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Les musulmans lui donnent le nom de Dameschak, ou Damascenus, et ils croient que c’était un esclave noir que Nemrod donna à Abraham, quand il l’eut vu sortir, par la vertu du nom de Dieu, du milieu des flammes où il l’avait fait jeter. Abraham le prit tellement en affection, qu’il lui donna l’intendance de toute sa maison, et qu’il le destinait même à être son héritier avant la naissance d’Isaac. Abraham étant arrivé en Syrie, y bâtit une ville, à laquelle il donna le nom de son esclave Dameschak : c’est la ville de Damas, si célèbre aujourd’hui d’autres croient, avec bien plus de vraisemblance, qu’Eliézer était natif de Damas, et qu’il avait un fils qu’Abraham voulait faire son héritier. Voyez (Genèse 15.1-2, 3), et les Commentateurs sur cet endroit.
Lorsqu’Abraham voulut envoyer Éliezer dans la Mésopotamie, il lui dit (Genèse 24.1-2) : Mettez votre sain sous ma cuisse, afin que vous me promettiez avec serment de ne prendre jamais aucune Chananéanne pour femme à mon fils, mais que vous irez au pays où sont mes parents, afin d’y prendre une femme pour mon fils Isaac. Que si la fille ne veut pas venir, vous ne serez plus tenu à votre parole. Mais gardez-vous bien de ramener jamais mon fils en ce pays-là. Eliézer fit ce que son maître demandait ; et, étant parti avec plusieurs chameaux et de riches présents, il alla à la ville de Charres en Mésopotamie.
Étant arrivé sur le soir près d’un puits hors de la ville, il lit plier les genoux à ses chameaux pour les faire reposer, et il pria le Seigneur de lui faire connaître par quelque signe la personne qu’il destinait pour femme à Isaac. Je vous prie, Seigneur, dit-il, que la fille à qui je dirai : Abaissez votre cruche, et donnez-moi à boire, et qui me répondra : Buvez, et je donnerai aussi à boire à vos chameaux, soit celle que vous avez destinée pour femme à Isaac votre serviteur. À peine eut-il achevé sa prière, que Rébecca, fille de Bathuel et cousine germaine d’Isaac, parut avec une cruche pleine d’eau sur son épaule. Eliézer lui en demanda. Aussitôt elle abaissa sa cruche, lui donna à boire, et s’offrit d’en donner aussi à ses chameaux. Eliézer, charmé d’une si heureuse rencontre, lui fit un présent de deux pendants d’oreilles et de deux bracelets d’or, lui demanda qui elle était, et s’il pouvait loger niez son père. Rébecca lui dit qu’elle était fille de Bathuel, et qu’il y avait chez son père tout ce qu’il fallait pour lui et pour sa suite. Eliézer s’inclina profondément, rendit grâces à
Dieu, et déclara qu’il appartenait à Abraham.
Aussitôt Rébecca courut en donner avis à sa mère ; et Laban son frère alla trouver Eliézer, pour l’amener dans la maison. Lorsqu’on fut près de se mettre à table, Eliézer dit qu’il ne mangerait point qu’il n’eût exposé le sujet de sa députation. Il leur raconta son voyage, et ce qui lui était arrivé à la porte de la ville avec Rébecca, et conclut par leur demander Rébecca en mariage pour Isaac. Laban et Bathuel, frères de Rébecca, répondirent : Le Seigneur a assez marqué sa volonté dans cette affaire ; nous ne pouvons nous y opposer. Rébecca est devant vous ; prenez-la, et l’emmenez, et qu’elle soit l’épouse du fils de votre maître. Eliézer s’inclina profondément, fit de grands présents à Rébecca, à sa mère et à ses frères ; après quoi on se mit à table.
Le lendemain, les frères et la mère de Rébecca prièrent Eliézer que la fille demeurât au moins dix jours avec eux ; mais Eliézer répondit qu’il ne pouvait différer son retour. Et ils dirent : Appelons la fille, et demandons-lui son sentiment. Lorsqu’elle fut venue, ils lui dirent : Voulez-vous bien partir à présent avec cet homme ? Elle répondit : Je le veux bien. Ils la laissèrent donc aller ; et Eliézer partit le jour même, pour se rendre à Béersabée, ou demeurait alors Abraham.
Ce récit, dit un auteur, est l’un des plus, remarquables de l’Écriture par son inimitable simplicité ; l’imagination ne va pas au delà ; ces transactions si importantes, traitées avec une confiance si grande et conclues en un jour cette prière touchante où respire toute l’affection d’un bon serviteur pour un bon maure ; cette épreuve où toute la générosité consiste à puiser un peu d’eau, cette impatience de partir avec la jeune fille, tout ici nous reporte à l’enfance des sociétés humaines, aux beaux jours de la vie pastorale, aux temps où la civilisation était encore dans les champs. Ces traits de mœurs valent mieux que des dates, et sont un signe d’antiquité, où il est impossible de soupçonner des erreurs de chiffres.
On peut ajouter que le zèle d’Eliézer est d’autant plus digne d’éloges, qu’avant la naissance d’Isaac il avait pu espérer d’hériter des immenses richesses d’Abraham.
Fils de Moïse et de Séphora naquit à Madian, pendant le séjour de Moïse son père, en ce pays-là (Exode 2.22 ; 18.4). Il eut un fils nommé Rohohia (1 Chroniques 23.17). Quelques-uns ont cru que ce qui est raconté (Exode 4.24-25) d’un ange qui vint à la rencontre de Moïse, lorsqu’il retournait de Madian en Égypte, devait s’entendre comme si cet ange eût voulu tuer Eliézer, parce qu’il n’était pas circoncis. L’Écriture ne dit pas bien clairement qui était celui à qui l’ange en voulait. Les uns croient que c’était à Moïse, d’autres que c’était à Eliézer.
Lévite qui sonnait du cor devant l’arche, lorsque David la transporta à Jérusalem (1 Chroniques 15.24).
Fils de Zéchri de la tribu de Ruben, était chef de vingt-quatre mille hommes de sa tribu, sous le règne de Salomon [lisez de David, 1 Chroniques 27.16).
Fils de Dodaü, prophète qui prédit à Josaphat, roi de Juda, que les vaisseaux qu’il avait équipés avec l’impie Ochosias, roi d’Israël, seraient brisés au port d’Asiongaber, sans pouvoir faire le voyage projeté à Tharsis (2 Chroniques 20.37).
Le premier nommé des députés d’Esdras vers les fils de Lévi, à la fin de la captivité. Artaxerxès Longuement avait donné un édit en faveur des Juifs, et ceux-ci, en grand nombre, sous la conduite du prêtre Esdras, se rassemblaient sur le bord du fleuve Ahava. Dans toute cette multitude il y avait des prêtres, mais il ne s’y trouvait point de simples lévites, ni de Nathinéens. Alors Esdras appela Eliézer, Ariel ; Séméia, Elnathan, Jarib, un autre Elnathan, Nathan, Zacharie et Mosollam qui étaient des chefs de familles, Joïarib et Elnathan, qui étaient pleins de sagesse et de science, et les envoya vers Eddo, chef des captifs auxquels les rois de Babylone avaient assigné pour résidence le lieu nommé Casphia, dans les montagnes carpiennes, entre la Médie et l’Hircanie. Eddo était Nathinéen chef de ses frères, et aussi des simples lévites qui avaient été confondus avec les Nathinéens dans la captivité. Les députés, chargés de s’adresser à Eddo et de ramener des ministres ou des serviteurs du temple, s’acquittèrent avec succès de leur mission. Ils revinrent suivis d’Issechel (nom propre que la Vulgate rend par ces mots virum doctissimum), lévite de la famille de Moholi ; de Sarabia, avec ses fils et ses frères, au nombre de dix-huit ; de Hasabia, et avec lui haïe de la famille de Mérari, avec ses frères et ses fils, au nombre de vingt ; enfin, de deux cent vingt Nathinéens c’est-à-dire de ces chananéens devenus depuis longtemps israélites et destinés au service des lévites, qui étaient consacrés à relui des prêtres dans les fonctions du culte (Esdras 8.15-20).
Prêtre qui, ayant épousé une étrangère, dans le temps de la captivité, la renvoya lorsqu’il fut de retour (Esdras 10.18).
Lévite qui au retour de la captivité de Babylone répudia sa femme, parce qu’il l’avait épousée contre la disposition de la loi (Esdras 10.23).
Fils de Jorim, un des aïeux de Jésus-Christ selon la chair (Luc 3.29).
Troisième fils de Béchor, qui était le second de Benjamin (1 Chroniques 7.6-8).