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Fils de Busi, prophète de la race sacerdotale (Ézéchiel 1.3), fut emmené captif à Babylone par Nabuchodonosor, avec Jéchonias, roi de Juda, l’an du monde 3405, avant Jésus-Christ 595, avant l’ère vulgaire 599. Dieu ne lui communiqua l’esprit de prophétie que durant sa captivité ; car il ne paraît pas qu’avant son arrivée dans la Mésopotamie, il eût encore prophétisé.
Il commença son ministère la trentième année (Ézéchiel 1.1) de son âge, selon plusieurs, ou plutôt, la trentième année depuis le renouvellement de l’alliance avec le Seigneur, faite sous le règne de Josias ; ce qui revient à la cinquième année de la captivité d’Ézéchiel, du monde 3410 ; et il prophétisa pendant vingt ans, jusqu’en 3430, qui était la quatorzième année après la prise de Jérusalem, avant Jésus-Christ 570, avant l’ère vulgaire 574.
Un jour donc qu’Ézéchiel était au milieu des captifs, sur le fleuve de Chobar, ou Chaboras, il eut une vision, où le Seigneur lui apparut sur un trône ou une espèce de chariot, porté par quatre chérubins, appuyés sur quatre manières de roues (Ézéchiel 1). Le Seigneur lui fit entendre sa voix ; et l’envoya annoncera son peuple ce qui devait leur arriver (Ézéchiel 2). Il lui sembla qu’on lui présentait un livre en rouleau, et qu’il le mangeait. Après cela, il se trouva au milieu des captifs (Ézéchiel 3), et y demeura assis sur le fleuve Chobar pendant sept jours, ne cessant de pleurer. Alors le Seigneur lui adressa sa parole, et l’établit sentinelle de son peuple. En même temps le Seigneur lui apparut de nouveau dans sa gloire, et lui ordonna de s’enfermer dans sa maison, et lui prédit qu’on l’y arrêterait, et qu’on l’y lierait avec des chaines comme un furieux. Ce qui arriva en effet.
Pendant qu’il était ainsi arrêté dans son logis (Ézéchiel 4), Dieu lui dit de dessiner sur une brique, ou sur une pièce de terre molle, la ville de Jérusalem assiégée et environnée de remparts, suivant la manière ancienne d’assièger les villes ; de mettre entre la ville et lui une plaque de fer ; d’avoir les yeux arrêtés sur cette ville ; de demeurer trois cent quatre-vingt-dix jours couché sur son côté gauche, pour marquer les iniquités des enfants d’Israël ; et, après cela, de se retourner et de demeurer quarante jours couché sur son côté droit, pour marquer les iniquités de Juda. Ces quatre cent trente jours marquaient la durée du siège de Jérusalem par Nabuchodonosor et celle de la captivité des dix tribus ; qui devait être de trois cent quatre-vingt-dix ans ; et celle de Juda, qui devait être de quarante ans, à commencer à la dernière prise de Jérusalem, sous Sédécias, ou plutôt à la quatrième année d’après ce siège, lorsque Nabuzardan enleva ce qui testait de Juifs dans le pays, et les transporta à Babylone (Jérémie 52.30), l’an du monde 3420, et en les finissant, à la mort de Balthazar, vers l’an 3466, selon Ussérius ; ou, mettant le commencement à la prise de Jérusalem en 3416 et la fin en 3457, qui est la première année de Cyrus à Babylone, selon notre supputation.
Dieu lui dit ensuite (Ézéchiel 4.9-10) de prendre du froment, de l’orge, des fèves, des lentilles, du millet et de la vesce ; de s’en faire autant de pains qu’il devait demeurer de jours couché, sur son côté, et de frotter ces pains avec des excréments qui sortent du corps de l’homme. Ezéchiél ayant témoigné sa répugnance sur ce dernier article, Dieu lui permit de prendre en la place de la fiente de bœuf. Tout cela était une figure de ce qui devait arriver dans Jérusalem, où les Israélites devaient être réduits pendant le siège à manger du pain souillé, et encore en petite quantité, et dans des frayeurs et des inquiétudes continuelles. Après cela, Dieu lui dit de se couper les cheveux (Ézéchiel 5), d’en faire trois parts, d’en brûler une partie, d’en couper une autre partie avec l’épée, et de jeter le reste auvent, pour marquer que les habitants de Jérusalem seraient, les uns consumés par la peste et par la famine, les autres mis à mort par le glaive, et les troisièmes dispersés en divers endroits du monde.
L’année suivante, Ézéchiel fut transporté en esprit à Jérusalem (Ézéchiel 8), et Dieu lui fit voir les abominations et les idolâtries que les Juifs y commettaient, et qui devaient attirer sur eux les plus terribles effets de la vengeance du ciel. Comme il était encore dans le temple, Dieu ordonna à cinq anges, qui portaient chacun un instrument de mort, de tuer dans Jérusalem tous ceux qui ne seraient point marqués du signe de vie (Ézéchiel 9) ; et en même temps il ordonna à un ange, qui était avec les cinq autres, de passer au milieu de la ville, et de marquer d’un T tous ceux qui gémissaient et qui étaient affligés des désordres de Jérusalem. Tout cela fut exécuté, et la vengeance commença par le temple du Seigneur, qui fut bientôt rempli de sang et de carnage. Le Seigneur, ayant de nouveau paru dans sa gloire (Ézéchiel 10), ordonna au même ange qui avait imprimé le caractère de vie sur ceux qui devaient être, sauvés, de prendre des charbons du milieu des chérubins qui portaient le trône du Seigneur, et de répandre ces charbons sur la ville qui marquait le feu de la guerre et de la vengeance divine qui devait bientôt tomber sur elle.
Cinq ans avant le dernier siège de Jérusalem, le Seigneur dit àÉzéchiel (Ézéchiel 12) : « Préparez-vous comme un homme qui quitte son pays pour aller ailleurs ; vous ferez transporter vos meubles devant votre peuple en plein jour, et vous passerez d’unlieu, en un autre devant leurs yeux, pour voir s’ils y feront attention. Percez la muraille de votre maison et sortez-en par l’ouverture que vous aurez faite. Vous aurez des hommes qui vous porteront sur leurs épaules durant l’obscurité, et vous aurez un voile sur les yeux, afin que ce spectacle attire leur attention. Vous leur direz que ce que vous faites s’exécutera lorsque l’ennemi aura pris Jérusalem, et que le roi Sédécias sera ainsi traité et emporté de son palais. » Il ajouta : que ces choses n’étaient point éloignées, et que bientôt on en verrait l’accomplissement. Enfin il invective fortement contre les faux prophètes, et les fausses prophétesses, et contre ceux qui, se laissaient séduire à leurs vaines prédictions (Ézéchiel 13 Ézéchiel 14).
Pendant que ces choses se passaient dans la Mésopotamie, Sédécias, roi de Juda, prenait des mesures sécrètes avec les rois d’Égypte, d’Édom, et quelques autres princes voisins, pour se révolter contre Nabuchodonosor, roi de Babylone. Ce prince marcha contre Jérusalem, et en fit le siège l’an du monde 3414, avant Jésus-Christ 556, avant l’ère vulgaire 590, le dixième jour du dixième mois de la neuvième année de Sédécias. Le même jour et la même année, Ézéchiel, qui était en Mésopotamie, à plus de deux cents lieues de Jérusalem, annonça cet événement aux Juifs qui étaient avec lui en captivité (Ézéchiel 14) ; il représenta la ruine future de Jérusalem et de ses habitants sous la figure d’une chaudière pleine de chair et d’os, laquelle est mise sur le feu jusqu’à ce que la chair et les os soient consumés et que le cuivre même de la chaudière soit fondu et brûlé. En même temps, la femme du prophète étant morte, Dieu lui défendit de la pleurer et d’en faire le deuil. Le peuple ayant demandé au prophète ce que voulaient dire toutes ces actions figuratives, il leur répondit que Dieu leur allait ôter tout ce qu’ils avaient de plus cher : leur temple, leur ville, leur patrie, leurs parents et leurs amis ; et qu’ils n’auraient pas même la triste consolation de les pleurer.
Pendant le siège de Jérusalem, Ézéchiel prophétisa contre l’Égypte (Ézéchiel 19.16 Ézéchiel 30 Ézéchiel 31) et contre Tyr (Ézéchiel 24). Il apprit la prise de Jérusalem le cinquième jour du dixième mois (Ézéchiel 33.21), de l’an du monde 3417, environ six mois après que la ville avait été rendue ; ce qui fait juger que la demeure de ce prophète était dans un endroit fort reculé de la province, et fort éloigné de Babylone, où cette nouvelle fut sans doute bientôt portée. Dès la veille du jour auquel le messager arriva, le Seigneur avait ouvert la bouche au prophète, et lui avait fait prédire que les restes du peuple qui étaient demeurés dans la Judée, et qui se flattaient encore d’un prompt rétablissement, seraient aussi dispersés, comme il arriva en effet quatre ans après (Jérémie 52.30). Ce fut apparemment en, ce même temps qu’il prédit les malheurs des Sidoniens, des Tyriens, des Iduméens, des Ammonites (Ézéchiel 25), qui arrivèrent cinq ans après la ruine de Jérusalem.
Le siège de la ville de Tyr (Ézéchiel 26 Ézéchiel 27) et la guerre de Nabuchodonosor contre l’Égypte (Ézéchiel 25) sont, après les affaires des Juifs, ce qui se fait le plus remarquer dans Ézéchiel. Après ces visions fâcheuses, Dieu lui fit voir des objets plus consolants : le retour de la captivité, le rétablissement de la ville et du temple, du royaume et des villes de Juda et d’Israël ; leurs victoires centre leurs ennemis, et leur état nouveau plus florissant que le premier. Tout cela est compris dans les chapitres 36, 37, 38 et les suivants, jusqu’à la fin du livre.
Saint Jérôme croit que comme Jérémie prophétisait à Jérusalem en même temps qu’Ézéchiel au delà de l’Euphrate, on envoyait les prophéties de celui-ci à Jérusalem, et réciproquement celles de Jérémie dans la Mésopotamie, afin de consoler et d’affermir les Juifs captifs dans leur exil. On dit qu’Ézéchiel fut mis à mort par le prince de son peuple, parce qu’il l’exhortait à quitter l’idolâtrie. On ne voit guère quel pouvait être ce prince du peuple juif sur le Chaboras, où demeurait Ézéchiel. On assure aussi que son corps fut mis dans la même caverne où avaient été mis Sem et Arphaxad, sur le bord de l’Euphrate. Benjamin de Tudèle dit que ce tombeau est derrière la synagogue, entre l’Euphrate et le Chaboras ; qu’il est placé sous une fort belle voûte bâtie par le roi Jéchonias ; que les Juifs y entretiennent une lampe qui brûle toujours, et qu’ils se vantent d’y conserver le livre écrit de la main de ce prophète, qu’ils lisent tous les ans au jour de l’Expiation solennelle.
Josèphe dit qu’Ézéchiel laissa deux livres sur la captivité de Babylone. Il dit ailleurs que, ce prophète ayant prédit la ruine du temple et que Sédécias ne verrait pas Babylone, cet écrit fut envoyé à Jérusalem. Il est vrai qu’Ézéchiel (Ézéchiel 22.13), prédit que ce prince serait mené à Babylone, et qu’il ne la verrait point. Mais on ne lit pas dans les ouvrages d’Ézéchiel que nous avons aujourd’hui, que cet écrit ait été envoyé à Babylone. Saint Athanase a cru que l’un des deux volumes d’Ézéchiel ne subsistait plus. Spinosa croit que ce que nous avons de ce prophète n’est que le débris d’un plus grand écrit. Mais nous ne voyons aucune bonne preuve de tout cela ; et nous ne savons d’où Josèphe avait appris ce qu’il dit de ces deux prétendus ouvrages d’Ézéchiel.
Les œuvres de ce prophète ont toujours été reconnues pour canoniques, et on ne les lui a point contestées. Toutefois les Juifs disent que le sanhédrin délibéra longtemps si l’on mettrait son livre dans le canon. On lui objectait l’obscurité du commencement et de la fin de sa prophétie, et ce qu’il dit (Ézéchiel 18.2-20), que le fils ne porterait plus l’iniquité de son père ; ce qui est contraire à Moïse (Exode 34.7 ; 20.5), qui dit que le Seigneur venge l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et quatrième génération.
Saint Clément d’Alexandrie dit que quelques-uns croient que Nazaratus, Assyrien, précepteur de Pythagore, était le même qu’Ézéchiel. Mais pour lui il n’est nullement de cet avis. Il ne croit pas que Pythagore ait jamais vu Ézéchiel Ce philosophe a vécu assez longtemps après notre prophète. Saint Épiphane et Dorothée racontent diverses choses dans la vie d’Ézéchiel qui passent pour fabuleuses dans l’esprit des plus savants critiques. Ils disent, par exemple, que ce prophète fit plusieurs miracles dans la Chaldée ; qu’il partagea les tribus de Dan et de Gad dans Babylone ; qu’il envoya contre eux des serpents, qui dévorèrent leurs enfants et leur bétail, en punition de leur idolâtrie ; qu’il ramena le peuple à Jérusalem pour confondre les incrédules ; enfin qu’il fut enterré dans le pays des Spyres, apparemment des Sapires. Quoi qu’en disent certains auteurs, le temps et le genre de sa mort sont incertains. Les Juifs ne permettaient pas la lecture, au moins du commencement de ce prophète, avant l’âge de trente ans.
Les Juifs ont parlé d’Ézéchiel d’une manière fort méprisante. Ils disent qu’il était Serviteur ou garçon, puer, de Jérémie ; qu’il était l’objet des railleries et des moqueries de son peuple : d’où vient qu’on lui donna le nom de fils de Buzi, c’est-à-dire, fils du mépris, ou du méprisé. Ils l’accusent d’avoir enseigné plus d’une chose contraire à Moïse, par exemple sur la matière des sacrifices, et d’avoir dit que Dieu ne ferait pas passer la peine du péché des pères aux enfants ; au lieu que Moïse la fait descendre jusqu’à la troisième et quatrième génération (Comp Exode 20.5 Ézéchiel 18.2-4). Sous ce prétexte, le sanhédrin délibéra un jour de le rayer du nombre des écrivains sacrés et de retrancher ses ouvrages du canon des livres saints.
Une autre raison qui fit balancer de supprimer ses ouvrages fut leur obscurité, principalement la vision du chariot mystérieux au chapitre premier. Les suffrages allaient presque tous à le condamner, si le rabbin Chananias, qui vivait alors, ne se fût offert d’en lever toutes les difficultés. On y consentit, et, pour l’aider dans son travail, on lui fit présent de trois cents tonneaux d’huile pour allumer ses lampes, et pour l’éclairer pendant qu’il travaillerait à cet ouvrage. On comprend bien que tout cela n’est qu’une hyperbole des talmudistes, pour exagérer la difficulté d’expliquer les prophéties d’Ézéchiel ; et il est à croire que tout ce qu’ils racontent de la délibération du sanhédrin à ce sujet est une pure fable.
Benjamin de Tudèle raconte dans ses voyages qu’il a vu, à quelques lieues de Bagdad, un superbe mausolée, au-dessus duquel était une fameuse bibliothèque. Le mausolée était le tombeau du prophète Ézéchiel, qui était fréquenté tous les ans par tous les chefs de la captivité, qui s’y rendaient avec une nombreuse suite. C’est un lieu de dévotion, non-seulement pour les Juifs, mais aussi pour les Perses, les Mèdes, et quantité de musulmans, qui y vont faire leurs présents et s’acquitter de leurs vœux. Ces peuples ont ce lieu en une singulière vénération ; les armées mêmes n’y touchent jamais. Une lampe luit continuellement sur son tombeau, et c’est le chef de captivité de Bagdad qui fournit de quoi l’entretenir. Ce pèlerinage continue encore aujourd’hui avec beaucoup de dévotion.
Quant à la bibliothèque qu’on voyait au même lieu, il dit qu’elle était très-nombreuse, et que tous ceux qui mouraient sans enfants l’augmentaient, en y envoyant de leurs livres. On y voyait même, dit-on, l’original des prédictions de ce prophète, qu’il avait écrit de sa main. Voilà qui paraît fort circonstancié, et qui a assez l’air de vrai.
Cependant un auteur assez ancien dit qu’il fut tué par le commandant de sa nation, irrité de la censure que le prophète faisait de sa conduite, et qu’il fut enterré dans la caverne où reposaient Sein et Arphaxad, ancêtres d’Abraham. Un auteur qui vivait du temps de Constantin dit qu’Ézéchiel est enterré à Bethléem, dans le même lieu que Jessé, David et Salomon.
On sait qu’Ézéchiel parle d’une résurrection fameuse (Ézéchiel 37.1), et qu’un jour ayant été mené dans un champ plein d’os, l’esprit de Dieu lui ayant fait faire le tour du champ, lui dit : Croyez-vous que ces os ressusciteront ? En même temps il lui dit : Prophétisez sur ces os, et dites-leur : Os arides, écoutez la parole du Seigneur ; je vais répandre dans vous l’esprit de vie, et vous vivrez. En effet, comme le prophète parlait, tous ces os commencèrent à se remuer et à se rejoindre, et enfin ils ressuscitèrent. On a fort disputé sur cet événement s’il était réel, ou s’il était seulement figuratif et arrivé en esprit pour marquer au prophète d’une manière plus vive et plus expresse le retour de la captivité des Juifs. Plusieurs rabbins ont cru que la chose était arrivée dans la rigueur comme le raconte le prophète ; mais la plupart des commentateurs croient que le tout se passa en idée et en vision.
Voici comme les mahométans la racontent : La petite ville de Davardan, qui est de la dépendance de la ville de Vassith, ayant été attaquée de la peste, plusieurs des habitants quittèrent leurs demeures et conservèrent leur vie. Une autre année, la peste s’y fit sentir de nouveau, et tous les habitants en sortirent avec leurs troupeaux. Comme ils furent arrivés dans une profonde vallée, deux anges apparurent aux deux extrémités de la vallée, qui leur annoncèrent la mort de la part dè Dieu. Ils moururent tous avec leurs bestiaux. Les habitants du voisinage en ayant été informés, s’y rendirent pour leur donner la sépulture ; mais le nombre des morts était si grand, qu’ils n’en purent venir à bout. Ils fermèrent la vallée de deux murailles aux deux bouts, et laissèrent une grande partie des cadavres sur la terre, où ils furent bientôt consumés, et il n’en resta que les os. Le prophète Ézéchiel, passant par là quelques années après, fit cette prière à Dieu : Seigneur, de même qu’il vous a plu manifester sur ceux-ci votre puissance avec terreur, regardez-les maintenant d’un œil de clémence et de miséricorde. Dieu exauça ses prières, et les ressuscita. Voilà quel est le caractère de ces peuples orientaux ; il n’y a presque aucune histoire qu’ils ne déguisent, et qu’ils n’embellissent à leur manière. Les musulmans font succéder Ézéchiel à Caleb, fils de Jéphoné, qui jugea Israël après la mort de Josué. Voila un anachronisme des plus forts.
Père de Séchénias (Esdras 8.5).
Poête hébreu, a écrit en grec une tragédie Sur Moïse. Saint Clément d’Alexandrie et Eusèbe l’ont citée. Frédéric Morel la publia à Paris en grec et en latin en 1609.