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Ou Gergesa, ville au delà, et à l’orient de la mer Morte. Elle est attribuée par les uns à la Coelé-Syrie, par d’autres, à l’Arabie ; et on la met parmi les villes de la Décapole. Saint Matthieu (Matthieu 8.28) dit que Jésus-Christ étant passé dans le pays des Géraséniens, deux possédés, qui demeuraient dans des sépulcres, vinrent au-devant de lui, et lui dirent : Jésus, Fils de Dieu, qu’y a-t-il entre vous et nous ? Etes-vous venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? Ils ajoutèrent : Si vous nous chassez d’ici, envoyez-nous dans ce troupeau de pourceaux, qui est proche. Jésus leur répondit : Allez. Et étant sortis, ils entrèrent dans ces pourceaux, qui se précipitèrent aussitôt dans la mer, et s’y noyèrent.
Le Grec imprimé de saint Matthieu, au lieu de Géraséniens, porte Gergéséniens ; et quelques exemplaires grecs lisent Gédaréniens. Saint Luc, et saint Marc lisent de même. Origène croit que la vraie leçon n’est ni Gérasa, ni Gédara ; puisque ni l’une, ni l’autre de ces villes n’est au voisinage de la mer, et n’a auprès de soi des précipices, comme il y en avait près de la ville où Jésus guérit les deux possédés. Il croit donc qu’il faut entendre en cet endroit la ville de Gergesa, sur le lac de Tibériade, où l’on montrait de son temps les rochers et les précipices, d’où les porcs se précipitèrent dans le lac. [Voyez Gadara]. « La ville de Gerasa, nommée aujourd’hui Dsières, dit Barbié du Bocage, possède des ruines non moins remarquables que celles de Palmyre et de Baalheck, et qui témoignent de sa grande importance : c’est en touchant son territoire que Jésus-Christ guérit deux possédés du démon, qui étaient si furieux que personne n’osait y passer, à cause de la terreur qu’ils inspiraient. Ce territoire devait s’étendre jusqu’au bord de la mer de Galilée. On a, nous le croyons, confondu à tort les Géraséniens avec les Gergéséens. »