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Fils de Japhet (Genèse 10.2), fut père des peuples de Galatie, selon Josèphe. Les anciens peuples de ce pays s’appelaient Gomares, avant que les Galates s’en rendissent les maîtres. Le Chaldéen met Gomer dans l’Afrique. Bochart l’a placé dans la Phrygie, parce qu’en grec Phrygia peut marquer un charbon, de même que Gomer en hébreu et en syriaque. Nous croyons que les anciens Cimbres, ou les Cimmériens, sont sortis de Gomer. Voyez notre Commentaire sur la Genèse, 10.2.
Il y a assez d’apparence que Gomer, ou plutôt les Gomérites, ses descendants, peuplaient non-seulement le pays des Cimbres ou Cimmériens, mais aussi la Germanie et la Gaule ; le nom de German n’est pas fort différent de Gomerim. Les Gaulois, ou Galates, ou Celtes, venaient, dit-on, d’Aschenez, fils aîné de Noé ; mais Cluvier prétend que l’ancienne Celtique comprenait l’Illyrie, la Germanie, la Gaule, l’Espagne et les îles Britanniques. Il le prouve, parce que tous ces peuples parlaient anciennement le même langage : Il prétend de plus que Gomer ou sa famille peupla les pays qui sont dans l’Asie entre le Paropamise et la montagne Imaüs, et entre le confluent de l’Oxus et de l’Oby ; que c’est de là que ces peuples sont nommés Comares dans Ptolémée, 1. 6 chapitre 13 et dans Mela, 1.1.C. 2.
Fille de Débélaïm, avant que de devenir femme du prophète Osée, vivait dans la débauche et dans la prostitution (Osée 1.1-2). Mais elle quitta ce mauvais commerce, en épousant le prophète. Osée reçut ordre du Seigneur de prendre pour épouse une femme débauchée, pour marquer la prostitution et les désordres de Samarie, qui avait abandonné le Seigneur pour se livrer à l’idolâtrie. Dieu commande au prophète de donner aux enfants qui viendront de son mariage des noms figuratifs, qui marquent sa colère poussée à bout, et sa vengeance toute prête à éclater contre le royaume des dix tribus. C’est ce qui fut, exécuté par Osée dans la naissance de son premier fils, qu’il nomma Jezrael, et de sa première fille, qui fut nommée, Sans miséricorde, et de son second fils, nommé, Vous n’êts plus mon peuple, etc.
Plusieurs interprètes, choqués de l’irrégularité qui leur paraît dans le mariage d’Osée et de Gomer, fille de Débélaïm, se sont imaginé qu’il ne s’était pas fait réellement, mais que ce n’était qu’une simple parabole ; ou qu’Osée avait seulement découvert au peuple ce qui lui était arrivé en vision, mais qu’il n’en vint jamais à l’exécution réelle. Cependant toute la suite du discours de ce prophète nous montre que tout ce qu’il dit lui arriva à la lettre, et que son mariage aussi bien que la naissance de ses enfants, furent choses très-réelles