’Abessalom. Il n’y a donc qu’une femme nommée Maacha].
V. Maacha, concubine de Caleb, et mère de Sareb [lisez Saber] et de Tharéma [lisez Tharana] (1 Chroniques 2.48).
VI. Maacha, sœur de Machir (1 Chroniques 7.15). [Voyez l’article suivant].
VII. Maacha, femme de Machir et mère de Pharès (1 Chroniques 7.16) [Ces deux dernières Maacha n’en font peut-être qu’une. Dans la Vulgate, il est vrai, elles sont deux : l’une sœur, l’autre épouse de Machir ; et Michaëlis, sur le verset 16, reconnaît que la Maacha de ce verset est autre que celle du verset 15. Mais quelquefois on voit dans l’Écriture le mot sœur mis pour épouse (Voyez sœur), et d’ailleurs l’Hébreu peut être traduit autrement qu’il ne l’est dans la Vulgate ; par exemple, de cette manière : Machir prit pour femme une sœur (ou parente) de Huphim et de Suphim, nommée Maacha… C’est en ce sens qu’ont traduit les Septante, et je ne vois nul inconvénient à adopter cette leçon].
VIII. Maacha, père d’Achis, roi de Geth, du temps de Salomon (1 Rois 11, 39).
IX. Maacha, père de Saphatias, chef de la tribu de Siméon, du temps de David (1 Chroniques 27.16).
X. Maacha, père de Hanan, qui était l’un des héros de David (1 Chroniques 11.43).
XI. Maacha, femme d’Abigabaon ou Jéhiel (1 Chroniques 8.29 ; 9.35).