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Ce qui empêche qu’on ne voie les choses comme elles sont en effet. On lit dans l’Évangile de l’enfance de Jésus-Christ (apocryphe), qu’un jeune homme ayant été changé en mulet, fut guéri et rétabli en son premier état par la sainte Vierge, qui mit sur lui l’enfant Jésus. Homère parle des compagnons d’Ulysse changés en pourceaux par les charmes de Circé. On lit de pareilles fascinations dans la vie de saint Hilarion écrite par saint Jérôme, et dans plusieurs autres vies des saints. La métamorphose d’Apulée est fort connue. Saint Augustin parle de quelques personnes qui changeaient en bêtes de somme ceux à qui elles faisaient manger certaines drogues. Tous ces changements ne consistaient que dans l’imagination des spectateurs, et dans la fascination de leurs sens, et de ceux à qui ces accidents arrivaient.
Saint Paul se sert du terme de fascination dans un sens figuré, en parlant aux Galates (Galates 3.1) : Qui vous a fasciné le cœur et l’esprit, pour vous porter à donner dans de vaines nouveautés, et à abandonner les vérités que je vous ai prêchées ? Et le Sage : La fascination, l’enchantement, le charme des choses du monde, de ses plaisirs, etc., ternit les bonnes choses. On peut voir sur les métamorphoses prétendues causées par les sorciers, ce que dit saint Augustin de la Cité de Dieu, chapitre 16, 17, 18, et ce qu’on a dit sur la métamorphose de Nabuchodonosor en bœuf.