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L’Écriture parle de plusieurs famines arrivées dans la Palestine et dans les pays voisins : par exemple, du temps d’Abraham (Genèse 12.10), et encore du temps d’Isaac (Genèse 26.1). Mais la plus grande dont on ait connaissance est celle de sept ans qui arriva en Égypte du temps de Joseph (Genèse 41.27) : Elle est considérable et par sa durée, et par son étendue, et par sa grandeur, et en ce que l’Égypte est un des pays du monde le moins sujet à ces maux, à cause de son extrême fécondité.
La famine est quelquefois un effet naturel, comme quand le Nil ne déborde pas en Égypte, ou que la pluie ne tombe pas en Judée dans les temps où elle a accoutumé de tomber, c’est-à-dire, au printemps et à l’automne, ou lorsque les chenilles, les hannetons ou les sauterelles viennent fondre sur le pays et en consument les fruits. Les prophètes nous marquent ces dernières causes de la famine en plus d’un endroit. Voyez, par exemple, la magnifique description que fait Joël (Joël 1.2-4) de la venue des sauterelles dans le pays : il les compare à une armée nombreuse et terrible, et décrit les ravages qu’elles faisaient dans le pays.
Souvent aussi la famine était un effet de la colère de Dieu sur son peuple : par exemple (24.12-13), le Seigneur envoie le prophète Gad à David pour lui dire que, pour punition de la vanité qui l’avait engagé à faire le dénombrement de son peuple, Dieu lui donnait l’option ou de sept années de famine, ou d’avoir pendant trois mois le dessous contre ses ennemis, ou de voir son pays attaqué de peste pendant trois jours. Et sous le règne d’Achab (2 Rois 8.1-2), le Seigneur appela la famine sur la terre, et elle y demeura sept ans. Les prophètes menacent souvent les Israélites du glaive de la famine, ou de la guerre et de la famine, deux maux qui vont d’ordinaire ensemble.
Amos (Amos 8.14) menace le peuple de Dieu d’une autre sorte de famine, qui est celle d’entendre la parole de Dieu [Voyez mon Dictionnaire de l’Écriture sainte, au mot Famine].