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En grec, Koilé-Syria, Syrie-Creuse ; Ce nom se donne principalement au vallon qui est entre le Liban et l’Antiliban, et qui s’étend en longueur du midi au septentrion, depuis l’entrée d’Emath, jusqu’au delà d’Héliopolis ou Baal-Bek. Denys le géographe la renferme entre le Liban et le mont Casius [La vallée appelée Bekaa va du sud-ouest au nord-est ; elle prend, du côté du nord-est, le nom de vallée de Balbek, ét elle est ce que les anciens appelaient la Coelé-Syrie].
Mais dans un sens plus étendu, on prend aussi la Coelé-Syrie pour tout le pays qui est au midi de la Séleucie, et qui s’étend jusqu’à l’Égypte et l’Arabie. Josèphe met le pays d’Ammon dans la Coelé-Syrie ; et Étienne le géographe y met la ville, de dadare, qui est à l’orient de la mer, de Tibériade. Voici la liste des villes de la Coelé-Syrie, selon Ptolémée : Abila, Lysanium, Saana, Inna, Damas, Samulis ; Abida, Hippos, Capitolias, Gadara, Adra, Scythopolis, Gérasa, Pella, Dium, Gadara, Philadelphie, Canatha. Par où l’on voit qu’elle renfermait plusieurs villes de la Pérée.
Dans l’Écriture, on ne distingue pas la Coelé-Syrie par aucun nom particulier. Elle est comprise sous le nom général d’Aram et peut-être que la Syrie de Soba ou Aram Saba s’étendait dans la Coelé-Syrie ; de quoi pourtant je ne sais si on a de bonnes preuves ; car nous ignorons où était la ville de Soba, qui donnait le nom à Aram, de Soba ; à moins que ce ne soit la même que Hoba, marquée dans la Genèse (Genèse 14 ; Genèse 15), ou Chobal, comme lisent les Septante, d’où l’on a fait Abyla, à l’entrée de la Coelé-Syrie.