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Époux
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

Époux, Épouse, qui se marie, qui est conjoint par mariage. Selon la coutume des Hébreux, l’époux achetait son épouse ; avant les fiançailles on convenait des conditions du mariage, et de la dot que le mari donnait à son épouse, et des présents qu’il devait faire au père et aux frères de la fille. Ce qui se voit assez clairement dans l’histoire de Jacob (Genèse 29). Sichem, fils d’Hémor, demandant Dina en mariage, dit à Jacob et aux frères de la fille (Genèse 34.11-12) : Que je trouve grâce à vos yeux, et je donnerai tout ce que vous ordonnerez ;, demandez quelle dot et quels présents il vous plaira, et je donnerai volontiers tout ce que vous souhaitez : seulement accordez-moi cette fille en mariage. Osée achète sa femme pour quinze pièces d’argent, et une mesure et demie d’orge (Osée 3.2). Cela n’empêchait pas que le père ne donnât â sa fille certains présents, suivant ses moyens et sa condition, pour ses ajustements et pour les frais de la conduite de t’épouse chez son époux. La coutume avait fixé la valeur de cela à cinquante zuzim. Le zuzim était, suivant les rabbins, une pièce d’argent de la valeur d’un denier, c’est-à-dire, la quatrième partie d’un sicle d’argent, ou environ huit sols de notre monnaie.

Époux se dit de Jésus-Christ. L’Église chrétienne est son épouse. Le Cantique des Cantiques est une allégorie de l’union de Jésus-Christ avec son Église. Le festin de l’Époux et de ses amis est la divine Eucharistie : tous les chrétiens sont invités aux noces de l’époux, à la félicité éternelle.

Époux de sang, sponsus sanguinum. Séphora ayant circoncis son fils avec une pierre tranchante, elle toucha les pieds de Moïse en disant : Vous m’êtes un époux de sang : (Exode 4.25). Les commentateurs donnent différents sens à ce passage qui est assez obscur ; pour moi, il me semble que Séphora fait ici allusion à quelques cérémonies usitées dans les mariages. Elle peut dire qu’elle avait acheté sun epoux par le prix du sang de son fils ; ou que Moïse était à son égard un époux sanguinaire, puisque sa religion l’obligeait à répandre le sang de son fils, par une cérémonie sanglante et douloureuse : Sponsui sunguinum ob circumcisionem. Les anciens Arabes avaient une coutume qui peut donner quelque lumière à ce que dit ici Séphora : lorsque deux personnes voulaient faire alliance ensemble, ils choisissaient un témoin, ou un médiateur, qui tirait de leur sang, en frappant leurs mains avec une pierre tranchante ; il tirait ensuite deux flocons de laine des habits de ceux qui faisaient alliance, il les trempait dans leur sang, puis il mettait de ce sang sur sept pierres qui étaient au milieu d’eux ; ainsi se confirmait leur alliance. Séphora a pu dire à Moïse que le sang d’Eliézer cimenterait pour toujours leur amitié et leur alliance. Les Élamites dans leurs mariages, se tirent, dit-on, réciproquement du sang du doigt qui répond au cœur ; c’est le sceau de leur union.

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