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Était de la race sacerdotale. Quelques-uns le font fils du grand prêtre Saraïas, qui fut mis à mort par Nabuchodonosor à Réblata, après la prise de Jérusalem. Mais il y a bien plus d’apparence qu’il était simplement son petit-fils, ou même son arrière petit-fils. On croit qu’il revint pour ta première fois, de Babylone à Jérusalem, avec Zorobabel, au commencement du règne de Cyrus à Babylone,Pan du monde 346S, avant Jésus-Christ 532, avant l’ère vulgaire 536. Esdras écrivit l’histoire de ce retour et de ce qui le suivit ; et comme il était très-habile dans la loi du Seigneur, et tout rempli de zèle pour son service, il eut sans doute beaucoup de part à tout ce qui se fit dans ces commencements.
Les ennemis des Juifs ayant trouvé moyen de les rendre suspects à la cour de Perse, il en vint un ordre qui leur défendit de continuer le bâtiment du temple, qu’ils avaient repris après la mort de Cyrus et de Cambyse (Esdras 4.7-17). Mais cet ordre ayant été révoqué au commencement du règne de Darius, fils d’Hystaspe, en 31/85., ils recommencèrent à bâtir ; et l’on fit la dédicace du temple en 3489, avant Jésus-Christ 511, avant l’ère vulgaire 515.
Cependant Esdras était retourné à Babylone, apparemment pour quelques affaires de sa nation ; et la septième année du règne d’Artaxerxès à la longue main, du monde 3537, avant Jésus-Christ 463, avant l’ère vulgaire 467, ce prince le renvoya à Jérusalem (n), et lui accorda tout ce qu’il était venu demander. Il lui donna des lettres patentes par lesquelles il permettait à tous les Israélites qui étaient dans son royaume, de s’en retourner à Jérusalem, et d’y porter l’or et l’argent qu’ils auraient, et celui que le roi et ses conseillers offraient au temple du Seigneur, et de l’employer à acheter des victimes, pour être offertes dans la maison de Dieu. Le roi leur rendit aussi les vases précieux du temple, qui n’avaient pas été rendus sous Cyrus. Artaxerxès ordonnait à ses trésoriers des provinces de delà l’Euphrate, de fournir à Esdras tout ce qui serait nécessaire pour les sacrifices, tant en froment, qu’en vin, en huile, en sel et en argent. Il accordait de plus l’immunité à tous les prêtres et ministres du temple du Seigneur. Enfin, il permettait à Esdras d’établir des juges et des magistrats pour juger le peuple, et lui accordait le pouvoir de gouverner et d’instruire le peuple qui était de retour à Jérusalem.
Esdras, muni de ces ordres et de ces pouvoirs, assembla une assez grande troupe d’Israélites (a), et se mit en chemin pour s’en retourner à Jérusalem. Étant arrivé sur le bord du fleuve Ahava, il envoya inviter quelques prêtres et quelques ministres du temple, qui étaient à Caspict, apparemment aux montagnes Caspiennes, de revenir avec eux dans la Palestine ; et on lui en amena deux cent cinquante-huit personnes. Il publia un jeûne, pour demander à Dieu un heureux voyage. Il remit par compte, aux principaux de sa troupe, tous les vases d’or et d’argent que le roi lui avait rendus. Enfin ils se mirent en chemin au nombre de dix-sept cent soixante et quinze hommes, et arrivèrent tons heureusement en Judée, l’an du monde 3537, avant Jésus-Christ 463, avant l’ère vulgaire 467.
Esdras, ayant appris que plusieurs Israélites, tant des prêtres et des lévites, que des magistrats et du peuple, s’étaient alliés avec des femmes étrangères et idolâtres (Esdras 9), déchira ses vêtements, s’arracha les cheveux de la tête et la barbe ; et, s’étant assis dans le temple, il demeura dans la douleur et dans le silence jusqu’au sacrifice du soir. Alors il adressa sa prière à Dieu, et lui demanda pardon pour les péchés du peuple. Une grande multitude s’étant assemblée autour de lui, les principaux du peuple résolurent de renouveler l’alliance avec le Seigneur, et de renvoyer les femmes étrangères qu’ils avaient épousées, avec les enfants qui en étaient nés. Tout le peuple qui était présent s’y engagea par serment. Mais comme il y avait un grand nombre d’absents, Esdras fit publier dans Juda et dans Jérusalem un ordre à tout le peuple de se trouver au temple dans trois jours (Esdras 10).
Tout le peuple s’étant assemblé au jour prescrit, Esdras leur fit connaître la grandeur du péché qu’ils avaient commis, en épousant des femmes étrangères, et leur déclara la résolution qui avait été prise, quelques jours auparavant, de faire divorce avec ces femmes, et de renvoyer leurs enfants. Tout le peuple répondit qu’il consentait à ce qui avait été résolu. Mais comme la saison était très-fâcheuse, et que cela n’était pas l’affaire d’un jour, il fut résolu qu’on nommerait des commissaires pour procéder à l’exécution de cette résolution. C’est ce qui fut exécuté l’an du monde 3538, avant Jésus-Christ 462, avant l’ère vulgaire 466.
Esdras eut la principale autorité dans Jérusalem jusqu’à l’arrivée de Néhémie, qui fut envoyé en Judée par Artaxerxès, avec autorité de gouverneur (Esdras 1.1-2). La seconde année du gouvernement de Néhémie, et après le rétablissement des murs de Jérusalem, le peuple s’étant assemblé au temple, pour y célébrer la fête des Tabernacles, on pria Esdras de faire la lecture de la loi du Seigneur. Il la lut donc depuis le matin jusqu’à midi, accompagné de quelques lévites, qui étaient à ses côtés, et qui imposaient silence au peuple. Le lendemain ils vinrent trouver Esdras, pour lui demander comment ils devaient célébrer la fête des Tabernacles. Il le leur expliqua, et continua pendant toute l’octave à faire dans le temple la lecture de la loi du Seigneur (Néhémie 8). Tout cela fut suivi du renouvellement solennel de l’alliance avec le Seigneur (Néhémie 9 ; Néhémie 10).
Voilà ce que nous savons de plus certain touchant la vie d’Esdras. Josèphe dit qu’il fut enterré à Jérusalem, mais les Juifs croient qu’il mourut en Perse, dans un second voyage qu’il y fit auprès du roi Artaxerxes. On y montre son tombeau dans la ville de Samuze. On lui donne près de six vingts ans de vie.
On a prétendu qu’il avait eu la principale part à la révision et à la compilation de la plupart des livres de l’Écriture. Il les retoucha, y fit quelques légers changements les rédigea et les mit en l’état où nous les avons aujourd’hui. Comme il était très-instruit, très-zélé, et très-attentif à ramasser tous les anciens monuments de sa nation, et, avec cela, rempli de l’esprit de prophétie, il est très-probable qu’il travailla en effet beaucoup à recueillit les livres saints, et à composer le Canon, qui fixe ceux de l’Ancien Testament au nombre de vingt-deux, comme ils sont aujourd’hui reconnus par les Hébreux.
Quelques-uns ont aussi assuré qu’il était inventeur de la Massore et des points voyelles, et qu’il avait changé l’ancienne écriture, ou les anciens caractères hélireux pour leur substituer les caractères chaldéens, dont les Juifs se servent aujourd’hui. On a cru qu’il avait renouvelé, réparé, de nouveau toutes les saintes Écritures, qui étaient entièrement péries durant la captivité de Babylone. Enfin, on a prétendu qu’il était le même que le prophète Malachie. Il n’y a aucun de ces articles qui ne demandât au moins une grande dissertation : mais comme nous ne pouvons pas nous étendre beaucoup dans un dictionnaire, nous nous contenterons de dire en peu de mots ce que nous pensons sur chacune de ces difficultés
La Massore et les points voyelles sont de beaucoup postérieurs à l’origine du christianisme, et par conséquent au temps d’Esdras, ainsi que nous le montrerons sous les articles Massore, Massorèthes, points-voyelles. À l’égard des anciens caractères hébreux, qui sont les mêmes que ceux des anciens Phéniciens et des Samaritains d’aujourd’hui, nous avons fait voir dans une dissertation particulière, 1° qu’il n’y a nul inconvénient à dire qu’Esdras changea l’ancienne écriture hébraïque, pour lui substituer le caractère hébreu moderne, qui est le même que le chaldéen ; 2° Que ce changement ne fut pas d’abord universel, mais qu’il ne se fit que par partie, et insensiblement, puisqu’encore assez longtemps après Esdras, on a vu dans l’écriture des Juifs des vestiges de l’ancien caractère hébreu.
L’autorité du quatrième livre attribué à Esdras a entraîné plusieurs Pères dans le sentiment qui veut qu’Esdras ait dicté de nouveau toutes les saintes Écritures, que ce livre dit avoir été perdues durant la captivité de Babylone. Mais on a démontré que ce quatrième livre est une pièce apocryphe et sans autorité, et que ce qu’il dit du prétendu renouvellement des Écritures, est démenti par les Écritures mêmes. Voyez notre dissertation sur ce sujet, à la tête du Commentaire sur le premier livre d’Esdras.
Enfin le sentiment qui veut que Malachie soit le même qu’Esdras, est soutenu non-seulement par les rabbins et par saint Jérôme, mais aussi par l’abbé Rupert et par quelques autres. Nous avons apporté, dans la préface sur ce prophète, quelques raisons pour appuyer cette conjecture. Il est certain que Malachie ou Malachia est moins un nom propre, qu’un nom commun, qui signifie l’Ange du Seigneur, ou le Messager du Seigneur ; et que du temps d’Esdras on appelait assez souvent les prophètes Malachies, ou anges du Seigneur. Voyez (Aggée 1.13 ; Malachie 3.1). Les Pères ont souvent cité Malachie sous le nem d’ange ou d’envoyé de Dieu. Le nom Esdras est générique, et signifie un intendant, un aide. Voyez son article.
Nous avons quatre livres sous le nom d’Esdras : mais il n’y a que les deux premiers qui soient reconnus pour canoniques dans l’Église latine. Les deux autres sont apocryphes. Le premier et le second n’en font qu’un dans l’hébreu. Le premier de ces livres est constamment l’ouvrage d’Esdras. Il y raconte des choses dont il était témoin, et parle souvent en première personne. Le second livre qui porte le nom d’Esdras, est communément attribué à Néhémie. Il faut pourtant avouer qu’on y a ajouté quelques petites choses qui ne peuvent appartenir à Néhémie. Par exemple, on y parle du grand prêtre Jeddoa, et du roi Darius (Néhémie 12.27). Ce Jeddon n’est autre que Jaddus, sous lequel Alexandre le Grand vint à Jérusalem ; et Darius, est Darius Condomanus, qui fut vaincu par Alexandre le Grand, plus de six vingts ans après l’arrivée de Néhémie à Jérusalem.
Le troisième livre qui porte le nom d’Esdras, passe pour canonique chez les Grecs. C’est le même, au fond, que le premier d’Esdras ; mais on l’a interpolé, en y ajoutant diverses circonstances, dont la principale est l’histoire des trois gardes du corps de Darius, du nombre desquels était Zorobabel. L’auteur raconte que ces trois gardes se proposèrent de soutenir : l’un, que la chose du monde la plus forte était le vin ; le second, que c’était le roi. Zorobabel, qui était le troisième, prétendit que c’étaient les femmes, mais que la vérité était encore plus forte que tout cela. Lorsque Darius fut éveillé, les trois gardes lui proposèrent leur problème. Le roi lit assembler ses officiers et ses gouverneurs de provinces. On lut les propositions des trois gardes, et chacun d’eux parla pour soutenir son sentiment. Zorobabel remporta le prix, de l’aveu de toute l’assemblée ; et pour récompense, Darius lui permit de retourner à Jérusalem, de rebâtir le temple du Seigneur, et d’y reporter les vases sacrés, que Nabuchodonosor en avait enlevés plusieurs années auparavant. Mais, comme je l’ai déjà dit, ce livre passe pour apocryphe dans l’Église latine.
Le quatrième livre est écrit avec assez d’artifice, comme si Esdras lui-même l’avait composé : mais il porte dans lui-même différents caractères de fausseté. L’auteur croyait que le jour du jugement était proche, que, toutes les âmes, tant des bons que des méchants, seraient délivrées de l’enfer, après le jour du jugement. Il parle de deux animaux monstrueux, créés de Dieu, au commencement du monde, pour faire, après la résurrection, un festin à tous les élus. Il dit que les dix tribus d’Israël sont passées dans un certain pays, qu’il nomme Arseret, qu’Esdras a réparé tout le corps des saintes Écritures, qui étaient entièrement péries. Il parle de Jésus-Christ et des apôtres d’une manière si claire, que l’Évangile même n’est pas plus exprès. On peut voir notre dissertation sur ce livre, à la tête des livres d’Esdras. Ni la Synagogue, ni l’Église grecque, ni la latine, ne l’ont jamais reçu unanimement pour canonique, quoique quelques Pères l’aient quelquefois cité, et que l’Église latine, dans son office, ait emprunté quelques paroles tirées de ce livre. Nous ne le connaissons plus en grec ; il n’a jamais été en hébreu ; il est imprimé en latin à la fin de la plupart de nos Bibles.
On a attribué à Esdras les deux derniers livres des Rois, et les Paralipomènes, et plusieurs autres livres de la Bible ; et il y a assez d’apparence qu’au moins il les a revus et compilés. Les Juifs lui attribuent aussi çertains règlements, certaines bénédictions et certaines prières. Enfin l’on parle d’une Apocalypse, d’une vision, et d’un songe d’Esdras. Mais rien de tout cela n’est authentique.
Les Juifs font un cas extraordinaire d’Esdras : ils disent que si la loi n’avait pas été donnée par Moïse, Esdras aurait mérité d’étre le législateur des Hébreux. Les mahométans le nomment Ozair, fils de Seraiah. Ils racontent de lui qu’étant en chemin pour retourner de Babylonie en Judée, il s’arrêta en un village fort près de cette ville, nommé Sair-Abad, ou maison de la promenade, ou Diar-Anab, lieu de vignoble : qu’il s’y bâtit une cabane le long d’un vieux pan de muraille, vivant de quelques fruits qu’il ramassait dans la campagne des environs. Comme il voyait de là Jérusalem, qui n’était qu’un tas de ruine, il lui vint dans l’esprit de dire : Comment Dieu pourra-t-il rétablir ces ruines, et faire revivre les habitants de ce lieu ? À peine eut-il conçu cette pensée, que Dieu le frappa de mort, et il demeura cent ans au même lieu sans sépulture.
Or il arriva que quelque temps après le roi de Perse envoya les Juifs à Jérusalem, avec pouvoir de la rebâtir : Esdras, après avoir été mort pendant cent ans, ressuscita comme un homme qui s’éveille de son sommeil, et ne croyant pas avoir dormi plus d’un jour, il jeta les yeux sur Jérusalem, qu’il vit rebâtie et bien peuplée. Alors il s’écria : Certainement Dieu est tout-puissant, puisqu’il peut faire tout ce qu’il lui plant.
C’est une très-ancienne tradition, que nous voyons dans le livre qui porte le nom de quatrième livre d’Esdras, dans plusieurs Pères, comme saint Irénée, Tertullien, saint Clément d’Alexandrie, saint Basile, saint Jérôme,. saint Augustin, et quelques autres, qu’Esdras est le réparateur des livres saints, et que tous les exemplaires en ayant été brûlés perdus, ou dissipés sous les derniers rois de Juda, et pendant la captivité, Esdras les écrivit de nouveau. Les mahométans ont embelli cette tradition par de nouveaux traits. Ils disent qu’Esdras, au retourde la captivité, ne cessait d’instruire le peuple, et de lui parler de la loi de Dieu ; mais comme les textes sacrés étaient perdus, on ne faisait pas beaucoup de cas de ses instructions.
Les Juifs, pour éprouver s’il avait aussi conservé la mémoire des saintes Écritures, comme il s’en vantait, lui mirent en main cinq plumes, avec lesquelles il commença à écrire avec autant de facilité et de rapidité que s’il n’en avait eu qu’une ; et ce fut ainsi qu’il écrivit de mémoire tous les livres sacrés, sans se servir d’aucun exemplaire.
Cette merveille ne convertit pas encore les Juifs. Ils se disaient entre eux : Comment pourrons-nous savoir si ce qu’a écrit Esdras est le véritable texte sacré, puisqu’il n’y a personne d’entre nous qui l’ait jamais lu, ni qui en puisse rendre témoignage ? Alors l’un d’eux se leva et dit : Je me souviens d’avoir ouï dire à mon père, qu’autrefois mon aïeul avait caché un exemplaire de la loi dans le trou d’un rocher, eu un tel endroit. On y alla, on chercha et on trouva l’exemplaire qui avait été caché pendant si longtemps ; on le collationna avec ce qu’Esdras avait écrit, et on le trouva si semblable, qu’il n’y eut pas une seule lettre de différence. Alors le peuple, étonné de ce prodige, s’écria : Ozaïr est le Fils de Dieu, puisqu’il a pu faire une chose si extraordinaire et si supérieure à la portée des forces humaines. De quoi Mahomet prit occasion de blasphémer contre Jésus-Christ, en disant que Dieu n’a point de Fils, parce qu’il n’engendre point.
Le quatrième livre qui porte le nom d’Esdras, raconte la chose autrement. Esdras ayant demandé à Dieu qu’il lui plût lui donner son esprit, afin qu’il pût écrire de nouveau ce qui avait été dans les livres saints qui étaient perdus, Dieu lui dit : Allez trouver le peuple, et dites-leur de ne vous pas chercher de quarante jours : préparez quantité de tablettes de buis, et prenez avec vous Sarea, Dabrias, Salemias, Echanus et Asiel, ces cinq hommes qui savent écrire promptement, puis revenez ici, et j’allumerai dans votre cœur une lumière qui ne s’éteindra point, que ce que j’ai dit ne soit exécuté. Esdras fil ce que Dieu lui avait commandé. Il vint au lieu destiné, Dieu lui présenta une coupe pleine d’une liqueur de couleur de feu. Il en but, et il sentit son cœur enflammé d’une ardeur qui le dévorait. Il commença à dicter aux cinq hommes dont nous avons parlé : il parla pendant quarante jours entiers, et on écrivit deux cent quatre livres. Il ne prenait de la nourriture que pendant la nuit. Dieu lui dit : Réservez soixante-dix de ces livres, que vous donnerez aux plus sages du peuple ; pour les autres, mettez-les en lumière, afin que les dignes et les indignes les puissent lire.
Les chrétiens orientaux disent qu’Esdras avala de la poussière du puits où le feu sacré avait été caché, et reçut ainsi le don du Saint-Esprit, qui le rendit capable de rétablir les livres sacrés. Tout ceci prouve le grand progrès qu’a fait dans l’Église et hors de l’Église ce sentiment, que nous avons réfuté au long dans une dissertaion faite exprès.
Le texte de la Vulgate (2 Machabées 8.23) porte qu’Esdras ayant lu dans le sacré volume, Judas Machabée livra la bataille aux Syriens : mais le texte sacré et le Syriaque, au lieu d’Esdras, lisent Eléazar ; et il y a assez d’apparence que ce fut Eléazar, frère de Judas (1 Machabées 2.5), qui fit cette lecture.