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Impureté légale. Il y avait plusieurs sortes d’impuretés que l’on contractait sous la loi de Moïse. Les unes étaient volontaires, comme l’attouchement d’un homme mort (Nombres 19.11-14), on d’un animal mort de soi-même (Lévitique 11.34), ou d’un reptile, ou d’un animal impur (Lévitique 11.24-43) ; ou l’attouchement des choses saintes par celui qui n’était pas pur ou qui n’était pas prêtre ; ou l’attouchement d’un homme lépreux, ou incommodé de la gonorrhée, ou souillé par un mort ; ou d’une femme nouvellement accouchée (Lévitique 12.2-5), ou dans le cours de ses incommodités ordinaires (Lévitique 16.19), ou incommodée de quelque perte de sang extraordinaire (Lévitique 15.25). Quelquefois ces impuretés étaient involontaires ; comme lorsque l’on se trouvait, sans y penser, dans la chambre d’un homme qui tombait mort, ou que par mégarde on touchait des os, ou un tombeau, ou quelques-unes des choses souillées dont on vient de parler, ou lorsqu’on tombait la nuit ou le jour dans quelque pollution involontaire (Deutéronome 22.10), ou enfin dans quelques maladies qui souillaient, comme la lèpre (Lévitique 13.14), la gonorrhée (Lévitique 15.2-4), etc. Enfin l’usage du mariage soit légitime, ou illégitime, souillait ceux et celles qui en usaient (Lévitique 15.16-18).
Les lits, les habits, les meubles, les pots qui avaient touché quelque chose de souillé, contractaient aussi une sorte de souillure, et souvent la communiquaient à d’autres. On a parlé des animaux impurs sous l’article animaux. La plupart des souillures légales se purifiaient par le bain, et ne duraient que jusqu’au soir. La personne souillée se plongeait tout entière dans l’eau, ou avec ses habits, ou elle et ses habits séparément d’autres duraient sept jours, comme celle que l’on contractait en touchant un mort (Nombres 5.2 ; 19.11-12, 20). Celle des femmes dans leurs mois durait aussi longtemps que cette incommodité n’était pas guérie d’autres duraient quarante ou cinquante jours, comme celle des femmes nouvellement accouchées. Elles étaient impures quarante jours après la naissance d’un garçon, et cinquante après la naissance d’une fille d’autres duraient aussi longtemps que l’on n’était pas guéri ; comme celles des lépreux et des personnes incommodées de la gonorrhée. Enfin il y avait certaines impuretés qui excluaient du commerce du monde et des villes, comme la lèpre d’autres excluaient simplement de l’usage des choses saintes, comme l’attouchement involontaire d’un animal impur, l’usage du mariage, etc d’autres n’excluaient pas du commerce de la vie, mais seulement séparaient la personne de ses proches dans sa propre maison, en sorte que l’on n’en pouvait approcher qu’à une certaine distance, comme les femmes qui étaient nouvellement accouchées ou dans leurs infirmités ordinaires. Ceux qui les avaient touchées étaient impurs pendant tous le jour, jusqu’au soir.
Il y avait plusieurs de ces souillures qui, comme on l’a dit, se purifiaient par le bain, d’autres s’expiaient par des sacrifices, et d’autres, par une certaine eau ou lessive où il entrait de la cendre d’une génisse rousse qui s’immolait au jour de l’Expiation solennelle (Nombres 19.10-12). Lorsqu’un lépreux était guéri de sa lèpre, il allait au temple, et y offrait un sacrifice de deux oiseaux, dont l’un était tué, et l’autre mis en liberté (Lévitique 14.2-5). l’homme qui avait été souillé par l’attouchement d’un mort, ou pour avoir assisté à des funérailles, devait se purifier par l’eau d’expiation, dont nous avons parlé, et cela sous peine de la vie. Un homme qui se serait approché de sa femme durant ses incommodités ordinaires était condamné à mort, et elle aussi (Lévitique 20.18), si la chose était portée en justice. La femme qui avait enfanté un garçon ou une fille venait au tabernacle après le temps prescrit, et y offrait pour son expiation une tourterelle et un agneau, ou, si elle était pauvre, deux tourterelles, ou deux jeunes de pigeons.
Ces sortes d’impuretés, que la loi de Moïse a exprimées avec tant d’exactitude et de soin, n’étaient que figuratives d’autres impuretés bien plus importantes qu’elle a eu soin aussi de bien marquer, qui sont les péchés et les infidélités que l’on commet contre Dieu, ou les fautes que l’on commet contre le prochain. Les saints et les prophètes de l’Ancien Testament ont bien fait connaître cette différence ; et notre Sauveur, dans l’Évangile, nous a fort inculqué que ce ne sont pas les souillures extérieures et corporelles qui nous rendent désagréables à Dieu, mais les souillures intérieures qui infectent l’âme, et qui blessent la justice, la vérité et la charité.