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Un des Israélites de retour de Babylone, qui ne put prouver sa généalogie (Esdras 2.59). [Voyez Addon].
Cherubim. Le terme de Cherub en hébreu, se prend quelquefois pour un veau, ou pour un bœuf. Ézéchiel (Ézéchiel 1.10), comparé au même : (Ézéchiel 10.14, Cherub) met la face de Charab, comme synonyme à la face de bœuf. Le nom de Charab en Syriaque et en Chaldéen, signifie labourer ; ce qui est le propre ouvrage des bœufs. Cherub signifie aussi fort, et puissant. La force du bœuf est connue. Grotius dit que les chérubins étaient dès figures qui approchaient de celle du veau. Bochart croit de même que la figure du bœuf dominait dans celle du chérubin. Spencer est dans le même sentiment. Enfin saint Jean, dans l’Apocalypse, appelle les chérubins des animaux (Apocalypse 4.6-7) : In circuitu troni quatuor animalia. Josephe dit que les chérubins sont des animaux extraordinaires et d’une figure inconnue aux hommes. Saint Clément d’Alexandrie croit que les Égyptiens ont imité les chérubins des Hébreux dans la représentation de leurs sphinx et de leurs animaux hiéroglyphiques.
Toutes les descriptions que l’Écriture nous donne des chérubins sont différentes entre elles ; mais elles conviennent, en ce qu’elles représentent toutes une figure composée de différentes choses, comme de l’homme, du bœuf, de l’aigle et du lion. Tels étaient les chérubins décrits par Ézéchiel (Ézéchiel 1.5 ;10.20-21). Ceux que vit Isaïe (Isaïe 6.23), et qu’il nomme Séraphins, avaient la ligure humaine, avec six ailes, deux desquelles leur couvraient la face ; deux autres leur couvraient les pieds ;et ils volaient avec les deux autres. Ceux que Salomon mit dans le temple de Jérusalem, devaient être à-peu-près de même forme (1 Rois 6.23). Ceux que décrit saint Jean, dans l’Apocalypse (Apocalypse 4.6-7), étaient tout chargés d’yeux devant et derrière, ayant chacun six ailes. Le premier avait la forme d’un lion ; le second, celle d’un veau ; le troisième, celle d’un homme ; et le quatrième, celle d’un aigle. Ils criaient continuellement jour et nuit : Saint, saint saint, etc. Ceux que Moïse mit sur l’arche d’alliance (Exode 25.18-20), ne nous sont point bien décrits dans l’Écriture, non plus que ceux que Dieu posta à l’entrée du jardin de délices d’où il avait chassé Adam et Ève (Genèse 3.24). Mais il y a beaucoup d’apparence que les uns et les autres avaient la figure humaine, puisqu’il est dit de ceux qui furent placés à l’entrée du paradis terrestre, qu’ils y étaient pour en garder l’entrée, et qu’ils avaient en main une épée flamboyante (Genèse 3.24). Et Ézéchiel (Ézéchiel 28.14) compare le roi de Tyr au chérubin qui était étendu sur l’arche d’alliance, sur la montagne sainte ; c’est-à-dire, qu’il était comme ce chérubin, tout brillant d’or et de gloire. De plus, Moïse dit que les deux chérubins couvraient le propitiatoire avec leurs ailes étendues des deux côtés, et se regardaient l’un l’autre, ayant le visage tourné vers le propitiatoire qui couvrait l’arche.
De tout ce que nous venons de dire, il résulte, que les chérubins n’avaient pas une figure toujours uniforme, puisque nous en voyons qui avaient la forme d’homme, d’autres, la forme d’aigle ; d’autres, celle de bœuf ; d’autres, celle de lion ; et d’autres réunissaient toutes ces figures ensemble. Aussi Moïse appelle ouvrage de chérubin (Exode 26.1) ; (Vulg. : Variatas opere plumario. Heb. : cherubim opus industrii hominis), ou en forme de cherubin, les représentations symboliques ou hiéroglyphiques, qui étaient représentées en broderies sur les voiles du tabernacle. Telles étaient les figures symboliques que les Égyptiens mettaient à la porte de leurs temples, et les images de la plupart de leurs dieux, qui n’étaient autres pour l’ordinaire que des statues composées de l’homme et des animaux.