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Ce terme, pris selon sa signification littérale et étymologique tirée du latin, signifie proprement porter à sa bouche, baiser sa main, ou baiser quelque chose ; mais dans un sentiment de vénération et de culte (Job 31.26-27) : Si j’ai vu le soleil dans son éclat et la lune dans sa clarté, et si j’ai baisé ma main, ce qui est un très-grand péché ; c’est-à-dire, si je les ai adorés, en baisant ma main à leur aspect. Et dans les livres des Rois (1 Rois 19.18) : Je me réserverai sept mille hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal, et toutes les bouches qui n’ont pas baisé leurs mains pour l’adorer. Minutius Félix dit que Cécilius, passant devant la statue de Sérapis, baisa la main, comme c’est la coutume du peuple superstitieux. Ceux qui adorent, dit saint Jérôme, ont accoutumé de baiser la main et de baisser la tête ; et les Hébreux, suivant la propriété de leur langue, mettent le baiser pour l’adoration ; d’où vient qu’il est dit (Psaumes 2.12) : Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez de la voie de justice ; c’est-à-dire, adorez-le et soumettez-vous à son empire. Et Pharaon parlant à Joseph (Genèse 41.40) : Tout mon peuple baisera la main à votre commandement : Il recevra vos ordres comme ceux de Dieu ou du roi.
Dans l’Écriture Le terme d’adorer se prend non-seulement pour l’adoration et le culte qui n’est dû qu’à Dieu seul, mais aussi pour les marques de respect extérieur que l’on rend aux rois, aux grands, aux personnes supérieures. Dans l’une et dans l’autre sorte d’adoration on s’inclinait profondément, et souvent on se prosternait jusqu’en terre pour marquer son respect. Abraham adore prosterné jusqu’en terre les trois anges qui lui apparaissent sous une forme humaine à Mambré (Genèse 18.2). Loth les adore de même à leur arrivée à Sodome (Genèse 19.1). Il y a beaucoup d’apparence que l’un et l’autre ne les prit d’abord que pour des hommes. Abraham adore le peuple d’Hébron : (Genèse 23.7). Il se prosterna en sa présence pour lui demander qu’il lui fît vendre un sépulcre pour enterrer Sara. Les Israélites ayant appris que Moïse était envoyé de Dieu pour les délivrer de la servitude des Égyptiens, se prosternèrent et adorèrent le Seigneur (Exode 4.31). Il est inutile d’entasser des exemples de ces manières de parler se trouvent à chaque pas dans l’Écriture.