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Vient du grec diaconos, qui signifie ministre, serviteur. On emploie ce terme dans le
Langage ecclésiastique, pour signifier ceux dont la fonction est d’aider l’évêque, ou le prêtre dans l’offrande du saint sacrifice de l’autel, et dans la distribution de l’Eucharistie ; et outre cela, dans le service des pauvres, et dans la distribution de ce qui leur est nécessaire. Le nombre des disciples croissant de jour en jour à Jérusalem (Actes 6.1), il s’éleva un murmure des Grecs, c’est-à-dire des gentils convertis, contre les Hébreux, de ce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution journalière des aumônes. « Alors on aperçut dans cette société, composée d’hommes et qu’on eût pris pour une société d’anges, quelque chose qui rappelait la terre ; c’est-à-dire un germe de division, un peu d’agitation et de trouble, faibles pierres de scandale qui ne vont pas encore au fond et qui remuent à peine la surface. Ces légères rumeurs ne s’élevèrent pas dans l’ordre spirituel ; il s’agit simplement d’une question d’administration temporelle, soulevée par les rapports de la vie ordinaire. Pour la première fois dans l’Église, on vit se heurter les diverses branches du même tronc. La cause ne fut pas grave. Les fidèles avaient coutume de prendre leurs repas en commun. Selon l’exemple donné dans la Cène par le Sauveur lui-même l’Église primitive avait soin de préparer à la fois la table de la nourriture habituelle et la table de la nourriture sacrée. Ce double service était confié aux veuves ; mais dans ce ministère quotidien les femmes des provinces grecques se plaignirent d’être méprisées, de ne pas se trouver au même rang que les autres. Les veuves d’ailleurs avaient droit à des secours qu’on leur partageait ; peut-être aussi fut-ce de l’abus que quelques-unes d’entre elles prétendaient s’être glissé dans ce partage que naquit cette contestation. Quoi qu’il en soit, les apôtres assemblèrent la multitude des fidèles, et leur dirent : Il n’est point juste que nous abandonnions la parole de Dieu, pour avoir soin des tables. Ainsi choisissez d’entre vous sept hommes de bon témoignage, remplis du Saint-Esprit et de sagesse, afin que nous les établissions pour avoir soin de ce ministère. Ils en choisirent donc sept, savoir : Étienne, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, qu’ils présentèrent aux apôtres, et qui furent ordonnés par l’oraison et l’imposition des mains.
« Remarquons-le, l’assemblée procéda à l’élection non de plein droit, mais en vertu de la libre concession des apôtres. Ceux-ci lui avaient dicté les conditions selon lesquelles elle devait faire son choix, et lorsqu’elle eut désigné les sept diacres, ils prièrent et ils leur imposèrent les mains. De cette façon, ils les constituèrent dans les fonctions dont la nécessité s’était fait sentir, leur remirent l’inspection de la table ordinaire et de la table mystique, avec la distribution des dons de la charité, et leur donnèrent part en outre à la prédication de l’Évangile et dans l’administration de certains sacrements. Telle est l’origine de l’ordre des diacres. Il entrait dans le plan du Sauveur que les fonctions du ministère qu’il instituait fussent régulièrement divisées, que le corps de l’Église fût servi par divers membres appropriés à l’usage de ses besoins ; enfin que l’édifice auguste s’élevât successivement et sans confusion sur les degrés d’une hiérarchie majestueuse. À chacun donc sa place et son rôle. Saint Paul s’écrie : Le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour évangéliser (1 Corinthiens 1.17). Cette institution ne fut pas sans effet, et les résultats ne se firent pas attendre. La dispute fut assoupie ; la parole de Dieu se répandit davantage ; le nombre des disciples s’accrut (Actes 6.7) et le martyr du premier diacre Étienne vint mettre le dernier sceau et l’approbation divine à la décision apostolique»
Saint Paul, dans sa première Épître à Timothée (1 Timothée 3.8-12), veut que les diacres soient chastes, sincères, irréprochables ; qu’ils ne soient ni grands buveurs, ni attachés à un gain sordide ; qu’ils conservent le mystère de la foi dans une conscience pure ; qu’on les éprouve bien, avant que de les admettre au sacré ministère ; qu’ils n’aient épousé qu’une femme ; qu’ils aient soin de leur maison et de leur famille.