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Il y a un electrum naturel, qui se trouve dans certaines mines ; il y en a un autre artificiel, qui se fait en ajoutant une certaine quantité d’argent. Si cette quantité excède la cinquième partie, l’electrum ne résiste point à l’enclume. Homère parle de l’electrum dans la description qu’il fait du palais du roi Ménélaüs. Hélène consacra une coupe d’elec tram dans le temple de Minerve qui est dans l’île de Lindos. Le vrai electrum brille à la lumière plus fort que l’argent : on dit même que les coupes faites de ce métal découvrent le venin qu’on y aurait mis par un éclat semblable à l’arc-en-ciel, et par un bruit comme s’il y avait du feu.
Electrum se met aussi quelquefois pour l’ambre ou succin, ou karabé, qui est une substance bitumineuse, d’un goût résineux et un peu âcre, d’une odeur d’huile de térébinthe, lorsqu’on en frotte les morceaux les uns contre les autres, un peu désagréable étant brûlée, communément jaune et transparente, quelquefois rouge, et quelquefois blanchâtre ou plutôt pâle ; et lorsqu’elle est échauffée par le frottement elle attire les brins de paille. Le karabé se ramasse principalement sur les côtes de la mer Baltique, et surtout sur celles de Prusse : on en trouve même dans la terre, à quelque distance de la mer. Mais il ne parait pas que les anciens Hébreux aient connu cet electrum. Celui dont il est parlé dans Ézéchiel (Ézéchiel 1.4 ; 8.2) était un métal plus précieux que ni l’or ni l’argent, dit saint Jérôme. Le terme hébreu hachasmal signifie plutôt, selon Bochart, de l’orichalcand, du clinquant, de l’oripeau.