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C’est le témoignage ou jugement secret de l’âme, qui donne son approbation aux actions qu’elle croit bonnes, ou qui se reproche celles qu’elle croit mauvaises. C’est une suite de la lumière naturelle, qui juge de la bonté ou de la malice de nos actions. Est qui promittit, et quasi gladio pungitur conscientiœ, dit le Sage (Proverbes 12.18). Il y a des gens qui s’engagent trop légèrement et qui n’ont pas plutôt promis, qu’ils sont touchés de remords ; tel fut Hérode, qui promit à Salomé, fille d’Hérodiade, tout ce qu’elle lui demanderait ; et qui eut bientôt la douleur de voir qu’elle lui demandait la tête de Jean-Baptiste (Matthieu 14.6). Une conscience troublée, une mauvaise conscience, présume toujours que quelque malheur lui doit arriver (Sagesse 17.10). Saint Paul dit que ceux qui n’ont pas la loi écrite, ont leur conscience qui leur rend un témoignage intérieur du bien ou du mal qu’ils font (Romains 2.15). Il veut que les chrétiens soient soumis aux puissances séculières, non-seulemeut par des vues de crainte, mais aussi par devoir de conscience (Romains 13.5). Ailleurs (1 Corinthiens 10.27), il permet aux fidèles d’aller manger chez les païens, s’ils y sont invités, et de manger de tout ce qu’on leur sert, sans s’informer de rien par un scrupule de conscience. Mais que si on leur dit : Ceci a été immolé aux idoles, n’en mangez point, dit-il, à cause de celui qui vous a donné cet avis, et aussi de peur de blesser, non votre conscience, mais celle d’un autre. Si celui qui vous donne cet avis est un chrétien, et que vous ne laissiez pas, malgré cet avertissement d’en manger, il vous condamnera dans son cœur, ou il en mangera à votre exemple contre sa propre conscience, et vous serez coupable de son péché ; si c’est un païen qui vous avertit et qu’il vous voie en manger, il concevra du mépris pour vous et pour votre religion.