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Consécration. Consacrer est destiner ou offrir quelque chose au culte et au service du Seigneur. Dans l’ancienne loi, Dieu avait ordonné que tous les premiers-nés, tant des hommes que des animaux, lui fussent consacrés (Exode 13.2-12,15 ; 34.19 ; Nombres 3.12). Il avait aussi consacré spécialement à son culte toute la race d’Abraham, par Isaac et par Jacob (Exode 19.6 1 Pierre 11.9) ; enfin il avait destiné encore plus particulièrement à son service la tribu de Lévi et la race d’Aaron (Nombres 1.49 ; 3.6 Deutéronome 10.8). Outre ces consécrations que le Seigneur avait faites par son autorité souveraine et absolue, il y en avait d’autres qui dépendaient de la bonne volonté des hommes, qui se consacraient eux-mêmes, ou qui consacraient les choses qui leur appartenaient, ou les personnes qui étaient dans leur dépendance, au service du Seigneur pour toujours, ou pour un temps seulement.
Josué dévoua ou consacra les Gabaonites au service du Tabernacle (Josué 9.27). David et Salomon dévouèrent de même les Nathinéens, qui étaient des restes des chananéens ; au service du Temple, et cela pour toujours, tant pour eux que pour leurs descendants (Esdras 8.20 ; 9.58 ; 1 Rois 11.20-21). Anne, mère de Samuel, offrit son fils au Seigneur, pour servir dans son tabernacle tous les jours de sa vie (1 Samuel 1.11). l’Ange qui promit un fils à Zacharie, lui ordonna de la part du Seigneur, de le consacrer à Dieu, et de lui faire observer les lois du Nazaréat tout le temps qu’il vivrait (Luc 1.15). Les simples Nazaréens étaient aussi consacrés au Seigneur mais seulement pour un certain temps (Nombres 6.1-3).
Les Hébreux vouaient quelquefois leur bétail, ou leurs champs au Seigneur, et dès-lors, ils n’étaient plus en leur pouvoir. Il fallait qu’ils les rachetassent, s’ils voulaient en jouir de nouveau (Lévitique 27.28-29). David et les rois, ses successeurs, ont souvent voué et consacré au Seigneur des armes et des dépouilles prises sur les ennemis (1 Chroniques 18.11 ; 2 Chroniques 23.9). Quant aux consécrations ou dévouements que l’on faisait quelquefois des ennemis, de leurs villes, ou de leurs pays, à une perte entière, on peut consulter ci-devant l’article Anathème.
Dans le Nouveau Testament, nous voyons à proportion les mêmes sortes de consécrations que dans l’Ancien : tous les fidèles sont consacrés au Seigneur ; ils sont sa race sainte et son peuple choisi (1 Pierre 2.9). Les évêques et les autres ministres sacrés lui sont dévoués d’une manière plus spéciale que le commun des chrétiens, et ceux qui se consacrent au Seigneur par les vœux solennels et par l’exercice de la vie religieuse, répondent à-peu-près aux Nazaréens perpétuels de la loi de Moïse. Les temples, les cimetières, les maisons de piété, les monastères, les vases sacrés et tout ce qui appartient au culte du Seigneur, sont aussi des choses consacrées, qui méritent plus ou moins de respect, selon qu’ils ont plus ou moins de rapport au sacrifice non sanglant du corps et du sang de Jésus-Christ, qui s’offre sur nos autels, qui est le Saintdes saints, etc qui répand la sanctification sur tout ce qui en approche.